POUR QUI SONNE LE GLAS ? (Jean Goychman)

Le glas de l’idéologie mondialiste sonne déjà, mais qu’il ne sonne pas pour la nation !

 


Le poète anglais John Donne, que la mort obsédait, disait qu’à la question « pour qui sonne le glas ? », la réponse ne pouvait être que « pour toi ! » Cette réponse est curieuse car, par définition, un mortel ne peut entendre le glas qui sonne sa propre mort.

Mais il est des cas ou certains refusent d’entendre le glas. Ils décident de l’ignorer et de continuer à vivre sans rien changer à leurs vies ni à leurs projets. C’est ce qui se semble se passer aujourd’hui pour ceux qui militent encore pour un monde monopolaire.

Pourtant, de nombreux signes montrent que l’idéologie mondialiste qui a dirigé la géopolitique du monde est aujourd’hui défunte et que tout ce qui s’attachait à elle n’a plus lieu d’être.

Parmi ces choses qui en sont issues ces dernières décennies, une retient immédiatement l’attention : il s’agit des grands mouvements migratoires. Il n’est pas un seul jour où ils ne soient évoqués à la « une » des médias et sont devenus un sujet « basique ». Assez curieusement, durant tout ce temps, rares sont ceux qui ont évoqué les raisons profondes de ces migrations.

Pour arriver à installer une entité mondiale qui dirigerait la planète (certains parlent d’un gouvernement mondial), il faut profondément modifier l’ordre qui s’est établi au cours des siècles et en particulier l’ordre social.

La disparition des  empires, monarchiques et coloniaux, consécutive aux deux guerres mondiales du XXème siècle, a fait place à un monde divisé en « nations », dont de Gaulle disait qu’elles étaient les seules réalités internationales. Une autre division issue de la seconde guerre partageait le monde en deux blocs. Le monde communiste et le monde dit « libre »

Le projet mondialiste devait faire disparaître les nations et réunir simultanément les deux blocs en un seul. Ce qui caractérise une nation, d’après le dictionnaire de la langue française, est un « ensemble de personnes vivant sur un territoire commun, conscient de son unité (historique, culturelle, etc.) et constituant une entité politique »

De la disparition des nations

Un territoire commun doit être délimité par des frontières. Il ne peut y avoir de nation sans frontières et supprimer les frontières détruit la nation. La seconde partie définit ce que nous appelons communément un peuple. La disparition des frontières et des peuples qui les ont constitué est le plus sûr moyen de faire disparaître les nations.

Le néo-libéralisme, issu de l’école de Chicago, prône la libre circulation de tout (marchandises, capitaux et personnes). Pour ce faire, l’abolition de toutes les frontières est implicite. Entièrement construite sous influence américaine, l’Union Européenne fut un terrain prédisposé car constituée exclusivement de nations indépendantes et souveraines (du moins au départ). Il fallait simplement les faire converger vers un ensemble fédéral, souvent à l’insu des peuples. Au slogan « le nationalisme c’est la guerre ! » de l’immédiat après guerre, lui succéda un discours qui louait les vertus de la « mise en commun ». Ce fut l’ère des « communautés européennes » de Jean Monnet.

Ensuite, avec le Traité de Rome (1957) ce fut le temps du « Marché Commun » avec libre-échange qui conduisait à la levée des barrières douanières, antichambre de l’abolition des frontières.

Vint enfin le moment de l’élargissement européen puis de la monnaie unique qui conduisait tout droit au fédéralisme européen.

Mais plus celui-ci apparaissait clairement et plus les peuples devenaient réticents, réalisant progressivement que c’étaient leurs nations qui allaient disparaître.

Et comme il n’y avait pas de peuple « européen », les leurs allaient disparaître sans être remplacés. Mais ils prirent également conscience que les flux migratoires, que leurs dirigeants étaient incapables de contrôler, allaient considérablement accélérer cette destruction. Certaines nations européennes, comme la Hongrie ou l’Italie, ont réagi les premières. Il devenait nécessaire d’empêcher que cela ne se répandit et les « grands communicants » furent chargés de faire passer la pilule avant la révolte, le temps d’imposer le fédéralisme européen qui ôterait tout moyen de rébellion.

Aujourd’hui, tout semble prêt pour cela : les traités ont été modifiés et il n’est plus besoin d’avoir l’unanimité pour appliquer les mesures. Sans que les peuples aient été consultés, la Commission Européenne va devenir le gouvernement européen et les commissaires en seront les ministres,

La présidente de la commission va devenir la présidente de l’Europe et tout ceci dans une atmosphère feutrée, loin des clameurs de la foule.

Ce qui est tout simplement ahurissant, c’est que tout ceci ne sert plus à rien. La fin de l’idéologie mondialiste rend caduque ce projet fédéraliste. Le monde qui apparaît sera multipolaire et redonnera aux nations et aux peuples qui les ont constitué l’indépendance et la souveraineté.

Le mythe des migrants indispensables pour faire tourner l’économie ne tient pas. La technologie moderne, essentiellement numérique, fait que les offres d’emplois concernent surtout ceux à haute valeur ajoutée et beaucoup moins ceux de base et c’est vrai pour l’industrie comme pour les services. A ce titre, Angela Merkel avait fait entrer en Allemagne plus d’un million de migrants en 2015 et aujourd’hui le chancelier allemand est contraint de fermer les frontières allemandes devant la montée de la colère populaire.

Progressivement, nous allons découvrir toutes les fausses raisons qui ont justifié ces mouvements et en particulier le rôle joué par certains organismes tel que « l’Open Society » du milliardaire Georges Soros » qui, sous couvert d’installer des régimes démocratiques, est d’inspiration mondialiste et finance notamment tout un réseau de passeurs sans lesquels les migrants ne pourraient rejoindre nos contrées. Le but est de faire perdre aux peuples leurs identités en remplaçant leurs cultures et leurs traditions, voire leurs religions, par d’autres en créant un communautarisme qui aura raison de nos sociétés.

Les Français doivent se réapproprier leur propre pays et empêcher que la nation française ne disparaisse. Le temps est compté mais avons-nous encore le choix ?

Souvenons-nous de la prophétique parole de de Gaulle dans le discours de Bruneval :

« Le jour va venir où, rejetant les jeux stériles et réformant le cadre mal bâti où s’égare la nation et se disqualifie l’État, la masse immense des Français se rassemblera sur la France ».

Jean Goychman  

17 septembre 2024

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1 Commentaire

  1. Que soit entendue cette parole de De Gaulle et que les Français réagissent enfin.
    La chose ne se fera pas en douceur, il y aura du sang et des larmes car ce sera une lutte à mort.