IMPÔTS, TAXES et CONTRIBUTIONS DIVERSES… (Éric de Verdelhan)


« La France est un pays extrêmement fertile : on y plante des fonctionnaires et il y pousse des impôts… »
(Georges Clemenceau). 

 

 


À qui va-t-on faire croire que le grand méchant mou, ce vieux cheval de retour, qui a accepté le poste de premier ministre d’Emmanuel Macron découvre l’état de délabrement et de quasi faillite de nos finances ? De qui se moque-t’on ?

En 2017, quand l’avorton a été élu, son prédécesseur nous laissait une dette publique de l’ordre de 2 218 milliards d’euros (soit 97% du PIB). Source Insee.
Avec le « Mozart de la finance »  la dette est aujourd’hui de l’ordre de 3 160 milliards d’euros (soit 111 % du PIB) ; c’est le prix, pharaonique, du « quoi qu’il en coûte ». Source Insee

Notre pauvre pays est géré par des incapables, des voyous ou des malades mentaux. Je ne sais pas très bien dans quelle catégorie ranger les gens au pouvoir actuellement. Sans doute dans les trois, à parts égales ?

Hier, quelques députés macronistes ont signé une tribune pour clamer leur opposition à une hausse des impôts. Le moins que l’on puisse dire c’est que ces gens-là ne manquent pas de souffle. Depuis 2017, ils cautionnent la politique délirante d’Emmanuel Macron et la gestion calamiteuse de Bruno le Maire. Ils sont complices du système, donc responsables « et en même temps » coupables de la situation catastrophique du pays. Soyons cependant justes, l’hyper-fiscalité ne date pas d’hier. C’est un des nombreux maux dont souffre notre pauvre France depuis un bon demi-siècle.

Depuis Giscard lors de la création du « G7 », on a inventé l’écologie punitive qui consiste à nous culpabiliser pour nous faire accepter des taxes et impôts écologiques.  On nous bassine, matin, midi et soir avec le « réchauffement climatique » dont nous serions, dit-on, responsables. A vrai dire, je n’ai pas d’avis tranché sur la question, mais le climato-sceptique que je suis constate que c’est la première fois depuis cinquante ans qu’il est amené à allumer son chauffage un 1er octobre.

Ces premiers frimas me rendent morose, alors je gamberge, je ronchonne et… j’écris pour chasser le spleen qui m’envahit. Et je ne peux m’empêcher de penser aux inepties que les manuels d’histoire ont voulu nous faire gober quand nous étions lycéens. On nous a raconté que la France, saignée à blanc par la Taille, la Gabelle et autres impôts royaux ou seigneuriaux, s’était révoltée en 1789, avait chassé la monarchie et, nourrie par les « Lumières » de philosophes (1) comme Rousseau et Voltaire, était passée de l’obscurantisme – monarchique ET cléricale – à l’« humanisme » et au progrès social. Tout ceci est beau comme un conte de fée mais est totalement faux !

Le travail de sape contre « le Trône et l’Autel » n’est pas né dans les milieux populaires mais dans les Loges maçonniques qui voulaient chasser « le Divin et le Sacré » du pays. Confisquer les biens du clergé et instaurer le culte de la déesse Raison ne suffisant pas, on a guillotiné le Roi, non parce qu’il était le Roi mais parce qu’il l’était « de droit divin », rompant ainsi le lien millénaire entre Dieu, son Roi et son peuple. Si la République a choisi comme devise « Liberté. Egalité. Fraternité » – la devise du « Grand Orient » – ce n’est en rien le fait du hasard !

La Révolution, c’est d’abord la Terreur, les massacres de septembre, la décapitation du Roi puis de la Reine, les colonnes infernales de Turreau, les pontons de Rochefort : des milliers de morts dont le seul tort était de défendre leur Dieu, leur Roi ou leur fief.

Il me semble donc  tout à fait indécent de demander au petit hobereau que je suis de priser les pseudos acquis de la Révolution car ma famille lui doit, entre autres (liste non exhaustive) :

  • La nuit du 4 août 1789, qui  a mis fin aux quelques rares privilèges dont jouissaient mes aïeux.
  • La confiscation des biens, puis la déportation de prêtres « non jureurs ».
  • L’envoi à l’échafaud – le « rasoir national » – de quelques-uns de mes ancêtres, lesquels étaient pourtant pauvres comme job et de très petite noblesse…

Bon, on me dira qu’il faut savoir tourner le page ; qu’il y a eu, dans les familles nobles, des opportunistes qui se sont ralliés à la Révolution (un de mes ancêtres a été l’un des premiers députés de la Lozère). Réminiscences de « fin de race » ironiseront  certains.

Que nenni, car le bon peuple n’a rien gagné dans la furie révolutionnaire : la loi Le Chapelier (14 juin 1791) a proscrit les « Corporations » qui défendaient l’ouvrier, mais également  les paysans et  le compagnonnage. Juste avant cela, le décret d’Allarde (mars 1791) interdisait au peuple d’aller manifester son mécontentement en place de Grève …

Certes les paysans ont obtenu le droit de chasse – auparavant réservé à la seule aristocratie. C’est Napoléon qui instaura le premier « passeport de chasse », ancêtre du permis de chasse actuel, cet « apanage des hommes libres », que les écolos-bobos, « Vegans » et autres tarés défenseurs de la cause animale voudraient interdire, au nom de la liberté bien sûr… comme en 1789.

Avec la Révolution, le bon peuple a également obtenu le droit de se faire tuer grâce à la conscription. C’est la loi Jourdan-Delbrel qui l’institue en 1798 : en date du 19 fructidor an VI (5 septembre 1798), la loi Jourdan-Delbrel, qui porte les noms du général Jourdan et du député Pierre Delbrel, crée le Service Militaire « obligatoire et permanent ». On nous parle souvent des droits seigneuriaux, mais jamais des devoirs imposés à la Chevalerie : défendre la veuve et l’orphelin, faire justice, protéger ses vassaux, ses vilains, ses serfs, contre les agressions extérieures : les guerres ou les brigands qui pillaient et rançonnaient alors les campagnes du Royaume de France. Pour ce faire, le Seigneur payait sur ses deniers ses propres troupes : ses « gens d’armes soldés » (2).

Les hécatombes des guerres napoléoniennes, l’Europe à feu et à sang, sont les conséquences directes de la Révolution. Plus près de nous, la « Grande Guerre » nous remémore cet égalitarisme devant la mort : la France a aligné 8 millions d’hommes, elle en a fait tuer 1,5 million. Toutes les familles, tous les villages, tous les milieux ont été frappés. Puis, les excès du Traité de Versailles et le pacifisme bêlant d’après-guerre nous ont amenés à la mémorable raclée de juin 1940.

Je préférais l’esprit du « Combat des trente », quand l’honneur se défendait entre Chevaliers. Le 26 mars 1351, entre Ploërmel et Josselin, en basse Bretagne, 31 Chevaliers, sous les ordres de Jean de Beaumanoir, s’immortalisent en luttant contre 31 Chevaliers anglais commandés par Bemborough. Beaumanoir, épuisé par la chaleur et la violence du combat, aurait réclamé à boire. Son compagnon Geoffroy du Boüays lui aurait répondu « Bois ton sang, Beaumanoir, la soif te passera ». Cette tirade devint la devise des Beaumanoir. Les Anglais survivants se rendirent car il aurait été « déloyal de priver les vainqueurs du bénéfice des rançons » : dans les combats féodaux, on ne cherchait pas forcément à tuer mais à « rentabiliser » son combat en capturant des prisonniers qu’on libérait contre une rançon. Cette époque était donc moins barbare que ce qu’on nous raconte aujourd’hui.

Pardonnez-moi  cette longue digression qui m’éloigne de mon sujet : le poids des impôts.

On nous a appris que, sous l’Ancien Régime, le peuple croulait sous les impôts au point de laisser au Royaume ou à son seigneur « jusqu’à un tiers de tout ce qu’il gagnait ». L’argutie est imparable : les tyrans obscurantistes que furent nos monarques affamaient le peuple par plaisir (ou par vice ?), CQFD ! On pense à Louis de Funès dans « La folie des grandeurs » : « Les riches sont faits pour être très riches et les pauvres très pauvres ! ». On dirait du Macron !

Mais il faudrait, là encore, arrêter de raconter n’importe quoi ! Georges Clémenceau disait déjà en son temps : « La France est un drôle de pays : on y plante des fonctionnaires et il y pousse des impôts ». En 2023, la presse (3) nous révélait qu’après prélèvements, taxes, contributions et impôts divers, un salarié lambda travaillait intégralement pour l’Etat jusqu’au 17 juillet. Les cinq mois et demi restants, il travaillait (enfin !) pour lui et sa famille. Depuis, ce même salarié a été matraqué par l’hyper-fiscalité de François Hollande (4) et d’Emmanuel  Macron.

Donc, sans donner dans un raccourci trop simpliste, disons que, sous l’Ancien Régime, le travailleur devait un tiers de ses gains à l’Etat ; en « Ripoux-blique » on lui en prend plus de la moitié.

Est-ce que ça valait vraiment la peine de chasser la monarchie ? D’ailleurs tous ces bouffeurs de Rois (qui sont généralement aussi des bouffeurs de curés) devraient nous expliquer en quoi nos proches voisins européens – l’Angleterre, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la Norvège, les Pays-Bas, la Suède, (5) etc…- sont des états barbares ? Y vit-on plus mal que chez nous ? Sont-ils plus arriérés que nous ? Plus pauvres ? Plus endettés ? Plus mal gérés ?

Certes, il s’agit de monarchies constitutionnelles mais le train de vie des Cours européennes me semble moins dispendieux que celui de nos califes républicains, ces ayatollahs laïcards, et de leur basse-cour d’énarques arrogants, de technocrates irresponsables et de fonctionnaires tatillons.

Il y a quelques années, dans un article quasi prémonitoire, j’écrivais : « …Un jour viendra ou on créera une taxe sur l’air que l’on respire, une vignette sur nos chaussures et un impôt sur les poignées de mains… » Je n’étais finalement pas loin du compte !

L’État nous ponctionne de plus de… 250 taxes et impôts divers (6). C’est de la folie !

On nous dit que le tabagisme est un danger. Du coup, l’Etat-dealer perçoit… 80% de taxes sur le paquet de cigarettes et en augmente sans cesse le prix.

On nous serine que le diésel est polluant, donc dangereux. Du coup, l’Etat-pollueur augmente les taxes, déjà énormes (environ 80%) sur le gazole… et sur l’essence par la même occasion.

On s’inquiète que des enfants de 10 ans regardent des films pornographiques. Du coup, l’Etat proxénète surtaxe le cinéma porno assimilé à un « produit de luxe » (7).

On doit lutter contre l’alcoolisme, fléau national. Du coup l’Etat-pochtron a augmenté les taxes sur les alcools forts (+ de 15°) et, tant qu’à faire, réinventé une taxe sur… les sodas.

Je pourrais continuer longtemps, au risque de lasser mes lecteurs.

A peine élu, Macron, le petit homme narcissique qui voulait  une présidence « jupitérienne », exonérait de charges salariales les salaires « au-delà de 35 000 euros/mois » et augmentait de 25% la CSG des retraités gagnant plus de 1200 euros/mois. Et « en même temps » afin de s’allier les populations issues de l’immigration, il réinventait la « discrimination positive » de Sarkozy.

Il a même osé nous reprocher – entre autres – notre manque d’ambition ; il n’aime que les « premiers de cordée ». Mais c’est facile d’être ambitieux avec l’argent des autres !!!!

Et, malgré une situation économique et financière catastrophique, le train de vie de la Cour ne change pas, bien au contraire. Nous apprenons, par exemple, que l’épouse du président, qui n’a pourtant ni statut de première dame, ni salaire, nous coûte « plus de 450 000 euros  par an ». « Tante Yvonne » de Gaulle, Claude Pompidou, et la potiche Anémone Giscard n’ont pas couté un centime au contribuable. Et ne parlons pas de l’épouse du président René Coty, que les journalistes – toujours vachards, quand ils ne risquent rien ! – avaient surnommée « Madame sans gaine ».

Ensuite nous avons financé les fondations gauchisantes de Danielle Mitterrand ; l’escadron de gendarmerie chargé de garder Mazarine Pingeot, la fille adultérine de Mitterrand et sa mère ; la tribu Chirac (et ses maîtresses); Cécilia puis Carla Sarkozy ; Valérie « Rottweiler » et les galipettes nocturnes de « Flamby » en scooter… et maintenant la duègne de l’avorton. C’est honteux !

Macron fait des cadeaux aux riches, aux migrants, aux assistés de tous poils, ferme les yeux sur les fraudes aux prestations sociales et étrangle les classes moyennes – qui n’en peuvent plus – et les retraités. Enfin, pas tous, car Brigitte, née Trogneux, prof de français à la retraite, ne semble pas concernée par « l’effort intergénérationnel » (quel charabia !) demandé aux autres retraités.

Lors du « quoi qu’il en coûte », Nadine Morano, la poissarde groupie de Sarkozy, déclarait : « On sait combien de milliards on va dépenser ; on sait à qui on va les donner ; mais on ne nous dit pas comment on va les rembourser, ni qui va payer ?… » Si elle ne sait pas qui va payer, moi j’ai déjà ma petite idée sur la question. Et je suis persuadé que le vieux Barnier le sait aussi. 

Éric de Verdelhan

1/10/2024

1)- Les auteurs des « Lumières » sont d’abord et surtout des… « illuminés ».

2)- Origine des mots « soldat » et « gendarme ». Ceci ne m’empêche pas de déplorer la suppression du Service Militaire mais pour bien d’autres raisons, trop longues à exposer ici.

3)- Ces ratios, nommés « jour de libération fiscale » sont calculés par l’institut Molinari

4)- L’honnêteté m’oblige à dire que Sarkozy et ses prédécesseurs depuis Giscard ont fait presque autant de dégâts qu’Hollande et Macron.  

5)- Plus, Monaco, le Lichtenstein, les Grands Duchés d’Irlande et du Luxembourg qui sont aussi des monarchies constitutionnelles.

6)-L’Ifrap en recense même 483 ! Ça laisse rêveur…   

7)- Peut-être que l’énarque moyen ne fait pas de différence entre « luxe » et « luxure » ?

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