Alors que nous arrivons au terme de cette année 2024 et que nous sommes entrés dans la période de l’Avent, moment d’attente et d’espérance qui célèbre l’avènement du Christ avec sa naissance à Bethléem et sa venue dans le cœur des hommes, il est difficile d’occulter les événements marquants de ces douze derniers mois. Que ce soit sur le plan international comme national, cette année a été ébranlée par des événements qui ont entraîné beaucoup de tensions, de drames, de souffrances et qui ont provoqué des bouleversements politiques et géopolitiques, mais peut-être aussi un peu d’espoir.
Sur le plan international, l’élection de Donald Trump est un coup de tonnerre pour les va-t-en-guerre prêts à défendre l’Ukraine jusqu’au dernier Ukrainien dans une guerre qui n’aurait jamais dû avoir lieu mais qu’ils ont provoquée et qu’ils ont cherché à généraliser. Les conséquences seront terribles pour l’Ukraine lorsqu’il faudra négocier la paix et l’Europe en sortira affaiblie et divisée. Quant au Proche et Moyen-Orient, l’escalade se poursuit dans cette région explosive avec la chute du régime syrien provoquée par l’offensive menée par les islamistes. Il n’est pas certain que l’arrivée de ces derniers, issus pour une bonne partie d’Al-Qaïda et dont le chef, islamiste nationaliste qui revendique une « victoire de la nation islamique », donc de l’oumma et veut instaurer la charia, soit de nature à rassurer les minorités jusqu’ici protégées par le dictateur qui a fui son pays. Cette prise du pouvoir par des islamistes ne dissipe par ailleurs aucunement les inquiétudes de voir d’autres radicaux comme ceux de l’État islamique profiter des circonstances pour semer le chaos, sans oublier la menace du retour en France des djihadistes français qu’il faut rapidement déchoir de la nationalité française. Si de nombreux réfugiés expatriés amorcent leur retour au pays, d’autres le quittent par crainte de violences, voire pire, à leur encontre. Une seule certitude : seul pays arabe laïc de la région jusqu’à ces derniers jours, la Syrie va connaître avec un régime islamique radical une période encore plus sombre et plus terrible pour ceux qui ne s’y soumettront pas.
Sur le plan national, deux événements réjouissants – avec quelques réserves pour le premier sur le message décadent et wokiste délivré lors de la cérémonie d’ouverture – ont marqué cette année 2024 : les jeux olympiques et paralympiques et la réouverture de Notre-Dame de Paris, la veille du deuxième dimanche de l’Avent, véritable renaissance de cette cathédrale défigurée et martyrisée, il y a cinq ans, par un surprenant incendie qui a failli la détruire. Dans le domaine politique, en revanche, c’est un désastre et les conséquences funestes de la dissolution de l’Assemblée nationale plombent définitivement le mandat d’un président qui n’a cessé de diviser les Français et de poursuivre la destruction de la nation en dédaignant l’avis du peuple. Désavoué à deux reprises par les élections, il ne veut pas admettre qu’il a perdu la partie et que les Français ont exprimé clairement leur volonté de voir traiter des sujets vitaux pour leur avenir, à savoir l’immigration et la sécurité qui lui est étroitement liée. Le renversement du gouvernement Barnier est la conséquence directe des accords inconcevables et écœurants passés pour le second tour des élections législatives dont l’objectif était et reste d’exclure du débat ces deux sujets qui fâchent. La France est ainsi devenue ingouvernable et la démocratie est mise à mal par la classe politique elle-même qui se déshonore à présent en malmenant la Constitution pour « construire » un nouveau gouvernement qui, d’évidence, n’a aucun avenir. En réalité, l’échec retentissant du président, responsable des dégâts produits par sa propre grenade et qui l’a conduit dans une impasse, aboutira inévitablement, sous peu, à la crise de régime.
C’est dans ce contexte que nous nous apprêtons à célébrer Noël. C’est pour les chrétiens une fête religieuse importante avec une portée spirituelle très forte et la réouverture, en pleine période de l’Avent, de Notre-Dame, âme de la France fille aînée de l’Eglise, est un signe auquel nous devons répondre. Par sa résurrection, elle affermit notre foi de chrétiens en nous rappelant notre devoir d’espérance face au risque de perdre espoir dans les moments difficiles et tragiques. C’est probablement le seul véritable événement de cette année 2024 à inspirer la joie et à nous inciter à espérer. C’est aussi pour tout le monde une fête qui se greffe sur la réalité fondamentale de la naissance humaine avec tout ce qui l’entoure, l’attente d’un heureux événement, la joie de la naissance et la tendresse qui l’accompagne. Et le mystère de cette naissance constitue, en fait, la célébration de la vie et de l’innocence qui porte un message de paix, d’amour et d’espérance, bien précieux en ces temps difficiles que nous vivons car le désespoir et le cynisme nous guettent dans cet horizon de vie et de sens totalement compromis aujourd’hui par un pouvoir politique manifestement peu soucieux du bien-être et de l’intérêt du peuple français.
L’inversion des valeurs dorénavant mise en œuvre, que ce soit sur les plans sociétal, culturel ou identitaire, en est la parfaite illustration. Alors, en ces temps difficiles, ne nous résignons pas à cette déchéance et rappelons-nous ce qu’il s’est passé il y a deux mille ans. Trouvons-y un écho dans nos vies aujourd’hui pour nous approprier et défendre la signification symbolique du mystère de la naissance de cet enfant qui a changé le monde.
Car elle célèbre la vie innocente que nous devons protéger parce que menacée aujourd’hui. Car oui, elle célèbre la famille traditionnelle dorénavant malmenée alors qu’elle est en réalité la base de la société et qu’elle est un vecteur essentiel d’éducation et de transmission des valeurs. Car oui, elle célèbre aussi la maison commune qui représente nos racines qui plongent dans la culture gréco-romaine et la religion chrétienne et que nous devons, bien évidemment, préserver et surtout transmettre.
La Nativité est donc une source de joie, de prise de conscience de notre responsabilité, qu’elle soit individuelle ou collective, une source d’espérance qui réunit traditionnellement les familles en accordant une place particulière aux enfants. Nous savons cependant les dangers qui pèsent aujourd’hui sur la France et les Français. Il nous faut donc nous rassembler pour être en mesure de défendre notre héritage spirituel et culturel face à ceux qui veulent l’effacer. C’est le chemin sur lequel les Français doivent s’engager en 2025. Enfin, on ne peut pas ne pas évoquer cette injonction de Saint-Paul qui ouvre traditionnellement l’Avent parce qu’elle est tout à fait appropriée aujourd’hui : « Vous savez en quels temps nous sommes. C’est l’heure de nous réveiller enfin du sommeil. »
Alors, que l’année 2025 soit celle du réveil de la France et des Français face à un pouvoir politique et une bonne partie de la classe politique totalement déconnectés des réalités et n’œuvrant ni pour le bien commun ni dans l’intérêt de la nation. Les thèmes de l’immigration et de la sécurité doivent être ramenés au centre du débat et imposés à nos dirigeants par les Français qui doivent se réveiller comme les y invite Saint-Paul. L’évolution de la situation en Syrie est d’ailleurs l’occasion d’avoir une pensée et de prier pour nos frères chrétiens d’Orient menacés par les mêmes qui nous menacent.
Dans l’attente de célébrer la naissance du Christ à Bethléem, Joyeux Noël à tous.
Musicalement vôtre.
https://www.youtube.com/watch?v=ALltUO6hOe4
Général (2s) Antoine MARTINEZ
16 décembre 2024
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