VIVE LE DIÉSEL ! (Éric de Verdelhan)

« Ce qui est très important pour nous, Français, c’est qu’on est attachés à la bagnole. On aime la bagnole. Et moi, je l’adore. »

(Emmanuel Macron, le 24 septembre 2023, à la télé.)

Nous venons de vivre un exemple de la récupération politique de la part de la gauche et des écolos-bobos. Ce qui n’empêche pas ces éternels donneurs de leçons de s’indigner et de crier à la récupération chaque fois que la droite ose dénoncer un assassinat ou un viol commis par un immigré, légal ou sous OQTF, sur notre sol. Ces gens-là sont comme les cons de Michel Audiard, ils osent tout, et c’est à ça qu’on les reconnaît.  A Paris, un cycliste a été écrasé – volontairement semble-t-il – par un automobiliste irascible qui roulait sur une piste cyclable. C’est scandaleux, honteux, inexcusable, impardonnable, personne ne songe à dire le contraire. Mais, aussitôt, la secte écolo, Hidalgogol, et les associations de citadins cyclistes sont partis en bataille, non pas contre celui qu’il faut bien traiter d’assassin, mais contre…l’automobile qu’ils veulent chasser définitivement du cœur des villes.

Certains médias disent que le chauffard serait d’origine algérienne. Je n’en sais rien mais je suis étonné de la discrétion des journalistes sur le pédigrée de cet individu. C’est bizarre !

Les gens de gauche, si discrets sur l’assassinat de Philippine, de Lola ou sur l’affaire de Crépol, ont trouvé là l’occasion de donner de la voix. Leur indignation et leurs cris d’orfraie, sont, comme toujours, à géométrie variable. Chez eux, tout dépend du profil de l’assassin.  En revanche, il y a des faits divers tragiques dont les écolos-gauchos ne parlent quasiment jamais ; allez savoir pourquoi ? 

Quatre personnes sont mortes, le samedi 12 octobre, dans l’accident d’une voiture électrique « Tesla » sur une route départementale des Deux-Sèvres, pas très loin de chez moi (1). Le drame a eu lieu vers 22h45. Les victimes, qui travaillaient dans la restauration, rentraient chez elle après leur service. D’après les premiers éléments de l’enquête, leur véhicule électrique a percuté des panneaux de signalisation et a pris feu. Les quatre personnes à bord étaient « déjà mortes à l’arrivée des secours », a précisé la gendarmerie. Ce n’est pas la première fois qu’une voiture électrique prend feu après un accident mais comme il ne faut pas contrarier Bruxelles, le pouvoir et la secte écolo qui leur sert d’« idiots utiles », on évite d’en parler. L’U.E . a décidé de tuer le moteur thermique et de nous imposer la voiture électrique donc il est malvenu et mal vu, sous peine d’être traité de complotiste, de critiquer cet engin qui s’avère parfois être une véritable bombe incendiaire.

Pourtant, si certains parkings souterrains refusent l’accès à des bagnoles électriques, on peut supposer qu’il y a une bonne raison ? Je présume que ma question est idiote et qu’elle émane d’un affreux passéiste, d’un nostalgique de la bonne vieille auto qui fait du bruit, qui pollue et qui pue.

On nous dit, aujourd’hui, que le moteur électrique est un moteur propre, économique, non polluant, inusable, facile à entretenir, etc…etc…Pourtant, depuis des dizaines d’années, on voit des voitures électriques sur les golfs ou dans les campings. La toute première voiture électrique date de…la fin du 19ème siècle.  La « Jamais Contente », conservée au Musée de la Voiture de Compiègne, est la première voiture à avoir dépassé les 100 km/h en… 1899 !La Jamais contente

Si c’était la panacée, pourquoi avoir attendu si longtemps pour généraliser sa fabrication ?

Il y a encore quelques mois, Carlos Tavares, le patron du groupe « Stellantis » (2) semblait plutôt réservé sur l’avenir de la voiture électrique, mais ce n’est assurément pas le cas de madame Linda Jackson, directrice générale de Peugeot. Dans un entretien récent au JDD (3), elle déclarait :

 « …Notre ambition est de devenir le leader sur cette motorisation (électrique) en Europe…Il s’agit pour nous d’une question d’éthique, la survie de notre planète est en jeu. Notre position est claire : atteindre la neutralité carbone en 2038. »

Si ce n’est pas de l’intox, ça y ressemble !

Dans le même entretien, cette dame nous dit qu’elle ne vient pas du monde de la technique automobile mais qu’elle a eu « un parcours finance et commercial ». Elle ne semble pas s’émouvoir qu’on abandonne un de nos fleurons industriels pour céder aux diktats de Bruxelles et aux oukases des « Khmers verts ». Encore une femme qui ne doit pas aimer la bagnole ! 

Khmers Verts et vers de farine comestibles ! - InsolentiaeIl est rarissime que je sois d’accord avec l’avorton narcissique qui tient lieu de président de la « Startup Nation », d’autant plus que, chaque fois qu’il lui arrive d’énoncer une chose sensée, elle est aussitôt contrebalancée par un « et en même temps » qui dit très exactement le contraire. Mais soyons beau joueur : ce qu’il a déclaré le 24 septembre 2023, devant deux godillots serviles – Anne-Claire Courbée et Laurent Delalèche (4) – me convenait parfaitement car pour moi la voiture est symbole de liberté même si, depuis des années, on fait TOUT pour emmerder les automobilistes. Je parle, vous l’aurez compris, des conducteurs « normaux » car Rachid, Mohamed ou Mamadou, qui touchent le RSA et roulent sans permis, sans assurance, dans des grosses berlines BMW, Mercédès ou Audi, – bien souvent volées – pratiquent le refus d’obtempérer et savent bien que les flics sont dans l’impossibilité de se servir de leur arme pour les arrêter. Quand – fait rarissime – il leur arrive de se faire prendre, ils écopent d’une peine avec sursis, voire d’un simple rappel à la loi.

        « J’aime la voiture », disais-je. En réalité je devrais dire que j’aimais la bagnole avant que les « Khmers verts » et les directives européennes ne se chargent de m’en dégouter.

Dans le temps, quand on pouvait rouler comme des fondus sur nos routes, j’ai eu quelques grosses voitures mais la gestion socialiste ou socialisante de nos dirigeants depuis des années a fait fondre le pouvoir d’achat des classes « moyennes », qui se paupérisent à vue d’œil ; je n’ai donc plus les moyens de m’offrir de belles bagnoles. Et puis, je n’en ai plus vraiment envie. Pourquoi dépenser de l’argent pour se trainer à 80km/h sur les routes, 30km/h en ville, en surveillant les radars, les ralentisseurs, les chicanes, et en évitant les Bobos en vélo électrique qui s’arrogent tous les droits, surtout depuis que la Loi Badinter (5) en a fait des victimes systématiquement indemnisées ?

        En revanche, je me désole de voir encore une belle industrie française, un de nos fleurons, disparaitre, comme tant d’autres. L’avion, la voiture, la moto, le téléphone…etc…sont nés chez nous, et que reste-t-il de tout ça ? Rien ou presque. Nos industries disparaissent les unes après les autres.

Linda Jackson, la directrice générale de Peugeot, connait-elle seulement l’histoire du diésel qui fit la réputation (et la fortune) de la marque au lion ? C’est une belle réussite française !

Peugeot et le diésel, c’est une histoire ancienne. Elle débute en 1928 à Lille, dans sa filiale de moteurs – filiale fondée en 1898 – et baptisée CLM (Compagnie Lilloise de Moteurs) qui fabrique des moteurs diésels pour des véhicules industriels et les engins agricoles.

Ce type de motorisation a même failli trouver une évolution déterminante dans l’automobile juste avant la Seconde Guerre Mondiale. En effet, la marque de Sochaux a installé, sans publicité, un moteur diésel dans quelques taxis « 402 ». Bien sûr, comme nous sommes en France, il a fallu obtenir une dérogation des services d’homologation car les moteurs à huile lourde étaient interdits dans les voitures de tourisme. L’expérience s’avérant concluante, Peugeot avait prévu de commercialiser sa « 402 » à moteur diésel pour les particuliers dès 1940. Son 4-cylindres 2,3 l était très moderne pour l’époque : soupapes en tête, vilebrequin à cinq paliers, bougies de préchauffage…Mais la guerre qui éclate en 1939 empêche sa commercialisation.  Peugeot va donc laisser Mercedes seul sur le marché de la berline diésel. La marque au lion se voit même devancée par Fiat qui commercialise sa « 1400 D » en 1951. Mais Peugeot ne s’endort pas et fourbit un nouveau moteur qui apparaît en 1959 dans la « 403 ». Ce moteur prendra l’appellation commerciale d’« Indenor » (pour société Industrielle de l’Est et du Nord). Ce moteur quasi increvable va équiper différents types de véhicules, et il fera le bonheur des gros rouleurs (dont je fus pendant des années). On le retrouvera, entre autres, sur les « 403 », « 404 », « 504 », « 505 » et « 604 » mais il équipera bien d’autres véhicules comme les Ford « Sierra » ou « Granada » ainsi que le 4×4 UMM, les Jeeps « Mahindra » ou la Talbot « Tagora ».

J’ai eu une « 504 » LD que j’ai menée à 300 000 km et qui a continué sa vie après moi.

Plus tard, j’ai eu une Ford « Sierra » qui m’a conduit sans ennui à 320 000 km. Au Maroc, je suis monté un jour dans un taxi, une antique « 504 » GLD qui accusait… 600 000 km. Ces moulins étaient certes assez poussifs (6) mais ils étaient increvables. Je ne saurais dire combien j’ai fait de kilomètres en diésel depuis 1977, date de l’achat de ma première « 504 » ? Quelques millions sans doute car il m’est arrivé, certaines années, de parcourir 80 000 km professionnels.

Aujourd’hui retraité, je roule encore avec un Van diésel. Mais il parait que nous, les usagers du diésel, nous serions responsables de 40 000 morts par an.

J’ignore d’où sort ce chiffre farfelu et invérifiable ? Pendant des décennies, on a raconté aux Français que le diésel polluait moins que l’essence, et puis, brusquement, on leur a prétendu le contraire. Il semble que les « poussières fines » soient responsables de nombreux cancers des voies respiratoires. Or ces « poussières fines » proviennent surtout des…plaquettes de freins des véhicules, qu’ils soient à l’essence, au diésel ou…électriques. Mais il est de bon ton de nous culpabiliser pour nous faire accepter l’écologie punitive. Dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, on nous prend pour des imbéciles, et surtout pour des vaches-à-lait…Dans le mot « contribuable » il y a le préfixe « con ». Je me demande, à ce propos, ce que l’État-racketteur va inventer pour remplacer les recettes colossales de la TIPP (7) quand la majorité des Français roulera en bagnole électrique ?

En attendant cette triste perspective (que je ne connaîtrai pas !), Peugeot abandonne le diésel, dont acte ! C’est bien dommage et c’est sans doute une grossière erreur !

Le groupe « Stellantis », dont dépend la marque de Sochaux, est empêtré dans l’affaire des moteurs « Puretch » qui cassent avec un rare bonheur. Moi, j’aimais mieux le temps où Peugeot fabriquait des moteurs indestructibles. On va encore me traiter de ringard, de passéiste ou de « has been », mais pour moi, Peugeot, « c’était mieux avant ! »…

Eric de Verdelhan.

22/10/2024

 

1) Source : « Sud-Ouest » du 13 octobre 2024.

2) Qui regroupe Peugeot, Citroën, Fiat et quelques autres marques.

3) « JDD-News » du 16 octobre 2024.

4) Citation en entête de cet article.

5) La « Loi Badinter » du 5 juillet 1985.

6) Jusqu’à l’apparition du turbo.

7) En réalité : Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Energétiques (TICPE), qui s’appelait avant Taxe Intérieure de consommation sur les Produits Pétroliers (TIPP).

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