SERONS-NOUS LE PROCHAIN AFGHANISTAN ? (Éric de Verdelhan)

« Le siècle est fou. Fou de lâchetés, de démissions, d’impostures… et ce qu’on appelle « crise de civilisation » n’est en vérité que le refus apeuré de toute hauteur. »

(Jean Cau).

 

Me voilà de retour d’une semaine idyllique dans la belle Vallée du Louron, autour du Lac de Génos (65), La Mecque du parapente pyrénéen. Avec un vieil ami, nous avons pu voler tous les jours, ce qui est rarissime dans ces montagnes soumises aux orages fréquents et au vent de sud.

Avec ce vieux camarade, nous volons ensemble – de plus en plus épisodiquement, hélas ! – depuis…1987.  Il y a une trentaine d’années, nous étions les deux biplaceurs (bénévoles) du club dans lequel je cumulais les fonctions de président, de directeur technique et de moniteur fédéral. Ceci ne nous rajeunit pas mais je bénis le Ciel d’être encore capable de « parapenter » à 75 berges. Je rentre courbaturé, cassé de partout, mais heureux de ce break – sans journaux, sans télé, sans radio – qui m’a permis d’oublier le « bordel » ambiant et récurrent de la France macroniste.

 « Choupinet » et sa vieillasse ont pris eux-aussi quelques jours de vacances à Brégançon. Un repos bien gagné pour le pompier-pyromane qui aura réussi, en à peine sept ans, à mettre la France à genoux, à nous mettre à dos toute l’Afrique – Noire et du Nord -, à nous impliquer dans un conflit qui ne devrait pas nous concerner, à rendre notre pauvre pays encore plus ingouvernable à la suite d’une dissolution provoquée par un caprice, une colère d’enfant gâté. Chapeau l’artiste !

Durant mon absence, il s’est passé peu de choses. Je n’ai pas envie de commenter les coups de gueule et les rodomontades de LFI pour tenter d’imposer une lesbienne inconnue en lieu et place d’un premier ministre inverti. Certes, la France va à vau-l’eau mais on ne peut pas dire qu’elle « perd les pédales ». Il n’y a pas chez moi la moindre once d’homophobie mais, au train où vont les choses, je crains que, chez nous, le seul fait d’être hétérosexuel ne finisse par tomber sous le coup de la loi.

Je n’ai pas envie non plus de vous parler du décès d’Alain Delon, à peine mort et déjà vomi par les journaleux de gauche. C’était un de nos derniers monstres sacrés du septième art. Pour un type engagé en Indochine, qui aimait tant les femmes, les armes à feu, les chiens, et qui osait dire son amitié pour Jean-Marie Le Pen, je n’aurai qu’un mot, un seul : respect ! 

Aujourd’hui, je vous parlerai de deux faits divers survenus l’un chez nous, en France, l’autre en Afghanistan, mais qui ont quelques similitudes. Commençons par le plus lointain :  

Les talibans prennent Kaboul, le président afghan en fuite

Le 15 août 2021, les Talibans se sont emparés de Kaboul après une offensive-éclair de moins d’une semaine, et aussitôt les médias occidentaux se sont voulus rassurants : on nous a dit que les Talibans avaient changé ; qu’ils étaient devenus tolérants ; qu’ils ne voulaient plus de bains de sang ; qu’ils pratiquaient une Charia « soft ». Une fois de plus, on adoptait la politique de l’autruche : la tête dans le sable (et le cul à l’air) pour ne pas « stigmatiser » la communauté islamiste.

Or, patatras ! Une loi vient d’être promulguée en Afghanistan pour « promouvoir la vertu et prévenir le vice » au sein du peuple, en conformité avec la Charia. Le ministre de la Justice taliban nous apprend, entre autres, que « les femmes doivent couvrir leur corps entièrement en présence d’hommes n’appartenant pas à leur famille… de même que leur visage par peur de la tentation ».

En Afghanistan, les talibans ordonnent aux femmes de porter un voile  intégral en publicElles ne doivent pas faire entendre leur voix en public (pas de chanson ou de poésie). Des interdits sont aussi édictés pour les conducteurs de véhicules : pas de musique, pas de drogue, de transport de moukères non voilées, de femmes en présence d’hommes n’appartenant pas à leur famille. La loi rappelle d’autres interdits : l’adultère, l’homosexualité, les jeux d’argent, les combats d’animaux, la création ou le visionnage d’images d’êtres vivants sur un ordinateur, l’absence de barbe ou une barbe trop courte pour les hommes, des coupes de cheveux « contraires à la Charia »…etc…etc…

Pour les médias, la loi stipule qu’ils ne doivent pas publier « des contenus hostiles à la Charia et à la religion, ou qui humilient les musulmans ». Le texte édicte des sanctions graduelles auxquelles s’exposent tous ceux qui ne la respecteraient pas.  La loi (de 35 articles) énumère des interdits déjà connus dans l’Émirat islamique, mais sa promulgation va permettre de renforcer le contrôle, déjà étroit, de la population. Mince alors ! On nous aurait menti ? Les Talibans n’ont pas changé ?

Hibatullah Akhundzada - WikipediaLe ministère a annoncé que la loi avait été préalablement approuvée par le chef suprême des Talibans, l’émir Hibatullah Akhundzada qui règne sur l’Afghanistan depuis son fief de Kandahar.

Vous vous dîtes sans doute que tout ceci se passe loin de chez nous ? Que nous ne sommes pas concernés ? Que nous sommes une démocratie à l’abri de ce genre d’excès ? Que nenni !

La naïveté du Français moyen, intoxiqué il est vrai par des menteurs politiques (et des médias pourris qui leur servent la soupe), m’étonnera toujours ; de même que son manque de mémoire.

Je me souviens d’avril 1975, quand nos intellectuels de gauche applaudissaient la victoire du Communisme au Cambodge. Au matin du 17 avril 1975, les Khmers rouges entraient dans Phnom-Penh. L’évacuation de la capitale commençait ; c’était le début du génocide cambodgien.

Le nombre de victimes imputable au « Kampuchéa démocratique » varie entre 2 500 000 et 3 100 000 de morts pour la période allant d’avril 1975 à janvierKampuchéa Démocratique | Mémoires d'Indochine | Page 2 1979 : plus d’un tiers de la population du pays (7 890 000 habitants à l’époque). Les Khmers rouges ont été chassés, au début de 1979, par l’invasion vietnamienne du Cambodge, mais dès 1977, avec les premiers « boat people », les bonnes consciences de gauche applaudissaient moins fort. Confondante naïveté ou mauvaise foi ?

Je me souviens aussi, comme si c’était hier, du 30 avril 1975 : la chute de Saïgon (que je me refuse à appeler Hô-Chi-Minh-ville). À 7h53, ce 30 avril, lorsque le dernier hélicoptère décolle du toit de l’ambassade des États-Unis, des milliers de candidats à l’exil se pressent encore dans les jardins.

À 10h24, le président Minh annonce la capitulation du pays. À 11h30, des chars du Vietminh détruisent les portes du palais présidentiel. Le drapeau du Viêt-Cong est hissé sur le toit du palais.

Saïgon tombée – rebaptisée « Ho-Chi-Minh-Ville » – la guerre du Vietnam est terminée.

En évoquant Saïgon, j’ai une pensée pour le lieutenant Pham Van Phu qui commandait une compagnie de parachutistes vietnamiens à Diên-Biên-Phu. Dans mon livre « Au capitaine de Diên-Biên-Phu » (1) j’écrivais :

« L’intransigeant lieutenant Pham Van Phu continuera longtemps sa lutte contre les rouges : en 1975, lors de l’entrée des Viets dans Saïgon, devant les photographes présents sur place, le général Pham Van Phu se tirera une balle dans la tête ».

La « Fédération indochinoise », fondée en 1887, regroupait, jusqu’en en 1954, des entités dominées par la France.  Trois pays d’Asie du Sud-est : le Viêtnam, le Laos et le Cambodge (2). « Les trois Ky » – Tonkin, Annam et Cochinchine – parlent encore au cœur de ceux qui ont combattu, de 1946 à 1954, pour protéger du Communisme des populations amies. Les Soviétiques, les Chinois et les Américains (3), pour des raisons différentes que je n’entends pas développer ici, ont tout fait pour nous chasser d’Extrême-Orient. Le 7 mai 1954, l’héroïque garnison de Diên-Bîen-Phu, sacrifiée par la France (4) pour mettre fin au conflit, déposait des armes après 56 jours d’un combat à dix contre un.

Les accords de Genève marquaient la fin de la guerre d’Indochine (signés le 20 juillet 1954), Nous abandonnions là-bas des gens qui nous faisaient confiance, comme nous abandonnerons plus tard nos Harkis. De 1946 à 1954, notre Corps Expéditionnaire a mené des combats héroïques. Ce conflit nous a coûté entre 50 000 et 60 000 tués, sans compter les supplétifs engagés à nos côtés.

Illustration.

Je me souviens également du 1er février 1979 : l’arrivée en Iran de l’ayatollah Khomeiny. La France giscardienne, qui ne voulait pas payer la dette « Eurodif » à l’Iran, avait décidé de lâcher le Shah et elle hébergeait (aux frais du contribuable) l’ayatollah Khomeiny, farouche opposant au régime, à Neauphle-le-Château. Ce barbu avait, bien sûr, les faveurs de toute la presse progressiste. De France, et avec notre bénédiction, Khomeiny, attisait la guerre sainte dans son pays. 

Le 16 janvier 1979, le couple impérial fuyait l’Iran. L’Égypte du président Sadate recevait les souverains déchus. Quelques semaines plus tard, le Shah et l’impératrice Farah partaient pour le Maroc, puis pour le continent américain (5). Ensuite, le Shah fut de nouveau accueilli par l’Égypte où il subit une nouvelle et ultime intervention chirurgicale. Il y mourra peu après.

Le Shah Mohammad Reza Pahlavi était un ami de la France…qui refusa de l’accueillir.

Le 1er février 1979, l’ayatollah Khomeiny arrivait à Téhéran où des milliers de personnes l’attendaient. Le 11 février 1979, il accédait officiellement au pouvoir. Cette date funeste marque la fin de l’Empire d’Iran. Le pays retournait au Moyen-âge. On imposait la Charia, on voilait les femmes et on pendait les opposants avec des grues. La destitution du Shah avait provoqué l’effervescence en Iran et dans les démocraties occidentales. Le réveil, brutal, avait un goût amer !

Je me souviens du 14 septembre 1982 : trois semaines après avoir été élu président de la République, Bachir Gemayel ( بشير الجميل), dit « Cheik Bachir » était assassiné. En 1976, il fondait les « Forces libanaises », regroupant presque toutes les milices chrétiennes de Beyrouth-Est et du Mont Liban. Et il s’imposait comme chef du camp chrétien face aux combattants palestiniens de Yasser Arafat. Mais en voulant résoudre le problème palestinien et faire la paix avec Israël, Bachir finit par déranger les puissances régionales. Il est assassiné le 14 septembre 1982 par un membre du PSNS (Parti Social Nationaliste Syrien), avant d’avoir pu prêter serment à la présidence de la République libanaise. Depuis lors, « Cheik Bachir », c’est un peu le Che Guevara de la droite nationale.

Hommage au Commandant MASSOUD 

Je me souviens enfin du 9 septembre 2001. Ce jour-là, Ahmed Chah Massoud (احمد شاه مسعود), appelé le « commandant Massoud », a été tué. Il était est le chef du « Front uni islamique et national pour le salut de l’Afghanistan ». Le « Lion du Pandjchir », a été assassiné dans le district de Darqad, au nord-est de l’Afghanistan. Les auteurs de l’attentat étaient deux membres d’Al-Qaïda, les Tunisiens Dahmane Abd el-Sattar et Rachid Bouraoui el-Ouaer, deux hommes vivant à… Bruxelles. Ils se sont fait passer pour des journalistes munis de passeports belges et équipés d’une caméra volée à « France 3 Grenoble ». Sa mort a précédé de deux jours les attentats du 11 septembre 2001. 

Ne pas vouloir voir les choses en face, nier des évidences par idéologie, refuser la vérité ou bien la taire pour ne pas effrayer le bourgeois, pour ne pas « stigmatiser » une communauté, c’est de cela que l’Occident chrétien est en train de crever, car il est en train de crever. C’est un malade en phase terminale. Les propos lénifiants, rassurants et …mensongers de ses dirigeants lui tiennent lieu de soins palliatifs mais l’issue est quasi inéluctable, sauf s’il y avait au sein des peuples une prise de conscience à laquelle je crois de moins en moins. Le dernier fait divers corrobore mes craintes.     

Dans un message publié sur « Facebook » la semaine dernière, le patron d’une boulangerie sise à Vénissieux (69), a annoncé « arrêter de vendre des produits à base de porc, suite à un incident » avec des clients. Selon ce boulanger,

« une vendeuse a donné une quiche aux lardons à des personnes musulmanes en pensant qu’il s’agissait d’une quiche au fromage ».

Le ton est alors monté avec les deux clients.

« Si je n’étais pas là, je pense qu’ils l’auraient prise par les cheveux pour la défoncer dehors. Ils voulaient tout brûler, tout casser. Pour calmer, on ne fait plus de jambon », a-t-il ajouté.

Et il a décidé…d’arrêter de mettre du « halouf »  (لحم الخنزير )  dans ses sandwichs. Je ne connais pas cet homme, ce « kâfir » (كافر, kāfir, au pluriel « kouffar »  كفار), peut-être rêve-t-il tout simplement d’être un « Dhimmi » ( ذمّي), accepté, toléré, dans la France musulmane de demain ?

Marion Maréchal a été l’une des rares figures politiques – quasiment la seule – à commenter intelligemment cette triste affaire en publiant les captures d’écrans des messages du boulanger avec le commentaire suivant :

« Laissera-t-on Vénissieux devenir un califat ? ».

Alors, alors, alors…et ce sera ma conclusion, je me souviens aussi qu’un certain Vladimir Ilitch Oulianov, plus communément appelé Lénine, a dit :

« Les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons ».

Les musulmans ont compris ça depuis longtemps. Ils ont une revanche à prendre sur la « Reconquista » qui les a chassés de Grenade en 1492.  Ils se battent depuis la nuit des temps. Fanatisés par l’Islam qui promet à ses martyrs, 72 houris (حورية,)  au paradis d’Allah, ils font la guerre pour la gagner et ne craignent pas d’y laisser leur peau. Ils mènent une guerre sainte, le Djihad  (جهاد) pour que le  Dar al-Harb, le « domaine de la guerre » ( دار الحرب) devienne le Dar al-Islam ou « domaine de la soumission à Dieu » (دار الإسلام).

Ils ont compris ça, disais-je ; Rachid Mélenchon et sa clique d’islamo-gauchistes aussi.

Eric de Verdelhan.

25/08/2024

1) « Au capitaine de Diên-Biên-Phu » ; SRE-éditions ; 2011.

2) Ainsi qu’une portion de territoire chinois située dans l’actuelle province du Guangdong.

3) N’oublions pas les atrocités commises par les Japonais en 1945 !

4) Diên-Biên-Phu mobilisait à peine un cinquième des troupes françaises en Indochine.

5) La présence du Shah aux USA servira de prétexte pour la longue prise d’otage de l’ambassade américaine de Téhéran.

 

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3 Commentaires

  1. La France est coupable de négligences criminogènes envers ses habitants en n’exécutant que 5 à 6 %des décisions d’OQTF. Cette négligence, de nature de complicité avec les délinquants condamnés, nous met en danger permanent et partout sur notre sol.

  2. Monsieur de VERDELHAN, bonjour. Bientôt âgé de 88 ans, j’ai vécu presque tout ce que vous racontez dans votre édito. Mon frère aîné est rentré d’Indochine quelques mois avant que Dien Bien OPhu ne tombe (et l’on connait la suite) ; j’ai connu la guerre d’Algérie et surtout l’affreux 1 novembre 1954? En tant que fils d’officiers tous deux nous étions engagés malgré notre différence d’âge (15 ans) : mon frère pour l’Indo et moi pour l’Alkgérie. Si les ex- Cochinchinois ont su faire de leur pays un pays prospère, il n’en est pas de même de l’Algérie … que les Pieds Noirs (je n’en suis pas un) avaient laissé comme un pays pratiquement européen (routes, hôpitaux, aéroports, écoles et lycées, ….. ).a différence majeure entre ces deux peuples est que le premier s’est vite adapté à ces nouvelles obligations alors que le second se débat depuis 60 ans au milieu d’un marigot de mafieux. Il y en a assez de voir arriver tous ces maghrébins ! il y en a assez de les soigner gratis alors que de pauvres retraités français n’arrivent plus à le faire ! il y en a asez de ces attaques au couteau journalières ou presque ! il y en a assez de ces refus d’optempérer de s’arrêter et de détruire des familles ! Je pense que le peuple français ne voit pas ce qu’ils nous préparent. Pourtant, ce peuple est instruit (de moins en moins j’en conviens). Mais les Musulmans et les Arabes en général nous emm….. depuis 732. A quand un nouveau Charles Martel ? A quand l’éjection de tous ces jean-foutre ? A quand la reconstruction de notre Patrie avec des gens « bien » au pouvoir ? Il y a des jours où j’ai honte d’âtre Français et d’autres où il ne faudrait pas que je rencontre une de ces « racailles » car, si j’étais armé, je serais capable de lui mettre une balle dans la tête. Et peut-être est-ce bien cela qui manque ! Il y eut un temps où la peine de mort existait en France, où les grands voleurs respectaient la police, ….. Mais depuis Giscard toutes ces valeurs se sont envolées petit à petit. A quand le réveil du peuple gaulois pour rconquérir son pays ? Sans ce réveil, nous serons bientôt aussi bas qu’un pays du tiers-monde ….. AUX ARMES CITOYENS !

    • entièrement d’accord avec vous ,mais ou sont les armes !
      il y a 2 ans environ quelques milliers d’imbéciles crédules ont rendu leurs armes aux autorités . certes pour la plupart ce n’étaient que des fusils de chasse ou de vieux fusils sans cartouches mais la possession d’une arme reste un symbole de volonté de résister . je vous laisse le soin de rédiger l’épilogue .