« Une heure de lecture est le souverain remède contre les dégoûts de la vie ». (Montesquieu)
« La vraie lecture commence quand on ne lit plus seulement pour se distraire et se fuir, mais pour se trouver ».
(Jean Guéhenno)
Après une semaine au sud de l’Espagne, bien loin de la Macronie, sans télévision, sans radio, sans journaux, huit jours de farniente, de balades à bicyclette, de gastronomie et de saines lectures, je ne savais pas par quel sujet commencer cette année nouvelle ? Les motifs d’inquiétude, de grogne, d’irritation ne manquent pas en ce début janvier mais je ne voulais pas démarrer l’année sur un coup de gueule. Je ne souhaitais pas vous parler – encore et toujours ! – de la dégénérescence de notre pauvre pays ; les occasions d’y revenir ne manqueront pas dans les mois à venir, soyez-en sûrs !
Et puis, hier, alors que je terminais « Mémoricide », le dernier livre – excellent ! – de Philippe de Villiers, j’ai appris le rappel à Dieu de Jean-Marie Le Pen et je me suis souvenu d’une demande faite avant Noël par un vieil ami qui aura été, comme moi, un lepéniste « de la première heure ». Il me demandait de lui lister quelques ouvrages pour constituer une bibliothèque destinée à ses petits-enfants afin qu’ils ne soient pas totalement décérébrés par le système scolaire. Ceci m’a donné l’idée de l’article d’aujourd’hui ; je vous livre une sélection d’ouvrages qui est une sorte de vade-mecum de l’homme de droite. Par facilité, j’ai classé les auteurs par ordre alphabétique. J’ai listé tout ça de mémoire. Mes choix pourront donc vous étonner par leur éclectisme : passer de la philosophie de Kant aux BD de Pinatel ; d’Einstein à la légèreté de Nimier ; du livre d’histoire au traité sociologique ; de l’humour de Faizant au tragique génocide vendéen, ceci peut vous surprendre mais l’homme de droite connaît la citation de Fontenelle : « Ne prenez pas la vie au sérieux ; de toute façon, vous n’en sortirez pas vivant. ». Il sait qu’on peut être très sérieux sans se prendre au sérieux. De plus, l’humour est une vertu droitière. À gauche, on rit peu, on ricane ; on pratique l’ironie narquoise et la moquerie blessante: on ne sait pas rire de soi-même mais on adore se moquer des autres.
Pour chaque auteur, j’ai cité un à trois livres, mais certains écrivains ont été très prolifiques – Venner, Saint-Marc, Villiers, Raspail, etc… – et je ne peux que vous inviter à découvrir leur œuvre. Pour ma part, je dois avouer que Jean Raspail doit être le seul romancier dont j’ai lu tous les livres.
J’ai voulu mettre dans cette liste des auteurs que j’ai connus, parfois brièvement, (Gustave Thibon, monseigneur Lefebvre, Pierre Sergent…), ou un peu mieux (Pierre Château-Jobert, Serge de Beketch, François Brigneau, le général Jouhaud…) ou mon ami Jean-François Cérisier, auteur d’un livre remarquable sur les dangers de l’islam, avec lequel j’échange encore régulièrement.
Cette liste est tendancieuse et très… incomplète ; c’est juste un vernis (monocouche) mais on me dit que le Français lit en moyenne… un livre par an. Si c’est vrai c’est à pleurer !
Mais, après ce long préambule, venons-en à mon florilège d’auteurs sulfureux…
Argoud (Antoine): « La Décadence, l’imposture et la tragédie », « Les deux missions de Jeanne d’Arc ».
Audiard (Michel) : « La Nuit, le jour et toutes les autres nuits », « Vive la France ».
Bainville (Jacques) : « Petite Histoire de France », « Napoléon ».
Barrès (Maurice) : « la colline inspirée », « Le roman de l’énergie nationale » (trilogie romanesque).
Beketch (Serge) : « Dictionnaire de la colère », « Catalogue des nuisibles ».
Boualem (Saïd) : « Mon pays la France ».
Bourdier (Jean) : « Voyage en Socialie », « Les Armées blanches ».
Brasillach (Pierre) : « Les Cadets de l’Alcazar », « Histoire de la guerre d’Espagne ».
Brigneau (François) : « Mon village à l’heure socialiste », « 1792-1794 : La Terreur, mode d’emploi ».
Buisson (Patrick) : « Vendée, le livre de la mémoire », « La Cause du peuple ».
Cau (Jean) : « Réflexions dures sur une époque molle », « La Barbe et la Rose ».
Cérisier (Jean-François) : « Guerre à l’Occident – Guerre en Occident ».
Chiappe (Jean-François) : « La Vendée en armes » (trois tomes), « Louis XVI » (trois tomes).
Château-Jobert (Pierre dit « Conan ») : « Doctrine d’action contrerévolutionnaire », « Manifeste politique et social », « Feux et lumières sur ma trace : faits de guerre et de paix ».
Dalens (Serge) : « Le prince Eric », « La mort d’Eric ».
Daudet (Léon) : « Les Morticoles », « Les Bacchantes ».
Denoix de Saint-Marc (Hélie) : « Les Sentinelles du soir », « L’Aventure et l’Espérance ».
Dormann (Geneviève) : « La Passion selon Saint-Jules », « Le Roman de Sophie Trébuchet ».
Einstein (Albert): « Pourquoi la guerre ? »
Erckmann-Chatrian (Émile Erckmann et Alexandre Chatrian) : « L’Alsace en 1814 », « L’Ami Fritz ».
Faizant (Jacques) : « Les caprices de Marianne », « Les Soldés de L’an Deux ».
Franco (Francisco) : « La Franc-maçonnerie » (traduction de François Thouvenin).
Gaucher (Roland) : « Histoire secrète du Parti communiste français : 1920-1974 ».
Griotteray (Alain) : « La droite était au rendez-vous ».
Haupt (Jean) : « le procès de la démocratie ».
Holeindre (Roger) : « Le Levain de la colère », « À tous ceux qui n’ont rien compris ».
Houellebecq (Michel) : « Soumission », « Sérotonine ».
Huntington (Samuel) : « le choc des civilisations »
Isorni (Jacques) : « Le Procès de Robert Brasillach », « Philippe Pétain » (deux tomes).
Jouhaud (Edmond) : « Ô mon pays perdu », « Serons-nous enfin compris ? ».
Kant (Emmanuel) : « Des différentes races humaines », « Critique de la raison pure ».
Kipling (Rudyard) : « Le Livre de la jungle », « L’Homme qui voulut être roi ».
Lefebvre (Mgr Marcel) : « Lettre ouverte aux catholiques perplexes », « La Messe de Luther ».
Le Pen (Jean-Marie) : « La France est de retour », « Mémoires » (deux tomes).
Levy (Elisabeth) : « Les maîtres censeurs… », « La gauche contre le réel ».
Lugan (Bernard) : « Afrique : l’histoire à l’endroit », « Éloge du duel : L’honneur au-dessus de la vie ».
Lyautey (Hubert) : « Le rôle social de l’officier », « Du rôle colonial de l’Armée ».
Mabire (Jean) : « La Brigade Frankreich », « Mourir à Berlin ».
Madiran (Jean) : « L’hérésie du XXe siècle », « La droite et la gauche ».
Maurras (Charles) : « Mes idées politiques », « Enquête sur la monarchie ».
Malliarakis (Jean-Gilles) : « Ni trust ni soviets », « La Terreur rouge ».
Mefret (Jean-Pax) : « 1962, l’été du malheur », « Bastien-Thiry : jusqu’au bout de l’Algérie française ».
Murray (Philippe) : « L’Empire du Bien », « Désaccord parfait ».
Nimier (Roger) : « Le Hussard bleu », « Les Écrivains sont-ils bêtes ? ».
Ornellas (Charlotte d’) : « Au secours des chrétiens d’Orient ».
Orwell (Georges) : « 1984 », « La Ferme des animaux ».
Pinatel (Pierre) : « Jupiter tontonnant », « Le mari de Bernadette », « La Sarkomédie française ».
Ploncard d’Assac (Jacques) : « Quand la Franc-maçonnerie gouvernait la France », « L’Église et la Révolution », « La Crise du communisme ».
Primo de Rivera (José Antonio) : « la réponse de l’Espagne ».
Queneau (Raymond) : « On est toujours trop bon avec les femmes ».
Renault (Gilbert dit « Colonel Remy ») : « De sang et de chair », « Dans l’ombre du maréchal ».
Rioufol (Yvan) : « De l’urgence d’être réactionnaire », « Le crépuscule du socialisme ».
Salomon (Ernst von) : « Les réprouvés », « L’Épopée des Corps Francs ».
Sanders (Alain) : « Cinq continents accusent Amnesty International », « ¡Arriba España! ».
Sergent (Pierre) : « Ma peau au bout de mes idées », « Lettre aux officiers ».
Spaggiari (Albert) : « Faut pas rire avec les barbares », « Le Journal d’une truffe ».
Thibon (Gustave) : « L’Échelle de Jacob », « L’Ignorance étoilée ».
Tillinac (Denis) : « Du bonheur d’être réac », « L’Âme française ».
Tixier-Vignancour (Jean-Louis) : « Des Républiques, des justices et des hommes ».
Tocqueville (Alexis de) : « L’Ancien Régime et la Révolution », « Considérations sur la Révolution ».
Urfé (Honoré d’) : « Épîtres morales ».
Venner (Dominique) : « Histoire critique de la Résistance », « Le Cœur rebelle ».
Villiers (Philippe de) : « Le Roman de Charrette », « La Valse de l’adieu », « Mémoricide ».
Weil (Simone) : « Lettre à un religieux » et « Attente de Dieu »
Xénophon : « Apologie de Socrate », « Le banquet ».
Ysquierdo (Antoine) : « Une guerre pour rien ».
Zemmour (Eric) : « Le suicide français » et « Destin français ».
Et un dernier pour conclure. J’ai commis une dizaine de livres depuis que je suis en retraite, et je présume que ceux qui se vendent le mieux sont, sinon les meilleurs, les moins mauvais :
Verdelhan (Eric de) : « Au capitaine de Diên-Biên-Phu », « Cœur chouan, esprit para » « Mythes et Légende du Maquis », « Hommage à NOTRE Algérie française ».
Je renouvelle à mes lecteurs mes meilleurs vœux pour l’Année 2025, bien que je n’attende rien de bon des incapables et des voyous qui gouvernent notre pauvre France.
Eric de Verdelhan
9 janvier 2025
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