«Le couteau de poche, le plus sûr artisan de la culture populaire. »
(Henri Vincenot ; « La Billebaude »).
Le couteau – poignard, dague, ou vulgaire surin – fait partie de notre culture. Tantôt un outil, un couvert de table ou une arme, il est partout. Il fut même un temps, pas si lointain – au tout début du 20°siècle – ou les « apaches » des fortifications de Paris réglaient leurs litiges ou leurs rivalités amoureuses au couteau, mais ce phénomène, marginal, ne concernait que quelques bandes rivales, dans les faubourgs populaires de la capitale. En un temps plus lointain, quand le courage et l’honneur étaient des vertus chevaleresques, le chevalier Bayard faisait pendre « tout goujat trouvé porteur d’une arquebuse » car il n’admettait pas que « par ce lâche procédé on puisse tuer un brave et preux chevalier à trente pas ». À cette époque, l’arme dite « blanche » avait ses lettres de noblesse et on lavait l’affront en duel. Le port de l’épée était l’apanage de la noblesse. Certes, dans les bas-fonds des bourgades et cités on maniait aussi le couteau, mais quiconque surinait un quidam pour le voler était prestement embastillé, soumis à la question, et pendu ou écartelé selon le rang de sa victime.
Pendant fort longtemps, le couteau sera considéré comme un ustensile utile et noble, que ce soit pour larder un gigot d’agneau ou pour se défendre. La France possédait, et possède encore, une belle industrie coutelière. Les lames de Thiers, de Laguiole ou encore de Chambéry, n’ont rien à envier à celles de Solingen, en Allemagne, de Tolède, en Espagne, ou de Sheffield outre-manche.
À l’heure actuelle, le marché français de la coutellerie est de 113 entreprises et 1200 artisans. Ces 113 entreprises emploient 1600 salariés et ce marché pèse 660 millions d’euros. C’est un de rares secteurs d’activité qui tient encore debout dans notre pays, et ce malgré l’importation massive de lames bon marché venues principalement de Chine, d’Inde ou d’ailleurs.
Tout le monde a entendu parler du « couteau sans lame auquel manque le manche » de Georg Christoph Lichtenberg. Ce vieux cinglé de Sigmund Freud a même utilisé cette formule pour critiquer Carl Gustav Jung dans son rapport à la psychanalyse. Ceux qui ont quelques réminiscences de leurs études se souviennent d’« Iphigénie » de Racine :
« C’est peu que de vouloir, sous un couteau mortel / Me montrer votre cœur fumant sur un autel. ».
Le couteau est rentré dans le vocabulaire courant ; les exemples sont nombreux, citons en quelques uns :
« Avoir un couteau entre les dents » : c’est se montrer pugnace, déterminé, ambitieux. « Passer sous le couteau » : c’est subir une intervention chirurgicale.
« Être à couteaux tirés avec quelqu’un » : être en mauvais termes.
« Avoir le couteau sous la gorge » : être acculé, être au pied du mur.
« Être un second couteau » : tenir le second rôle, le premier étant valorisant, le second péjoratif.
« Un visage en lame de couteau » : un visage de carême, long et anguleux.
« Un brouillard à fendre au couteau » : un brouillard très épais.
« Être un couteau suisse » : savoir tout faire, faire preuve de créativité.
« Remuer le couteau dans la plaie » : raviver un chagrin, rappeler un ennui.
« Un accent à couper au couteau » : un accent régional très marqué.
« Telle une poule qui a trouvé un couteau » : être incapable de se décider.
« Planter un couteau dans le dos » : trahir.
« Ce n’est pas le couteau le plus aiguisé du tiroir » : en clair, c’est le plus c.. de la bande !
Et pour finir, une expression que les militaires connaissent tous. « Se débrouiller avec sa b… et son couteau (1) : se sortir d’affaire avec les moyens du bord, avec presque rien… Je pourrais continuer longtemps mais j’ai peur de lasser !
Vous vous demandez peut-être pourquoi je consacre ma rubrique d’aujourd’hui au couteau ?
Tout simplement à cause d’une réflexion idiote glanée sur une chaîne d’« intoxication »(2) du service public. Figurez-vous que, comme notre pays décadent compte 120 agressions au couteau par jour et que les dites agressions ont tué tout récemment quatre personnes en quatre jours, un imbécile (dont je n’ai retenu ni le nom ni les titres qui l’autorisent à pérorer sur des tribunes payées par nos impôts) a eu une bonne idée, que dis-je, une excellente idée : il faudrait interdire les couteaux. Il est vrai que, dans la culture populaire, on raconte qu’offrir un couteau à quelqu’un est une très mauvaise chose car le couteau « coupe » ou sectionne l’amitié. C’est encore une ineptie !
Le tout premier couteau qu’on m’a offert était un canif, un petit couteau suisse, alors que j’étais louveteau. Ensuite, j’ai eu mon « Opinel », comme tout le monde. Puis mon père m’a donné un poignard para rapporté d’Indochine. Plus tard, un de mes frères m’a offert un « Laguiole », le vrai « Laguiole », celui avec un poinçon qui servait jadis de trocart au berger en cas de météorisation d’une des bêtes de son cheptel. Par la suite, on m’a offert, ou j’ai acheté sur mes deniers, divers couteaux: une dague commando, un « camarguais », un couteau de berger corse (3) ; mon épouse m’a offert un autre « Laguiole »…etc… Je suis resté un gamin, j’ai toujours besoin de mon canif.
Pour moi, le couteau c’est tout simplement un prolongement du bras, un outil indispensable dans la vie de tous les jours. Je ne saurais m’en passer quand je vadrouille dans quelque contrée perdue, surtout s’il fait aussi office de tire-bouchon. De plus, certains couteaux sont des œuvres d’art et témoignent d’un savoir-faire ancestral. Un couteau ça peut aussi être beau !
Alors, avant de vouloir interdire le couteau, peut-être faudrait-il éviter de laisser entrer sur notre sol des gens pour qui le surinage criminel pour un simple regard, l’égorgement rituel, et autre « sourire kabyle »(4) sont comme une seconde nature. Le danger, ce n’est pas le couteau, c’est celui qui le tient ! Mais, de la part de nos dirigeants (et de leurs « idiots utiles » écolos), vouloir interdire les couteaux est assez logique. Pour limiter les risques de morts par arme à feu, Darmanin, alors ministre de l’Intérieur, a demandé aux Français d’aller déposer leurs armes dans les commissariats et les gendarmeries, et beaucoup l’ont fait. Je doute que les racailles de banlieue soient allées rendre leurs Kalachnikov (« AK 47 » pour les puristes) mais j’ai sans doute mauvais esprit ?
Et puis, comme la voiture tue plus de 3000 personnes, et qu’en plus, elle pollue, interdisons la voiture. C’est déjà le cas pour 11 millions de véhicules, dans 25 villes sous « ZFE ».
Ne soyons pas surpris que J.D. Vance, le vice-président des États-Unis, viennent nous dire que l’atteinte aux libertés des peuples européens est un mal plus dangereux que la guerre en Ukraine.
Eric de Verdelhan
19/02/2025
1) Le sieur Zelenski, l’ancien pitre devenu dictateur de l’Ukraine, s’en servait même pour jouer de la musique.
2) À ne pas confondre avec les chaînes d’ « information » comme « Cnews ».
3) Un « curniccicolu » pour ceux qui parlent corse.
4) Ce terme est utilisé, depuis la conquête de l’Algérie, pour désigner un égorgement d’une oreille à l’autre. Je ne saurais vous dire pourquoi on l’attribue aux Kabyles ?
APPEL A TOUS LES CITOYENS ! LA FRANCE EST EN DANGER ! MOBILISEZ VOUS !
C’est un appel à se mobiliser pour la sauvegarde de la France que nous venons d’initier
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