Ce soir, il y a un nouveau président élu par le peuple en Géorgie. Mikheïl Kavelachvili, ex-footballeur professionnel, pro-russe et anti-OTAN, devient président, élu avec 54% des voix.
L’OTAN et l’UE viennent d’échouer à sauver le régime pro-occidental de Salomé Zourabichvili, la présidente sortante, mauvaise perdante, qui a finalement quitté le palais
présidentiel aujourd’hui, estimant qu’elle devait emporter avec elle « sa légitimité et le drapeau georgien ».
C’est un tournant géopolitique majeur dans le Caucase.
C’est aussi une bonne nouvelle pour la démocratie. Les urnes et un peuple souverain ont finalement triomphé contre l’ingérence étrangère dans ce pays.
Ceux qui ont dénoncé l’assaut des électeurs américains sur le Capitole en 2020, ont été les mêmes qui ne voulaient pas que la présidente sortante, pourtant battue, quitte ses fonctions à Tbilissi.
Les dirigeants occidentaux voulaient provoquer le même soulèvement intérieur qu’en Ukraine en 2014. Échec et mat ! La légitimité n’appartient pas à la présidente sortante, largement battue sur une élection, mais au peuple qui doit avoir partout et toujours le dernier mot.
Après l’Ukraine en 2014, la Géorgie, la Moldavie, la Roumanie ont été en effet l’objet d’opérations de chantage aux subventions européennes, de manipulations politiques, de manœuvres d’intimidation diplomatiques, bref d’actions d’ingérence de l’Union européenne et de l’OTAN pour les contraindre à rallier l’UE et à rentrer dans les rangs des alignés aux États-Unis.
De nombreuses délégations de parlementaires et de technocrates européistes avaient été vues ces derniers mois à Tbilissi, capitale de la Géorgie, pour motiver et pour forcer un soulèvement intérieur au profit de la présidente sortante, née en 1952 en France, ancienne diplomate.
La propagande occidentale s’est déployée massivement sur les réseaux sociaux pour mettre les masses dans la rue durant plusieurs semaines, comme en Ukraine en 2014, et, peut-être, bientôt, à Taïwan.
Le peuple majoritaire a su résister à toute cette ingérence honteuse pour porter au pouvoir le président de SON choix. Ce peuple a su se mobiliser pour maîtriser son destin, comme les électeurs américains qui ont fait triompher Donald Trump le 5 novembre dernier malgré l’ampleur de la propagande occidentale hostile au prochain hôte de la Maison blanche.
Il y a un impérialisme occidental concret qu’il faut savoir discerner dans la politique étrangère européenne et des États-Unis. À l’est de notre continent, il a provoqué la Russie et conduit à la guerre en Ukraine. Aujourd’hui, nous voyons les étincelles qu’il génère sur tous les scrutins. Des élections sont même annulées lorsque le résultat des urnes ne convient pas aux occidentaux à l’est de notre continent.
Nous savons tous pourquoi : il faut isoler et ostraciser à tout prix la Russie, plutôt que d’être en paix et de commercer avec notre plus grand voisin.
Je sais que ce billet fera mal à tous les européistes béats et les bellicistes qui ne voient plus notre avenir que par l’élargissement sans limites de l’UE et par la guerre à outrance.
Je leur rappelle que l’Europe a été construite sur les cendres de deux guerres mondiales, sur les principes de la paix, de la coopération de nations souveraines et libres, et de la prospérité.
Je les invite également à voir un excellent reportage sur la volonté d’indépendance du général De Gaulle, qui a été longtemps détesté par les présidents américains et les autorités britanniques à cause de son souverainisme.
Il y a une très fâcheuse tendance à ne plus vouloir tenir compte du résultat des urnes et à confisquer le pouvoir autour de nous. C’est aussi le cas en France depuis les dernières législatives.
Halte au feu. Vive les urnes et la volonté des peuples libres, indépendants et souverains.
Olivier Patio
30/12/2024
Nota : la Roumanie et la Bulgarie vont faire leur entrée dans l’espace Schengen à partir du 1er janvier 2025.
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« Vive les urnes et la volonté des peuples libres, indépendants et souverains. »
On ne peut qu’être d’accord avec vous sur ce point.
Sauf qu’il faut que cette volonté des peuples s’exprime largement.
En France ce n’est pas le cas. Le peuple se croit libre et ne trouve pas la nécessité ni le courage de s’exprimer, ce qui fait qu’une minorité se déplace pour voter et porte aux commandes une kyrielle de salopards gauchistes trotskistes activistes.
J’envie les pays où les citoyens s’expriment et défendent leurs choix, j’aimerai bien que ce soit pareil chez moi.