BARNIER ET SA « PREMIÈRE DÉMOCRATIQUE » … (Gilles La-Carbona)

Le gouvernement Barnier est enfin composé, Macron peut se réjouir d’avoir réussi à former un gouvernement de PERDANTS.

Michel Barnier dévoile enfin son gouvernement, qui penche fortement à droite

C’est unique en son genre, ne cherchez pas ailleurs dans le monde, même une dictature pur jus se débrouille pour masquer cette forfaiture. Macron, non, Barnier non plus d’ailleurs ! Car il n’aura pas pu échapper à notre nouveau premier ministre, que nommer des Macronistes c’était aller contre l’avis du peuple qui n’en voulait plus et qui l’a clairement signifié par trois fois ! Comme le faisait remarquer Henri Guaino : « c’est la première fois dans l’histoire de notre République qu’un gouvernement n’a aucune légitimité démocratique ». Normal puisque notre régime n’est plus celui d’une démocratie. Songez donc, sur 17 ministres de plein exercice, nous avons un socialiste, cinq LR, six Renaissance, un Horizon, deux Modem et un UDI, soit environ 215 députés représentés sur 577. Ce serait donc ça le front républicain ou mieux la concorde capable de rassembler les Français derrière ce tandem infernal ? Voilà le socle majoritaire de ce gouvernement.

LES MACRONISTES TOUJOURS LÀ

Le tour de magie a pu être réalisé d’abord par la volonté de Macron, de faire de la cohabitation une affaire personnelle, comprenez : trafiquer les choses pour l’éviter, tout en faisant croire qu’elle est bien réelle et vendre ce brigandage comme le respect du verdict des urnes. Macron, avec la complicité du nouveau fossoyeur, peut continuer comme si rien ne s’était passé. Les tripatouillages du second tour ont bien aidé également pour arriver à cette conclusion inique. Les artisans de cette perfidie se laisseront-ils bernés une fois de plus en fonçant comme des damnés vers un front républicain lors de la prochaine élection ? Se souviendront-ils qu’il a accouché de la plus ample malversation qu’un pays moderne pouvait connaître ? Pas certain, l’appel à la gamelle nettoie les mémoires de nos chers politiciens qui ne se soucient que d’une chose, leur égo et leur situation. On est très loin du résultat des urnes, tous ceux qu’on ne voulait plus voir sont là. Six macronistes alors qu’il ne devrait plus y en avoir un seul. Les autres ne sont pas plus représentatifs non plus. Trois scrutins successifs de perdus pour que les mêmes restent en place, du grand art. Et c’est donc ce gouvernement que le RN ne voudrait pas censurer ? Pour quelle raison ? Parce qu’il faudrait lui donner une chance ? De quoi parle-t-on réellement ? De cette pseudo union des braves que nous serions censées appeler de nos vœux, peut-être aussi en nous flagellant pour expier l’ingratitude qui serait la nôtre à refuser ce nouveau mépris. Exalter cette prouesse et porter sur des saints sacrements ce gouvernement qui ne repose que sur des personnes, des partis, que les Français ont globalement rejetés en masse !

Trop c’est trop, on ne peut pas faire comme s’il ne s’était rien passé et prétendre garder les perdants qui auraient la mansuétude d’appliquer une politique qui n’est pas la leur. On ne fait pas de la politique par procuration, ils ne céderont pas aux désirs de quelque 20 millions d’électeurs qui ne seront pas représentés et qui viennent d’être écartés. Barnier n’est pas ce rassembleur promis mais bien le fossoyeur des urnes. Fallait-il s’attendre à autre chose de l’homme qui a été à l’initiative du piétinement du référendum de 2005 et dont il se dit qu’il a intrigué pour placer son fils auprès de Macron, issu en plus d’un parti qui a toujours sauvé la tête du président en ne votant pas les motions censure. C’est un habitué du genre, le verdict d’une élection, il s’en contre fou. Dans le lot on trouve Retailleau, qualifié par la gauche de droite dure et qui est en fait la droite molle. Il s’épanchait encore récemment sur sa non-compatibilité avec Macron, c’est fini, il est désormais parfaitement compatible. Barnier a fait plaisir à Macron qui n’entend pas lâcher le pouvoir aussi aisément. Il voulait rester aux commandes, c’est chose faite. Il n’y aura aucune inflexion de politique budgétaire notamment et la course effrénée aux prélèvements pour dépenser toujours plus inutilement va se poursuivre. Barnier entérine la perfidie d’un président qui se moque des Français et de leur vote.

LE BAL DES VAINCUS

Nous avons été une fois de plus humiliés et cette fois avec la complicité de Barnier, un LR, l’homme de la compromission. Avec mépris, ils ont tous les deux joué et sans se cacher, remis en place des hommes du présidents alors que les urnes les avaient chassés des affaires. Un tel irrespect des électeurs est effectivement historique. Aujourd’hui c’est un sentiment de dégoût et de colère qui devrait prévaloir au sein des 20 millions de Français qui ont été balayés comme s’ils n’existaient pas. Comme quoi avec Macron on ne gagne une élection que quand on est déjà au pouvoir. Même si une formation avait eu la majorité absolue on peut se demander quel Premier ministre il aurait choisi, étant donné qu’il n’est d’accord avec rien, si ce n’est avec lui-même et encore. C’est à ce moment-là qu’il aurait sans doute décrété que l’article 16 devait être actionné pour qu’il poursuive seul son œuvre de destruction. Le problème c’est bien lui et ce qui reste des LR. Cette engeance, s’ils avaient eu un tantinet de droiture, aurait dû refuser ce jeu de dupe et à minima forcer Macron à prendre des ministres dans le camp des vainqueurs en s’épargnant de nommer des macronistes, les grands perdants. Mais non, ils ne pouvaient finalement s’allier qu’à d’autres vaincus. À force de malmener institutions et électeurs, les réactions devraient être à la hauteur de la forfaiture qui s’accomplit avec la complicité d’une classe politique honnie mais bien présente. Ce gouvernement ne représente que ceux qui le composent, il n’est pas celui espéré au soir du 7 juillet… Il n’y a pas lieu de le conserver et les RN et gauchistes seraient bien inspiré de rétablir l’honneur bafoué de ces millions de voix devenues par la volonté de Barnier et Macron, silencieuses, pire inexistantes.

Gilles La-Carbona

22/09/2024

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1 Commentaire

  1. Tout cela est très bien et très représentatif.
    Quand vous soulevez le couvercle d’une fosse à merde eh bien ça sent la merde.
    Si vous y plongez un seau vous sortez de la merde.
    Désolé mais j’en ai ras la casquette que toute cette clique de pourris qui se glorifie à grands frais devant un peuple de moutons apeurés.
    Supposons, rêvons un instant.
    Le magnifique gouvernementeur (que le monde entier va vite nous envier) … ne tient pas une semaine. Gros caca nerveux à l’assemblée des guignols et PAF ! Virés !
    Épisode suivant : le petit marquis morveux d’énarque en fait une crise d’apocalypse et démissionne en emmenant son mari sous le bras vers d’autres aventures.
    La France est orpheline, plus de Beaubard niais, plus de µcron.
    Le gros poussah du Sénat prend les choses en mains avec la même énergie que son coup de fourchette.
    Élections 1 du président
    Élections 2 de la chambre.
    Allez, on se réveille …. que pouvons-nous prévoir qu’il sortirait des ces élections ?
    Quels candidats ?
    Quels accords à droite ? (houla ! « accords » quel gros mot!)
    Quelle abstention ?
    Quel résultat ?

    Mon avis (qui est celui auquel je me réfère le plus souvent) c’est que la droite ne sera pas mieux capable de faire bloc pour gagner que la fois précédente, avec les mêmes Jean Foutre animés des mêmes travers.
    Donc le prochain qui soulèvera le couvercle de la fosse ………..