« CELUI QUI CROYAIT AU CIEL ET CELUI QUI N’Y CROYAIT PAS » (Eric de Verdelhan)

« Celui qui croyait au ciel et celui qui n’y croyait pas »

« …Celui qui croyait au ciel/Celui qui n’y croyait pas/L’un court et l’autre a des ailes/

De Bretagne ou du Jura/Et framboise ou mirabelle/Le grillon rechantera/Dites flûte ou violoncelle/

Le double amour qui brûla/L’alouette et l’hirondelle/La rose et le réséda… »

(Louis Aragon « La rose et le réséda »).

 

 

Quelques sites m’ont demandé un article sur la cérémonie – honteuse, salace, décadente ! – d’inauguration des J.O. Je n’ai pas eu le courage de regarder cette mascarade grotesque ; je n’en ai vu que des extraits et ceci aura suffi à me convaincre que Macron est, décidément, un salopard dont le seul but est de détruire définitivement la France éternelle. Certes, il ne fait qu’obéir à ses maîtres mondialistes mais on sent chez lui un bonheur, une jubilation, une jouissance malsaine, chaque fois qu’il peut choquer le peuple historique de notre pays ; le blesser dans ses croyances, ses valeurs, son passé. Ce type déteste le mâle blanc hétérosexuel et ne manque pas une occasion de le montrer. 

N’ayant pas assisté à la cérémonie d’ouverture des Jeux, je n’étais pas le mieux placé pour en parler. D’autres l’ont fait avant moi (et sans doute beaucoup mieux que moi). J’ai lu des avis, des textes plus ou moins bien écrits mais qui, tous, clamaient leur écœurement devant un tel spectacle.

Bien sûr, il y a eu aussi les éternels fayots, les cire-bottes, les lèches-fion, les larves, les lopes émasculées, qui ont trouvé cette cérémonie « géééniâââle » au motif qu’elle « cassait les codes » et surtout qu’elle déplaisait à l’« extrême-drrroooaaate » et à la « France rancie » (1). « Boboland » était à la fête mais cette fête puait l’ennui, la tristesse, la morosité et la mort. Macron voulait flatter, caresser dans le sens du poil, honorer, la « diversité ». Il a parfaitement réussi son coup en oubliant le peuple de France, ces « Gaulois réfractaires » qu’il déteste. Ou plutôt non, il ne l’a pas oublié, il l’a insulté, ridiculisé, ringardisé. Il avait commencé en transformant le palais de l’Elysée en lupanar pour invertis africains lors de la « Fête de la musique » 2018. Il annonçait déjà la couleur : son règne serait noir et rose (ou arc-en-ciel). Le mâle blanc n’y serait pas en odeur de sainteté. Nous étions prévenus.

Cette cérémonie n’irritait pas que l’extrême-droite, elle blessait le peuple, le vulgum pecus, les gueux, la France périphérique, ces « gens qui ne sont rien » aux yeux de l’avorton arrogant qui dirige le pays et qui, s’il avait un minimum de dignité et de sens de l’honneur, devrait démissionner puisqu’il a été désavoué à deux reprises et n’a plus de majorité pour gouverner (2).

Bizarrement, cette pantalonnade m’a fait penser à… un poème de Louis Aragon, « la rose et le réséda ». J’ai toujours eu un faible pour cette vieille crapule stalinienne, comme poète, pas comme suppôt du communisme qui niait le goulag et les purges de Staline. Il y a plus de cinquante ans, alors que je militais déjà à droite, j’avais offert à ma fiancée le disque « Ferrat chante Aragon », ce qui prouve que je n’ai pas le sectarisme imbécile des gens de gauche. Jean Tenenbaum, dit Jean Ferrat, était un grand poète ; sa chanson « La montagne », entre autres, est magnifique. Ferrat et Aragon étaient des communistes, il est donc de bon ton d’en dire du bien. Mais l’amateur de poésie que je suis s’autorise à apprécier aussi les « poèmes de Fresnes » de Robert Brasillach.

Dans notre histoire, les grands monarques, les chefs d’État dignes de ce nom, ont cherché à rassembler les Français, à les réconcilier, à leur faire adopter des valeurs communes et fédératrices.

Macron, lui, n’a pas cessé de nous mettre en garde contre le « séparatisme », qu’il présentait comme un risque de division fracturant l’unité nationale, « et en même temps » il aura tout mis en œuvre pour que le Français de souche ne se sente plus chez lui en France. Mais, finalement, il aura réussi à braquer contre lui les conservateurs catholiques et les souverainistes athées ; ceux qui croient au ciel et ceux qui n’y croient pas. En prônant la laïcité maçonnique tout en favorisant l’islam, ce paltoquet voulait détruire la France franchouillarde ; en fait il l’aura – involontairement – ressoudée.    

Sur la scandaleuse pitrerie d’ouverture des J.O. « celui qui croyait au ciel » et qui a fort bien décrit ce spectacle dégénérescent, c’est Philippe de Villiers, le créateur du « Puy du Fou » :

« La cérémonie se voulait inclusive. Elle a seulement exclu les derniers Mohicans français qui restent attachés à une histoire de France visitée, revisitée depuis les origines par le charisme de chrétienté…C’était décoiffant, déjanté, difforme, disgracieux.»

Nous avons acté devant le monde entier le suicide de la France, ainsi violentée, blessée, déshonorée…Prendre le passé et le tourner en parodie pour faire ricaner les quais du Boboland. Tout l’appareillage de la dérision des symboles était là : le Veau d’or devant les deux Macron, le pastiche de la Cène avec les drag-queens qui festoient autour d’une eucharistienne christique – un Jésus woke – qui profane le célèbre tableau du Dernier Repas, fondateur d’une civilisation… On comprend que le christianisme va prendre cher. Mahomet, lui, est tranquille pour la soirée. Pas d’offense, pas d’allusion…Il n’y a de blasphème et de sacrilège que sous la forme christianophobe. Et puis, il y eut cette évocation sanglante de la Terreur, quand une diva a entamé le célèbre chant des sans-culottes qui a envoyé à la guillotine les dissidents de l’époque. Devant une Conciergerie embrasée, on nous montre Marie-Antoinette qui porte sa tête décapitée, dégoulinante, dans ses mains… C’était une soirée où le sang coulait dans la Seine, où le vindicatif se mêlait au festif. Ahhh, le festif ! C’était l’Amour et même la promotion du polyamour – l’amour à trois –…Philippe Katerine, en tenue d’Adam, avec la peau bleue, campé en bouffon décadent, avachi, dans une atmosphère de bacchanale…Il y avait de la terreur jubilatoire, mais aussi de l’orgie généreuse : l’équivoque du plan à trois, des hommes en robe et talons hauts. Des fois que les enfants regardent… Où était l’âme de la grandeur de la France ? On a vu dix statues de femmes surgir. Image illustrative de l’article Geneviève de ParisIl ne manquait que la patronne de Paris, sainte Geneviève. Attila s’y est opposé au Conseil de Paris. Jeanne d’Arc non plus n’était pas là, retenue à Rouen par le nouvel évêque Cauchon… En revanche, il y avait bien Aya Nakamura, qui a fait chanter Djadja à cette pauvre Garde Républicaine qui se contorsionnait dans une danse grotesque pour célébrer la pluie qui tombait à grosses gouttes…Dans tout cela, l’émotion, la vraie, était absente. L’esthétique manquait. La Seine brassait les mascarets de la hideur et de l’inélégance… On s’ennuyait. J’avais les yeux humides. Ce n’était pas la chair de poule, mais la rage. Je regardais les trombes d’eau. Le ciel de Paris déversait des larmes de tristesse sur cette pantomime. Il pleuvait dans mon cœur comme il pleuvait sur la ville : Paris humilié, Paris maculé, Paris martyrisé, mais bientôt, on l’espère secrètement, Paris libéré… » Tout est dit, remarquablement, magnifiquement dit !

Mais « celui qui n’y croyait pas », le philosophe Michel Onfray, a exprimé lui aussi, à sa manière, avec ses mots, ce qu’il pensait de ce spectacle dégradant et affligeant : 

« Les civilisations disparues étaient associées à des formes culturelles : la pyramide égyptienne, le Parthénon grec, le forum romain, la cathédrale chrétienne. Notre histoire, qui se joue à l’intersection d’une civilisation qui se meurt et d’une autre qui advient, dispose également de sa signature : le spectacle de la parade qui remplace le réel par le virtuel, le tragique par le ludique, l’histoire par la fiction. Le cinéma, la télévision, les arts du spectacle fusionnent dans la forme qui remplace les cathédrales : Disneyland. Homère, Tacite et Thomas d’Aquin sont remplacés par Mickey. La cérémonie des J.O. a en effet permis à la France de se donner en spectacle au monde entier, de faire son cinéma…de proposer son cirque, qui fut un grand moment de guignolade. L’écriture de ce spectacle par un homme blanc, quinquagénaire, judéo-chrétien, fut un exercice de haine contre… l’homme blanc, quinquagénaire, judéo-chrétien ! Le tout sous l’œil des décolonialistes qui attendent leur heure préparée par ces idiots utiles subventionnés par le contribuable… C’est de cette capitale plus que jamais jacobine qu’un chef de l’État, sans gouvernement, a déclaré ouverts ces J.O. dont le défilé de la cérémonie fut un manifeste wokiste exhibé en mondovision. La France, ce fut, dans l’esprit de Robespierre qui a plané sur cette Seine devenue scène contre la Cène, la prétendue avant-garde prétendument éclairée d’une prétendue nouvelle civilisation…Macron a réalisé le rêve mélenchoniste appuyé par la gauche culturelle : célébrer l’Homme nouveau, déconstruit, pour une France nouvelle métissée, cosmopolite, LGBTQ+, etc… Ce spectacle a bien montré qu’il existe deux France : celle de Paris, remplie par ceux qui nous gouvernent, celle des européistes, des Insoumis aux macronistes, des sociaux-démocrates aux néo-staliniens, des gauchistes aux centristes, des libres-penseurs aux imams, des écologistes décroissants aux néo-communistes productivistes : ce vendredi soir-là, c’était la grande parade de ces nouveaux conformistes. Et puis il y a la France du petit peuple qui saute des repas, qui ne mange pas à sa faim, qui souffre la misère sociale dans son coin sans se plaindre, la France des paysans qui se pendent…des travailleurs sous-payés… des chômeurs et des assistés forcés à l’oisiveté qui ont regardé ce spectacle de la France contente d’elle-même, qui s’empiffre dans un banquet où sont englouties des sommes considérables et qui, bonne fille, autorise les gueux à les regarder bouffer dans l’un des festins du Pétrone décadent… Retenons deux moments emblématiques de ce Disneyland wokiste kitsch : cette parodie de Cène, somme toute assez veule et convenue…Et cette célébration de la Terreur de 1793…Pas plus que je ne souhaiterais une parodie du hajj, l’athée que je suis ne trouve aucune valeur ajoutée au blasphème, j’y verrais même plutôt une valeur retranchée à l’exercice de la raison. Je ne trouve pas heureux de vouloir substituer au Christ une femme LGBTQ+ enveloppée, c’est, en audace et en courage, en subversion et en radicalité, l’équivalent en Iran ou en Corée du Nord d’un char de parade sur lequel on moque le Grand Satan qu’est l’Oncle Sam ! Tirer sur une ambulance est un signe de médiocrité, un geste déshonorant. À cette heure, cette ambulance n’est pas l’arme qui menace le plus les droits de l’homme dans notre pays… On aura compris qu’il faut donc en finir avec cette religion-là qui est celle de notre civilisation ! Comment ? En retrouvant la Terreur, la décapitation, le Tribunal révolutionnaire, la guillotine…Attaquer le christianisme et célébrer la peine de mort contre une femme dont la seule faute fut d’être l’épouse de son royal mari, voilà bien de sinistres augures… ».

 Que puis-je rajouter à ça ? Rien ! Nada ! Que dalle ! Deux personnages bien plus éminents et bien plus cultivés que moi ont su dire ce qu’une immense partie du peuple français pense vraiment.

Et puis – divine surprise ! – Jean-Luc Mélenchon a lui-aussi clamé son indignation devant Marie-Antoinette chantant « Ah, ça-ira ! » avec sa tête sanguinolente sous le bras – il aurait préféré Louis XVI – et il s’est déclaré choqué qu’on puisse blesser les chrétiens dans leur croyance. Il n’est pas favorable au blasphème. Pour les musulmans, on le savait déjà, mais quand il prend la défense des catholiques, ça mérite d’être souligné et même salué, ce que je fais bien volontiers.

L’avorton présidentiel, ses complices – le sinistre duo Boucheron-Jolly – et sa cour de bobos parisiens auront réussi le tour de force de me mettre d’accord, pour une fois, avec Mélenchon.

Il y a des jours, hélas fort rares, où je suis forcé de croire aux miracles !

Eric de Verdelhan

01/08/2024

1) Selon l’expression chère à BHL et à Laurent Mouchard dit Joffrin.

2) D’autant plus qu’en pompier-pyromane, c’est lui qui a allumé l’incendie.

 

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1 Commentaire

  1. J’ai bientôt 88 ans et je crois bien que c’est la première fois que je regarde pas les Jeux Olympiques. Où était l’esprit des Jeux ? perdu quelque part entre la Grèce et Paris. Je ne regarde que Cnews comme chaîne de télé . J’y ai vu quelques images de la cérémonie d’ouverture ; ça m’a suffit ! Quant à tous ceux qui ont osé plonger dans la Seine (qui ne pouvait pas être propre) j’attends avec oimaptience de les voir dans quelques semaines …. peut-être seront-ils tranformés ! Ils ont osé défier Esculape, le dieu de la santé ! Ils ne s’en tireront pas sans séquelles !