L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE : SES CONSÉQUENCES ET LA COLONISATION DE L’AFRIQUE (Gérard Brazon)

Article publié par nos amis de  Riposte Laïque

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J’ai fini un pavé de 600 pages sur Toussaint Louverture de Pierre Pluchon, cet initiateur de l’indépendance de l’île de Saint Domingue, devenue Haïti, par la volonté de Jean Jacques Dessalines, le premier Empereur de cette ancienne colonie, surnommée la “perle des Antilles”.

 

 

 

Le moins que l’on puisse dire est que les affranchis et les esclaves n’étaient pas des anges et que la couleur n’était pas une garantie de tolérance, d’empathie, de gentillesse envers les Blancs. Il faut dire qu’en tant qu’esclaves ou ex-esclaves, les Blancs se comportaient parfois très durement avec eux. 

Le code noir, qui fut, quoiqu’en disent les descendants d’esclaves et surtout ceux venus d’Afrique, une très légère avancée compte tenu de ce qui se passait en Jamaïque, aux USA ou dans les colonies espagnoles et portugaises. J’ai bien dit une légère avancée qui permettait de considérer les esclaves en tant qu’êtres humains avec des droits, des devoirs… et non des bestiaux à la tâche. Reste qu’être esclave est et reste le signe d’une appartenance physique d’un humain à un autre humain, et ce n’est pas être salarié comme certains syndicalistes osent le dire.

Toussaint Louverture était un affranchi qui possédait une propriété et avait lui-même des esclaves qui lui appartenaient légalement. Contrairement à Jean Jacques Dessalines qui lui, était un esclave soumis au Code noir. (Source)

C’est la Révolution française qui fera exploser le système rentable de la Perle des Antilles. L’abolition de l’esclavage. Le 29 août 1793, au Cap, le commissaire civil Sonthonax proclame l’abolition de l’esclavage.

Toussaint Louverture était un autodidacte qui profita de l’aubaine et par son intelligence sut profiter des opportunités et de la naïveté des autorités françaises en place.

Massacres après massacres contre les métis de Guiraud qu’il détestait et des Blancs qui n’avaient pu fuir ou continuaient d’espérer qu’il serait plein de mansuétude avec eux, il a fini par conquérir toute l’île, y compris la partie espagnole.

C’est le premier consul Bonaparte qui mit fin à son aventure de “gouverneur général” de l’île. Le capitaine-général Leclerc le fit arrêter en douceur, le déporta en France où il mourut peu après, et tout cela avec la complicité du « général » noir, Jean-Jacques Dessalines.

Peu après, Jean-Jacques Dessalines renversa la vapeur et prit la tête de l’île. Il vira le reste des soldats français bien mal en point avec la fièvre jaune, déclara l’indépendance en 1804, nomma l’île Haïti et se fit Empereur. Tout cela sur le dos de milliers de morts, blancs, métis, noirs, et les assassinats de femmes, d’enfants, de vieillards de toutes les couleurs. Il est aujourd’hui admiré et encensé par les Noirs de tous les horizons, y compris en Afrique. Comme quoi, trahir Louverture et massacrer le tout-venant ne laissent pas trop de traces. Il fut assassiné lui aussi. 

Ce fut une épuration totale qui se serait appelée aujourd’hui, une épuration ethnique !

Haïti aura vécu 224 ans de drames, entre Rois et Empereur et désormais République, y compris les Duvalier et les célèbres “Tonton Macoutes“, et toujours la même misère !

La Perle des Antilles est devenue un enfer pour les descendants d’esclaves. Saint Domingue, le pays voisin, n’aura pas vécu cette série de monstruosités à répétition. Elle n’est guère plus riche, mais s’en sort mieux.

Se pose la question de l’esclavage. Les esclaves venaient d’Afrique. Louverture venait de la Guinée comme des Noirs, comme Dessalines, dans cette île esclavagiste. Avant l’abolition, il y avait des esclaves qui s’enfuyaient des îles voisines comme de la Guadeloupe pour rejoindre Saint Domingue. Après l’abolition, seule restait la Martinique sous l’esclavage et l’occupation anglaise.

On peut légitimement se poser la question de savoir ce que sont devenus les autres Africains, capturés par les tribus noires et qui n’étaient pas destinés à la traite négrière en destination de l’Amérique du Sud, du Nord et des Antilles !

Capturés par les razzias arabo-musulmanes et les tribus noires, ils ont fini dans le commerce transsaharien, dans les usines à castrer, dans les harems pour les plus belles, et envoyés dans les pays de l’Arabie, de Zanzibar, ou sous la coupe des Ottomans.

Titiane N’diaye  l’explique très bien dans son livre le « Génocide voilé ».

Kakou Ernest Tigori – L’Afrique à désintoxiquer

Bernard Lugan – Les guerres d’Afrique

Olivier Pétré Grenouilleau – Les traites négrières

On n’oubliera pas non plus les plus d’un million d’Européens capturés sur les côtes, y compris en Irlande, par les barbaresques de Tripoli, Tunis, Alger et les corsaires marocains de Tétouan, de Salé, ou de Larache.

Que ce soit les Arabes, les Berbères qui eux pourtant furent les premières victimes de l’esclavage arabo-musulman car les conquérants arabes de Damas trouvaient leurs femmes belles, ou les tribus noires qui sévissaient sur les côtes africaines, l’esclavage a toujours été une donnée économique constante. Ce n’est pas la couleur de la peau qui importait, mais bien le rapport économique. Sauf pour un eunuque blanc qui valait dix fois plus cher qu’un noir ! 80 % des castrés mouraient, suite à la castration totale, y compris du pénis !

Toutefois, chez les arabo-musulmans, il y avait une vision raciste en plus de l’esclavage.

L’historien Ibn Kaldun (1332/1406) affirmait que « seuls les peuples à accepter l’esclavage sont les nègres en raison d’un degré inférieur d’humanité, leur place étant plus proche du stade animal ». (L’histoire à l’endroit – Bernard Lugan)

De même avant lui, Iyad Al Sabdi (1083/1149) affirmait « ils sont des hommes les plus corrompus et les plus adonnés à la procréation (…) leur vie est comme celles des bêtes. Ils ne prêtent attention à rien des affaires du monde si ce n’est au manger et aux femmes » (cité par Gordon).

On peut constater que les Arabo-musulmans n’avaient qu’une piètre considération pour les Africains. Pas plus pour les chrétiens captifs d’ailleurs par la suite. C’est pourquoi je m’étonne toujours de voir des femmes africaines voilées alors qu’elles furent les premières victimes de l’islam et des conquérants arabes. Une inculture profonde de ces femmes, deux fois captives de leur croyance.

Que l’on considère aujourd’hui que les Blancs, et seulement eux, étaient d’horribles salauds d’esclavagistes en 2024, n’interdit pas de penser, de réfléchir et d’admettre que l’esclavage bien avant les Grecs et les Romains, était monnaie courante.

L’esclavage a toujours existé et c’est aux Européens que l’on doit son abolition et son interdiction. Les Anglais comme les Français ont fait la chasse aux esclavagistes de tous les horizons.

Les Français en colonisant l’Afrique, ont permis de freiner l’esclavage, d’interdire le cannibalisme, les sacrifices humains, etc. Sans doute, il y a eu des abus divers et variés. Fallait-il les laisser évoluer à leur vitesse ?

L’un des rois les plus cruels et les plus meurtriers de son temps, le roi Behanzin et sa famille.

 

Doit-on regretter d’être intervenu dans leur monde tribal ? Je fais partie de ceux qui finalement le regrettent. La Troisième République des radicaux socialistes du 19e siècle et début du 20e siècle a préparé les catastrophes invasives de notre France du 21e siècle.

Quand un jeune imbécile inculte, sorti d’on ne sait où, d’une école quelconque, me dit que je suis un vieillard sénile qui radote, qu’il faut regarder le présent et non le passé, j’ai envie de sortir une massue. N’étant pas stalinien, je me contente de le traiter seulement d’imbécile.

En attendant, des femmes comme Taubira la Guyanaise, ou l’Africaine Obono n’auraient jamais pu être là où elles sont sans ces interventions européennes. Pas plus d’ailleurs que l’ensemble des Antillais qui souvent nous abreuvent de “leurs frères africains“, ces enfants des ancêtres qui les ont vendus aux négriers blancs ! On se souviendra des cris d’orfraie d’Obono sur un article de Valeurs relatant une capture d’esclaves en Afrique.

Un mot pour finir sur ce sujet. Le Liberia n’a jamais connu la colonisation.

Il fut créé par une association américaine qui souhaitait permettre aux anciens esclaves américains de retourner dans l’Afrique de leurs ancêtres. La première chose qu’ils firent est de reconduire le mode de vie de leurs anciens maîtres et de placer en esclavage les habitants des lieux. Cela a fini en guerre civile entre Noirs américains et natifs Africains. Là non plus, personne n’en parle !

Que seraient-ils devenus tous ces “braves gens” sans cette intervention dans la vie africaine de leurs ancêtres ? Personne ne leur dit dans les écoles que leurs vies auraient probablement été bien différentes.

On ne le saura jamais.

Gérard Brazon

16/08/2024

 

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