TEBBOUNE EST FURIEUX, TANT MIEUX ! (Eric de Verdelhan)

 « …Dans le divorce entre la France et l’Algérie, c’est la France qui a obtenu la garde des enfants… »

(Coluche).

Il y a des jours, hélas de plus en plus rares, où j’oublie la morosité ambiante et où je suis pris d’une envie de me marrer comme un bossu. C’est le cas chaque fois que « Choupinet » se ridiculise ou se fait humilier à l’international. Ce type déshonore la France, méprise son pays, insulte les Français dès qu’il est à l’étranger, donc quand c’est lui qui est trainé dans la boue, je me marre, je me gausse, je m’esbaudis, bien que je sache que c’est aussi, hélas, la France qu’on humilie à travers lui.

Depuis son élection en 2017, ce cabot vaniteux aura décidément TOUT raté. Plus les jours passent et plus il semble ne rien maitriser. Il est devenu une sorte de François Hollande, certes plus présentable et moins risible, mais ô combien plus néfaste ! C’est incontestablement le pire président de la V° République qui a pourtant accumulé les tocards, les incapables et les voyous.

Il ne vous aura pas échappé qu’il nous a brouillés avec toute l’Afrique Noire francophone. S’il avait daigné lire « l’Afrique réelle » et les publications du professeur Bernard Lugan, il saurait que le continent africain est complexe, et que ce n’est pas à coup de repentance, de courbette et d’auto-flagellation qu’on se fera respecter de nos anciennes colonies africaines.

Avec l’Afrique du Nord, les pays du Maghreb, sa position a été encore plus ambigüe.  Après avoir qualifié l’œuvre française en Algérie de « crime contre l’humanité », il n’a pas cessé de lécher les babouches des Algériens. Il a même demandé au gauchiste Benjamin Stora un rapport qui n’est rien d’autre qu’une repentance honteuse de la France à l’égard de l’Algérie ex-française.

De son côté, Abdelmadjid Tebboune, le vieux président algérien, l’humilie et le roule dans le couscous. L’année dernière, un torchon vendu au régime nous affirmait que « malgré les obstacles, Macron et Tebboune travaillent au rapprochement franco-algérien ». Paris et Alger envisageaient la programmation de la visite d’État du président algérien en France (qui devait avoir lieu au premier trimestre 2024). Mais, alors que la visite d’Abdelmadjid Tebboune ne cessait d’être reportée, ce dernier se rendait chez Poutine pour signer – en grande pompe – plusieurs accords de « partenariats stratégiques ». En choisissant d’aller en visite d’État chez Vladimir Poutine plutôt qu’à Paris, Tebboune rappelait combien le pari d’Emmanuel Macron d’un rapprochement avec Alger restait pour le moins incertain, pour ne pas dire totalement utopique. La visite en France de Tebboune, programmée d’abord début mai 2023, avait été repoussée à juin. On nous a raconté que les Algériens craignaient les manifestations de rue (contre la réforme des retraites). Mais Tebboune n’a jamais confirmé sa venue, alors que cette visite devait consacrer l’embellie entre les deux pays. 

À Alger, le sentiment antifrançais remonte régulièrement à la surface au gré des tensions. Le débat sur une éventuelle remise en cause de l’accord conclu en 1968 avec l’Algérie n’a rien arrangé non plus. De plus, l’Algérie, candidate à l’entrée dans le club des « Brics » (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), préfère éviter toute fausse note avec une visite à Paris. Les « Brics » veulent devenir une alternative à l’ordre mondial dirigé par l’Occident. Puissance régionale rivale du Maroc, Alger, appauvri par plus de soixante ans de corruption, voudrait jouer enfin dans la cour des grands.

En redoublant d’attention pour Alger, Emmanuel Macron a plombé une relation déjà difficile avec le Maroc. Rabat et Paris sont restés en froid durant de longs mois, un gel des relations qui a perduré. À l’origine de cette grave brouille, les restrictions d’octroi des visas visant les Marocains, une mesure pourtant levée en décembre 2023. Mais au-delà, le Maroc reprochait à la France ne pas s’aligner sur les USA et l’Espagne qui ont reconnu la « marocanité » du Sahara occidental, considérée comme cause nationale à Rabat. Or l’avorton présidentiel, qui voudrait être bien avec les Algériens « et en même temps » avec les Marocains, vient de reconnaitre les droits du Maroc sur le Sahara occidental. La revendication des Marocains sur cette région remonte à loin.

Le 6 novembre 1975, le Roi Hassan II organisait la « Marche verte », une grande marche – pacifique – vers le Sahara occidental dans le but de le récupérer, car considéré comme faisant historiquement partie du Sahara marocain. Elle mobilisa plus de 350 000 Marocains. 

Le Sahara occidental est un territoire contrôlé à 80% par le Maroc et à 20% par le « Front Polisario ». Image illustrative de l’article Front PolisarioLa légitimité de la prise de contrôle de ce territoire par le Maroc n’est pas reconnue par l’ONU, qui ne reconnaît pas non plus la proclamation de République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) en 1976 par le « Front Polisario ». L’Armée marocaine, peu avant, était intervenue dans l’Est du territoire pour contrôler plusieurs points stratégiques.

Depuis la « Marche verte », le 6 novembre est devenu le jour d’une fête nationale au Maroc.

Avec la reconnaissance de la « marocanité » du Sahara occidental, Macron, pour une fois, n’a pas fait n’importe quoi, mais il a provoqué la colère d’Abdelmadjid Tebboune qui vient de rappeler son ambassadeur à Paris. Je trouve ça plutôt…risible. Il est grand temps d’arrêter de dire « amen » à toutes les exigences des dirigeants algériens qui répondent à notre faiblesse par du mépris. Notre « Choupinet » aura manqué son objectif de « réconciliation des mémoires » et son souhait de rendre amicales les relations franco-algériennes tombe à l’eau. On a envie de s’en réjouir car, comme disait Pierre Laval « pour collaborer, il faut être deux » or les concessions avec Alger sont toujours à sens unique. Avec la Tunisie de Kaïs Saïed, les rapports sont presque normaux mais jusqu’à quand ?

Après l’Afrique Noire, Macron contribue à nous mettre à dos tout le Maghreb, or nous avons chez nous une importante « cinquième colonne » maghrébine qui a appris, depuis son plus jeune âge, à détester la France.  Les Algériens étant souvent les plus virulents, les plus haîneux, à notre égard.

Pour ma part, j’ai tiré un trait définitif sur l’Algérie. J’ai écrit plusieurs livres (1) et des dizaines d’articles sur le sujet. C’est fini, je n’en écrirai plus car j’en ai marre de voir la France se coucher, se vautrer, se prostituer et faire amende honorable envers un pays auquel elle a pourtant tout donné et qui n’a même pas la reconnaissance du ventre. Pourtant tout ce qui tient encore debout là-bas, tout ce qui fonctionne encore, a été construit par la France entre 1830 et 1962 (et même après).

Chaque année, le 19 mars et le 5 juillet, nous avons droit à une repentance honteuse de la part de toute notre classe politique et à des articles tendancieux d’une presse (majoritairement de gauche) culpabilisant notre colonisation. Lors de la cérémonie des JO, les Algériens ont encore insulté la France. Je rappelle, juste pour mémoire, que l’Algérie est le seul pays au monde à avoir, dans son hymne national, un couplet menaçant carrément notre pays, colonisateur honni. 

Sur la colonisation et la guerre d’Algérie, nous aurions pu, nous aurions dû, laisser le temps faire son ouvrage. Il cicatrise les plaies, favorise l’oubli et parfois même, le pardon (2). Mais Hollande, sur les conseils de Benjamain Stora, a préféré jeter du sel sur des plaies encore à vif : il s’est rendu à Alger en décembre 2012 et, sur place, il a condamné la France pour les massacres de Sétif en mai 1945. Ensuite, il a accusé la police française d’avoir commis une tuerie d’Algériens, le 17 octobre 1961, en plein Paris. Mais, hélas, trois fois hélas, nous n’avions pas encore touché le fond !

En février 2017, Emmanuel Macron qualifiait l’œuvre française en Algérie de « crime contre l’humanité ». Puis, en octobre 2018, il allait salir l’Armée française en faisant repentance, pour la France, auprès de la veuve de Maurice Audin, cet enseignant qui trahissait son pays au profit du FLN.

Depuis, en pompier-pyromane, il n’a cessé de souffler sur la braise. C’est sciemment que je parle de braise, en pensant à deux films « engagés » : « Chronique des années de braise » de Lakhdar-Hamina (3) sorti en 1975, et « Des feux mal éteints » de Serge Moati (4), sorti en 1994.

Dans la foulée, Macron, comme Hollande, condamnait le soi-disant massacre du 17 octobre 1961 (5), puis, la ministre Bachelot annonçait que nous allions ouvrir « avec quinze ans d’avance » les dossiers concernant la guerre d’Algérie. Encore une mesure… unilatérale !  

Du côté algérien, le président Tebboune se moque des gesticulations françaises comme de sa première djellaba. Ce qu’il attend, c’est un acte de contrition en bonne et due forme, avec, à la clé, des indemnisations pour les crimes que nous aurions commis en Algérie. Devant une France veule, faible, lâche, il ne faut pas s’étonner de voir des Algériens (ou des Franco-algériens) manifester et saccager les vitrines de nos grandes villes, en brandissant des drapeaux algériens, lors de la victoire de leur pays (car pour eux la France n’est pas leur pays) à la coupe d’Afrique de football. 

Il est dit que nous boirons la coupe jusqu’à la lie, jusqu’à l’hallali, puis juste qu’au Halal tout court. Charles de Foucault était lucide quand, le 29 juillet 1916, il écrivait à René Bazin :

« Les Musulmans peuvent-ils être vraiment français ? D’une manière générale, non : plusieurs de leurs dogmes fondamentaux s’y opposent. Le seul moyen pour qu’ils deviennent français est qu’ils deviennent chrétiens ».

Une préconisation assez logique mais l’anticléricalisme maçonnique de la III° République ne pouvait l’accepter. Mais revenons à nos moutons, à savoir, l’Algérie :

D’une colonisation, exemplaire à plus d’un titre, nous avons fait un motif de culpabilité et de contrition ; nous avons transformé une guerre indéniablement gagnée militairement en défaite ; en perdant les hydrocarbures sahariens nous avons bradé notre autosuffisance énergétique ; nous avons parqué dans des camps insalubres les Harkis fidèles à la France (quand nous ne les avons pas livrés désarmés aux égorgeurs du FLN) tandis que nous déroulions le tapis rouge aux Fellaghas.

Donc, si nous devons faire repentance, c’est d’avoir abandonné l’Algérie française.  

Ferhat Abbas a déclaré :

« L’œuvre de la France est admirable !  Si la France était restée vingt ans de plus elle aurait fait de l’Algérie l’équivalent d’un pays européen. »

Il devait ajouter sur le tard :

« La France a commis un crime : elle a livré le peuple algérien aux tueurs et aux assassins. »

 Je rappelle que Ferhat Abbas était un homme d’État algérien, rallié au FLN durant la Guerre d’Algérie, président du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne de 1958 à 1961. 

 Albert Camus a dit :

« L’Algérie, on n’en guérit jamais ».

Pour ma part, je suis guéri et je me dis que si le vieux Tebboune veut rappeler, en plus de son ambassadeur, tous les ressortissants algériens qui vivent chez nous (souvent de trafics illicites ou d’aides sociales), grand bien lui fasse ; on ne les retiendra pas. Ajoutons, pour que la mesure soit complète, qu’il faudrait supprimer le regroupement familial, le droit du sol, la double nationalité et les accords de 1968 qui favorisent l’arrivée massive d’Algériens en France. Après tout, si Tebboune n’aime pas la France, qu’il garde ses enfants chez lui !

Eric de Verdelhan

05/08/2024

1) « Oran le 5 juillet 1962 (et quelques massacres oubliés)» (Edilivre ; 2017) ; « Hommage à NOTRE Algérie française » (Dualpha ; 2020). « Requiem pour l’Algérie française » (2012) est épuisé.

2) Il va sans dire que, dans mon esprit, le pardon est dû aux « Pieds noirs » et aux Harkis abandonnés par la France. Nous ne devons RIEN à l’Algérie qui, elle, nous doit son existence, son industrialisation, ses infrastructures, la découverte de ses hydrocarbures…etc…

3) « Chronique des années de braise », film algérien réalisé par Mohammed Lakhdar-Hamina, sorti en 1975 et qui, comme par hasard, remporta la Palme d’or au Festival de Cannes. 

4) « Des feux mal éteints », film français de Serge Moati, sorti en 1994, sur la guerre d’Algérie.

5) Le professeur Bernard Lugan et moi-même avons rédigé suffisamment d’articles sur le sujet pour qu’il ne soit pas utile d’y revenir ici.

 

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1 Commentaire

  1. Je suis d’accord avec vous, Eric, en rendant au Maroc les 80% du Sahara qui lui appartienne, c’est la première action intelligente que le minus a accomplie.