Qui a vu cette intervention colérique d’Emmanuel Macron hier soir, à la sortie d’un Conseil européen, dans le prolongement de la confirmation de l’élimination du chef du Hamas par le Ministre israélien des Affaires étrangères ?
Avez-vous remarqué son inaptitude à l’empathie vis-à-vis du peuple d’Israël et de ses dirigeants, ainsi que son refus de partager le sentiment d ‘une victoire sur le terrorisme qui a si souvent frappé nos amis Juifs ?
N’avez-vous pas noté sa rage vis à vis du Premier ministre israélien ?
Il y a une explication profonde et complexe à ça. On la retrouve dans le profil fascinant du pervers narcissique.
Comment reconnaître un pervers narcissique ? Le pervers narcissique n’est guidé que par ses peurs : peur d’être mal compris, peur du rejet, peur de l’abandon, peur de l’humiliation, peur de ne pas être aimé et accepté pour ce qu’il est, peur de l’indifférence, peur de l’oubli, peur de se retrouver seul, peur d’être trahi, manipulé, trompé.
Le pervers narcissique a une obsession illimitée de succès, de domination, d’influence, de pouvoir, d’intelligence, de beauté, ou d’amour.
Il a la conviction qu’il est spécial et unique. Il surestime souvent son potentiel et ses capacités réelles. Il ne cherche à s’associer qu’avec des personnes hors normes. Il séduit et il charme pour mettre en confiance ses futures victimes avant de les attirer dans son piège narcissique.
La personne atteinte du trouble de la personnalité narcissique est gênée par les critiques des autres, par la concurrence et par l’échec.
Dans ces conditions, il se sent humilié et vaincu. Il peut alors répondre avec cruauté, rage ou mépris et riposter violemment.
Peu importe les conséquences et la portée de ses actes. Il se soucie peu de l’impact de sa violence. Il n’a d’ailleurs jamais aucun remord.
Tant que le pervers narcissique peut contrôler la relation d’emprise et obtenir l’exclusivité de la soumission de sa victime, il est rarement violent. Il le devient dès qu’il sent que l’autre s’éloigne, qu’il perd le contrôle. Il peut alors devenir extrêmement destructeur.
En écoutant douloureusement Emmanuel Macron, régulièrement, j’ai le sentiment que notre président en disgrâce en est arrivé à ce stade de sa pathologie.
Il est rentré en conflit avec le Premier ministre israélien.
Sur le plan psychiatrique, ce conflit ne pourra désormais s’éteindre que lorsque le narcissique aura le sentiment qu’il aura eu le dernier mot sur son adversaire (voir sa mort imminente, politique, morale, physique, financière…).
Le pervers narcissique est précisément un imposteur. Son estime de soi est démesurée. Il se positionne systématiquement au centre de l’attention et au-dessus des autres.
Il a un besoin inconditionnel d’être aimé, admiré et suivi. Si vous ne montrez pas votre soutien au pervers narcissique, il sera déstabilisé. C’est son point faible, qui le met en colère, comme hier soir.
Le pervers narcissique cherche à avoir de l’emprise sur les autres, à les contrôler, à les manipuler, à semer les graines du doute dans leurs esprits, à les culpabiliser, à les rabaisser, à les isoler et à les humilier.
Par définition, le pervers narcissique n’a jamais tort. Il ne s’excuse jamais. Il ne se remet jamais en question. Il renvoie toujours la faute sur les autres.
Il est normalement très critique vis-à-vis du monde et de son entourage. Il ne supporte pas de voir son narratif lui échapper. Il veut toujours conserver la main, sa domination, son emprise et son contrôle sur l’autre. Donc, il ment et invente ses actes.
Le déni est la caractéristique principale de la pathologie narcissique. Il nie sa propre pathologie, considérant que c’est toujours l’autre qui est malade. Il maîtrise l’art et la manière d’enfoncer ses victimes pour les indigner, tout en leur affirmant qu’ils ne savent pas interpréter ses propos.
C’était le cas hier soir s’agissant de la fuite du Conseil des Ministres sur sa déclaration « privée » concernant la « création de l’Etat d’Israël par l’ONU. Dans cette période de cohabitation, il vient de comprendre qu’il n’avait pas que des amis dans le #GouvernementBarnier qui comprend 41 Ministre autour de la table du Conseil.
Le pervers narcissique prétend toujours s’être sacrifié pour sa proie, s’attachant à la rendre redevable, quand bien même il est son bourreau.
Les apparences comptent beaucoup pour le pervers narcissique. Il aime séduire. Mais il manque cruellement d’empathie. Il verse souvent dans l’autoritarisme qui est un excès non naturel d’autorité.
Les individus narcissiques ne font pas de bons politiques. Ils ont des difficultés à prendre conscience des désirs, du vécu subjectif et des sentiments d’autrui.
Le pervers narcissique a normalement réponse à tout. Il trouvera toujours le moyen de faire souffrir l’autre jusqu’à ce qu’il soit satisfait du résultat. Son potentiel de torture psychologique est immense.
Le pervers narcissique aime le conflit comme la surenchère. Le conflit correspond au besoin de se nourrir de la faiblesse des autres, au travers du gain de pouvoir sur autrui que lui procure l’agression et la culpabilisation.
Le pervers narcissique sait qu’il fait souffrir les autres. Il sait qu’il manipule. Mais il ne se rend pas compte de son comportement pathologique. Il est incapable de se remettre en question et de penser qu’il est une mauvaise personne. Cet aspect rend donc la confrontation et l’agressivité incontournable dans son mode de relation à l’autre.
Son objectif est de jouir du contrôle absolu et de l’emprise qu’il a sur les autres. Plus précisément, il prend plaisir à voir la souffrance de quelqu’un tombé sous son emprise.
Le pervers narcissique se fait régulièrement passer pour la victime afin de ne pas passer pour le bourreau qu’il est véritablement. Par conséquent, ses victimes seront systématiquement dénigrées et/ou accusées de l’avoir blessé profondément. Il est aussi possible qu’il accuse fréquemment ses proies de le faire souffrir, de ne pas le comprendre.
C’était le cas des journalistes hier soir, qui ont alimenté la rumeur de sa petite phrase, « montée en épingle ».
Quand on ignore un narcissique, il ressent cela comme une véritable attaque contre son ego. L’ignorance touche directement sa fragilité intérieure, car il ne peut supporter d’être privé d’attention.
Le pervers narcissique vole du temps de vie à ses victimes.
Face au pervers narcissique, il est nécessaire de ne pas se justifier car il a réponse à tout et trouvera toujours le moyen de faire souffrir l’autre jusqu’à ce qu’il soit satisfait du résultat.
Emmanuel Macron n’a pas fini de vouloir mettre des bâtons dans les roues du Premier ministre israélien. Il veut sa peau. Sur le plan politique, bien sûr.
Olivier Patio
18/10/2024
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