Je retiens de Donald Trump :
Son leadership, sa pugnacité, sa combativité et son courage.
Son « franc parler », sa clarté, son potentiel d’influence et son authenticité décomplexée.
Son patriotisme et son souci de « l’Amérique d’abord ».
Son aptitude à affirmer tout haut ce que d’autres pensent tout bas, sa capacité à relancer des débats, à cibler les vices de ses adversaires, à briser des tabous, à bousculer l’ordre établi, à créer des dynamiques et à mobiliser.
Sa propension à définir les priorités politiques de l’électorat américain (fermeture des frontières, abandonner le libre échangisme, cesser l’interventionnisme américain, expulser les étrangers délinquants).
Ses dispositions à faire gagner ses idées en popularité. De nombreux américains se retrouvent précisément dans ce qu’il dit. Il est d’ailleurs souvent le seul à représenter clairement leurs idées.
L’adhésion de son électorat. Il suffit d’observer le regard de ses partisans et militants, en particulier les américains ruraux, blancs et peu diplômés.
Son emprise sur le pays et le Parti républicain.
Son génie politique pour combattre la gauche bien-pensante, progressiste, multiculturaliste, et wokiste, considérée aux Etats-Unis comme un « ennemi de l’intérieur ». Trump voit dans Kamala Harris la continuité de Joe Biden.
Sa volonté de placer enfin les pays membres de l’UE en déclin et à la dérive devant toutes leurs responsabilités en sonnant « l’heure du réveil collectif ». Trump veut une bilatéralisation « totale » des relations entre les Etats-Unis et l’Europe. Rappelons que les Etats-Unis ont toujours été hostiles au projet européen, et surtout à l’idée d’une alliance eurasiatique. En cas de réélection de Trump, les européens vont devoir prendre en main leur destin et réfléchir à leur sauvegarde en termes d’intérêts et de sécurité.
Son désir de mettre un terme à la guerre en Ukraine, et son soutien sans conditions à Israël.
Donald Trump souffle un air frais et d’espérance sur l’Amérique de Joe Biden et de Kamala Harris. Grâce à Donald Trump, les médias américains traversent une crise de crédibilité inédite. L’indice de confiance dans la presse a d’ailleurs chuté de 40 à 32%. Voilà pourquoi le Washington Post a refusé d’exprimer officiellement son soutien à Kamala Harris.
Donald Trump a ouvert une boîte de Pandore au moment où les électeurs se lassaient des élites politiques américaines, du politiquement correct, des dangers du wokisme et de l’immigrationnisme.
En cas d’élection de Donald Trump, ce que j’espère, il faut s’attendre à de nombreuses déclarations des dirigeants européens désemparés quasiment tous partisans d’une élection de Kamala Harris. En effet, nous savons, chez nous, que quand tout va mal, il ne faut surtout rien changer.
Il va falloir surveiller de très près Emmanuel Macron. Il va chercher à rebondir sur une éventuelle élection de Donald Trump pour relancer sa carrière politique au niveau européen.
L’Amérique profondément divisée et déchirée reste riche de l’héritage philosophique de ses fondateurs. Elle est aujourd’hui en grande tension entre un besoin d’unité à retrouver et la diversité de ses composantes.
Mercredi matin, très tôt, nous devrions avoir une tendance sur le résultat de ce scrutin. Il y a trois options : la victoire nécessaire de Donald Trump, celle de la continuité de Kamala Harris, ou le chaos consécutif à des résultats illisibles ou de la fraude caractérisée et un risque de guerre civile que le pays a déjà connu.
Olivier Patio
04/11/2024
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