« Des dégradations de dizaines de sépultures dans le « Tata » sénégalais de Chasselay ont été découvertes mercredi. Une plainte a été déposée par l’Office National des Combattants et Victimes de guerre.
Au lendemain de la découverte de dégradations de plusieurs dizaines de plaques de sépultures dans le Tata sénégalais de Chasselay (Rhône), une nécropole dédiée aux Tirailleurs Sénégalais, le président de la République a condamné ces actes. « Honte et indignité », s’est-il insurgé, « Les Français savent ce qu’ils doivent aux Tirailleurs Sénégalais morts pour la France. »
(« Le Monde » du 30 janvier 2025).
Notre pays s’ensauvage un peu plus chaque jour ; on n’y respecte même plus les morts !
La tombe de Jean-Marie Le Pen, à La Trinité-sur-Mer, a été saccagée et profanée. Je dois avouer que, dans notre France livrée aux barbares, encouragés par des « collabos » aussi barbares qu’eux, je m’y attendais. J’ai souvent raconté comment les sans-culottes ont vandalisé et violé les sépultures de nos Rois en la basilique de Saint-Denis. La ville avait été rebaptisée Franciade car le pays, après avoir guillotiné son Roi, voulait aussi tuer le catholicisme.
S’attaquer à des défunts est la pire des barbaries, la pire des lâchetés, et c’est un signe de décadence, tant morale que mentale.
Je veux bien qu’on m’explique que « le respect de la terre et des morts » est un concept qui fleure la « France rancie » (selon l’expression méprisante de BHL et de Laurent Mouchard dit Joffrin), un concept dépassé, ringard, et même carrément facho puisqu’il émane de Maurice Barrès, je reste convaincu qu’une nation qui ne respecte plus ses défunts est un pays en pleine dégénérescence, un pays perdu, un pays FOUTU. J’ai vu venir le coup quand une députée d’origine gabonaise, Danièle Obono, nous a invités à « manger (nos) morts ». Cette tirade aurait dû provoquer un tollé général, une légitime indignation. En fait, il n’en fut rien, seuls quelques crétins ont trouvé ça drôle. Saccager des lieux de cultes et des cimetières – de préférence chrétiens ou juifs – est devenu chose courante dans le pays : on y vandalise une église par semaine et ça n’indigne presque personne.
Depuis l’affaire du cimetière de Carpentras, dans la nuit du 8 au 9 mai 1990, ces profanations n’émeuvent que lorsqu’on peut les mettre sur de dos de l’« extrême drooaate », la bête immonde, la « peste brune ». D’ailleurs, en France, c’est bien connu, TOUS les problèmes, TOUS les dangers, TOUS les risques d’éclatement et de division de la société viennent de la droite nationale.
Avant-hier, le « Tata » de Chasseray, dans le Rhône, a été vandalisé. Ce Tata, c’est une sorte de mémorial, une nécropole pour honorer la mémoire de nos Tirailleurs Sénégalais tombés durant la dernière guerre. Outre les dégradations de plaques des sépultures, des graffitis se référant au culte vaudou ont été peints sur les murs d’enceinte de ce lieu de mémoire où sont inhumés 196 soldats.
« La profanation du Tata sénégalais de Chasselay et de la mémoire des Tirailleurs est une honte pour ses auteurs… » a déclaré la préfète du Rhône, Fabienne Buccio. «…C’est une insulte à notre mémoire et à ceux qui sont tombés pour notre liberté…», a surenchéri la ministre des Anciens Combattants, Patricia Miralles. Comme il ne s’agit pas d’un cimetière chrétien, aussitôt on s’indigne, on vocifère, on gesticule, mais on se garde bien de désigner ou de rechercher les coupables.
Dans l’affaire de Chasselay, certains médias aimeraient bien mettre ce saccage au compte de quelques odieux racistes, adhérents du RN ou de « Reconquête », admirateurs de Jean-Marie Le Pen et nostalgiques du III° Reich, mais, depuis l’affaire de Carpentras, les Français ne sont plus dupes ! Car dans notre camp, celui de la droite nationale, nationaliste, patriote, on respecte les morts et on leur rend hommage quand ils sont tombés en défendant la patrie. Personnellement, je l’ai souvent fait pour nos Tirailleurs Sénégalais dans plusieurs articles et/ou chapitres de mes livres.
La profanation du mémorial de Chasselay me donne l’occasion de parler à nouveau de la valeur de nos troupes africaines et de leur rendre hommage. Durant la Seconde Guerre Mondiale les massacres de Tirailleurs Sénégalais furent nombreux. Au tout début du conflit, Goebbels traitait les Français de « sadiques négrifiés » utilisant « une racaille de couleur ». L’infanterie SS avait pour ordre de « ne prendre vivant aucun prisonnier nègre ». Dès lors, les soldats noirs capturés furent souvent abattus comme des chiens. Entre le 12 et le 16 juin 1940, par exemple, en Eure-et-Loir, 105 Tirailleurs Sénégalais donnent une leçon de bravoure aux Allemands.
L’un de leurs officiers, qui leur vouait une légitime admiration, dira d’eux : « Quels guerriers ! Des soldats magnifiques. Ils représentent ce que l’Empire français a suscité de plus remarquable, avec ceux des DINA (1), bien entendu… ». Lorsque les Allemands parviennent à renverser la situation, ils massacrent les hommes en prétextant qu’il s’agirait de violeurs de femmes et d’enfants. La suite de cette histoire sordide est connue : à Chartres, le préfet Jean Moulin est arrêté, le 17 juin 1940, car il refuse de signer un protocole rédigé par trois officiers allemands, reconnaissant que les Tirailleurs Sénégalais ont commis des atrocités envers des civils dans un hameau du département. Frappé à coups de poing, Jean Moulin tentera de se suicider en se tranchant la gorge avec un morceau de verre. C’est pour cette raison que, jusqu’à sa mort en 1943, il portera une écharpe, quelle que soit la saison.
D’autres massacres de Tirailleurs ont eu lieu dans la région de Châtillon-sur-Seine (Yonne) et à Clamecy. Les Allemands entrent dans cette commune de la Nièvre le 16 juin 1940. Ils entraînent 44 Tirailleurs vers le bois de la Pépinière où ils sont abattus par balle.
Puis, le 19 juin 1940, à Chasselay-Montluzin, près de Lyon, alors que l’Armée française recule partout, la 3ème compagnie du 25ème Régiment de Tirailleurs Sénégalais ne reçoit pas l’ordre de repli.
Le Régiment « Gross Deutschland » rencontre une résistance inattendue. Pendant des heures, les soldats africains vont se battre avec l’énergie du désespoir. Ils combattent jusqu’à épuisement de leurs munitions. Contraints de se rendre, ils sont immédiatement capturés. 70 soldats sont conduits dans un champ. Les Allemands les obligent à fuir. Les mitrailleuses des chars ouvrent alors le feu et abattent les hommes dans le dos. Les blindés achèvent les blessés sous leurs chenilles. C’est une horreur ! Dans un de ses nombreux livres, Frédéric H. Fajardie, romancier de gauche, nous livre SA vision de l’offensive de juin 1940 (2). On y voit des officiers de carrière français lâches, fuyants devant l’offensive allemande tandis que des militants de la SFIO font preuve de courage et sauvent l’honneur.
Mais il raconte aussi, avec force détails, l’assassinat de prisonniers sénégalais sous les chenilles de char. Ces faits sont une réalité ; les témoignages existent par dizaines et ils n’étaient pas toujours imputables aux Nazis. Quelques unités de la Wehrmacht se sont livrées à des tueries au motif que des Sénégalais auraient violé des femmes allemandes pendant l’occupation de la Ruhr. Ils leur prêtaient parfois une magie sexuelle dont ils étaient jaloux. De nombreux soldats allemands avaient une peur bleue de ces redoutables guerriers noirs, capables de monter à l’assaut, au coupe-coupe, contre des mitrailleuses. Leur courage ne se mesurant pas à leurs médailles mais au chapelet d’oreilles ennemies que les plus braves portaient fièrement, en collier, autour du cou.
Les massacres de nos troupes indigènes sont des crimes de guerre imputables aux Allemands mais il semble bien que, pour les « décoloniaux », les associations de défense des Noirs, comme pour Emmanuel Macron et ses affidés, ces atrocités soient à mettre au compte de…la France. En effet, si nous n’avions pas été « esclavagistes », « colonialistes », « exploiteurs de la misère africaine », il n’y aurait pas eu d’indigènes pour servir dans notre Armée et mourir pour la France. Je ne perdrai pas mon temps à (tenter d’) expliquer à ces ignares et/ou ces imbéciles ce qui motivait les Africains – qu’ils soient d’Afrique Noire ou du Nord – à s’engager massivement chez les Tirailleurs, les Tabors ou les Goumiers, ce serait peine perdue ! Tout individu normal condamne la guerre mais hélas, elle n’est jamais « en dentelle », sauf dans « La Grande-Duchesse de Gérolstein », l’opérette d’Offenbach.
Dans « Mythes et Légendes du Maquis » (3), j’ai raconté un certain nombre de crimes odieux perpétrés par les FTP communistes à la Libération, juste pour rappeler que la guerre n’est jamais binaire : les bons d’un côté, les méchants de l’autre. Il y a des salauds dans tous les camps !
Pour complaire à Tebboune, Emmanuel Macron a autorisé l’accès aux archives relatives à la guerre d’Algérie, classifiées depuis plus de cinquante ans. La presse y voyait : « une étape attendue et déterminante dans le dossier de la réconciliation des mémoires franco-algériennes ». Ces archives « contiennent des documents concernant les épisodes les plus controversés du passé récent de la France » précise un quotidien encore plus « collabo » que les autres. Il va sans dire – mais tellement mieux en le disant – que l’Algérie n’ouvrira pas ses archives aux chercheurs français, d’ailleurs l’Algérie se moque comme d’une guigne des gesticulations macroniennes. La seule chose qui l’intéresse c’est de faire cracher l’Etat colonisateur au bassinet.
Mais après tout, je veux bien qu’on parle de nos « crimes de guerre » en Algérie. Souvenons-nous du massacre d’une foule de « Pieds noirs », le 26 mars 1962, rue d’Isly à Alger. Ce jour-là, une section de Tirailleurs a tiré à l’arme de guerre sur une foule désarmée qui venait, avec femmes, enfants, vieillards, dire son attachement à l’Algérie française et son rejet des Accords d’Evian (signés le 18 mars). Des soldats français ont tiré sur des Français désarmés ! Je tiens, du général putschiste Edmond Jouhaud en personne (5), un fait qui en dit long sur la volonté gouvernementale de mater les partisans de l’Algérie française : lors de la manifestation du 26 mars 1962, il a été tiré 1135 cartouches de P-M, 427 de fusil, 420 de fusil-mitrailleur (6) : 1982 cartouches d’armes de guerre sur une foule pacifique dont le seul tort était de vouloir rester française. Bilan : 80 morts et plus de 200 blessés. Pour ces victimes innocentes, pas de commémorations, pas de discours pleurnichards, pas de « marches blanches » : ils étaient français et ils aimaient viscéralement la France. Mais, pour Macron, leur seule présence en Algérie était un « crime contre l’humanité » or, nous savons, depuis le procès de Nuremberg (6), que le crime contre l’humanité est bien pire que le crime de guerre. Macron aime à se comparer à de Gaulle. A la réflexion, ils ont au moins un point commun indéniable: le cynisme.
Mais revenons à mon sujet de départ : la profanation du Tata de Chasseray. Je ne sais pas qui a fait le coup mais je ne serais pas surpris qu’il vienne d’Africains et/ou de « décoloniaux ». Sous l’influence néfaste de LFI, beaucoup d’Africains considèrent les Tirailleurs Sénégalais comme des traîtres puisqu’ils se battaient pour le colonisateur blanc. On retrouve chez eux la même dialectique haineuse que les Algériens quand ils parlent de nos Harkis. A droite, on respecte les Tirailleurs, les Goumiers, les Tabors, les Harkis, etc… Tous les soldats, quelle que soit leur couleur de peau, qui sont tombés pour défendre notre patrie. Mais nous n’avons que du mépris pour les salopards capables de profaner une sépulture ; celle de Jean-Marie Le Pen, comme celle de nos Tirailleurs Sénégalais.
Eric de Verdelhan.
1er février 2024
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1)- Division d’Infanterie Nord-Africaine.
2)- « Un Pont sur la Loire » de Frédéric H. Fajardie ; Table ronde ; 2002. Fajardie sait de quoi il parle, étant lui-même ancien combattant de… mai 68.
3)- « Mythes et Légendes du Maquis » ; Muller ; 2019.
4)- Le général Edmond Jouhaud a également communiqué ces chiffres dans son livre « Serons-nous enfin compris ? » Albin Michel ; 1983.
5)- Source émanant du colonel Goubard, chef de corps du 4°Régiment de Tirailleurs dont une section a tiré sur les manifestants.
6)- Le procès de Nuremberg, pour juger les crimes nazis, a duré du 20 novembre 1945 au 1er octobre 1946. J’attends (sans y croire) que l’on ouvre un procès de Nuremberg des crimes communistes.
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