SEUL LE PEUPLE PEUT ENCORE SAUVER LA FRANCE (Jean Goychman)

« Pour faire de grandes choses, il faut de grands hommes. Mais ceux-ci ne le sont que parce qu’ils ont choisi de l’être »

( Charles de Gaulle)

 

 

SEUL LE PEUPLE FRANÇAIS PEUT ENCORE SAUVER LA FRANCE…

La situation de notre pays est critique. Rarement dans l’histoire de notre nation les menaces se sont accumulées d’une telle façon et en si peu de temps sur notre pays. Tout semble se conjuguer contre nous alors que nous sommes dans un moment « charnière » de la géopolitique mondiale.

Pour être sorti de « l’esprit de la Constitution », elle-même élaborée en 1958 alors que la France vacillait, ce pays est devenu ingouvernable.

L’ESSENCE DE LA CONSTITUTION

Notre Constitution repose entièrement sur la souveraineté populaire, sans laquelle il ne peut y avoir de démocratie. Celle-ci peut s’exprimer de deux façons distinctes :

La représentation nationale, par des députés élus pour une durée de mandat fixée. Ces élections peuvent se produire au terme calendaire d’une mandature, ce qui est le cas général, mais également à l’initiative du Président de la République qui peut procéder à la dissolution de l’Assemblée Nationale.

Le référendum, lorsque le peuple est appelé à trancher sur un sujet donné ou une orientation essentielle pour la nation.

Soumis, pour son élection, au suffrage universel, le président, qui est le chef de l’exécutif, n’est responsable que devant le peuple qui l’a majoritairement élu. Ce qui lui confère un pouvoir important, mais lui impose un devoir en retour.

DE GAULLE A MONTRÉ LA VOIE…

De Gaulle, qui s’estimait contesté en 1968, a provoqué de nouvelles élections législatives au terme desquelles il s’est trouvé renforcé. Il aurait pu, un an après, se prévaloir de ce résultat pour se maintenir au pouvoir après l’échec du référendum de 1969.

Après tout, ce référendum ne l’impliquait pas directement. Il a cependant considéré qu’il devait démissionner car le peuple français était en désaccord avec sa proposition et ne lui faisait plus confiance. Ce qui entraînait implicitement son retrait.

MACRON NE L’A PAS SUIVI…

En 2005, le peuple français a rejeté le projet de traité constitutionnel qui lui était soumis par voie de référendum. Depuis, le peuple français n’a pas été sollicité de cette façon sur des sujets aussi importants. Seules les élections lui ont permis de s’exprimer.

Deux attitudes étaient possibles au lendemain des élections législatives de 2022. N’ayant obtenu qu’une majorité relative, Macron pouvait estimer que la confiance que le peuple mettait en lui était insuffisante et qu’il devait partir, ou que son élection personnelle récente en mai 2022 lui permettait de poursuivre son mandat. Ce fut son choix.

En 2024, le désaveu de la liste qu’il soutenait aux élections européennes l’a poussé à dissoudre l’Assemblée pour clarifier la situation. Son échec aurait dû le conduire à la démission. Il a choisi de se maintenir coûte que coûte. Cette attitude a rendu le pays ingouvernable et la Constitution ne peut donc  plus fonctionner car elle n’a pas été conçue pour une telle situation.

Il faut rappeler qu’en 2019, Emmanuel Macron avait déclaré publiquement qu’un président en minorité devait démissionner. Il a dû changer d’avis…

La gravité de la situation devant laquelle se trouve notre pays impose de retrouver le fonctionnement de nos institutions tel que le prévoit notre constitution. Rien ne peut se faire sans que le peuple français se prononce majoritairement sur ce qu’il souhaite pour le pays.

Il y a peu de chances qu’Emmanuel Macron propose un référendum, il est donc nécessaire de procéder à une nouvelle élection qui ne peut-être qu’une élection présidentielle.

ET MAINTENANT ?

Celui ou celle qui remportera cette élection au suffrage universel aura par définition reçu un majorité de suffrages. Cet élu sera investi de tous les pouvoirs qui lui sont dévolus par la Constitution, y compris celui de dissoudre l’Assemblée Nationale, car on ne voit pas comment on pourrait élire un Président diminué.

UNE IMMENSE TÂCHE ATTEND L’ÉLU

Dans son programme électoral, il ou elle devra s’efforcer de recréer un courant majoritaire qui lui permette de rassembler le plus grand nombre de Français de façon à lui donner une majorité lors des élections législatives qui suivront la nécessaire dissolution de l’Assemblée.

Les paroles de de Gaulle dans le discours de Bruneval prendront alors toute leur signification : 

« Le jour va venir où, rejetant les jeux stériles et réformant le cadre mal bâti où s’égare la nation et se disqualifie l’État, la masse immense des Français se rassemblera sur la France »

Le problème qui surplombe tous les autres sera alors de savoir ce que les Français veulent faire de la France. Le choix est crucial. Ils peuvent décider de ne rien faire et laisser le pays glisser sur la pente du fédéralisme européen – avec la perte de souveraineté nationale totale que cela implique – et devenir un pays sous transfusion qui sera pieds et poings liés aux instances monétaires internationales. Il peuvent également faire le choix de conserver leur souveraineté nationale et trouver dans leurs propres ressources les moyens de l’indépendance nécessaires à la restauration de cette souveraineté en partie perdue.

C’est à eux et à eux seuls de faire ce choix qui devra leur être proposé sous forme de référendum. Évidemment, certains ne manqueront pas de dire qu’il faudrait pour cela quitter l’euro et l’Union Européenne. C’est vrai et cela fait partie du choix.

On verra alors apparaître le véritable clivage entre une élite devenue « euro-mondialiste » et un peuple qui désire préserver la nation française et la souveraineté nationale qu’elle lui confère.

Il ne faut pas se voiler la face. L’entreprise est ardue et nécessitera de lourds sacrifices qui ne se feront pas sans douleur. Trop d’erreurs, volontaires ou non, se sont produites depuis plus de 50 ans pour que la France puisse renouer avec ce qu’elle était alors. Les corriger sera pénible et beaucoup devront en payer le prix. Mais c’est aussi une tâche exaltante.

Jean Goychman 

21 septembre 2024

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