NOUS SOMMES LES SPECTATEURS D’UN SÉISME GÉOPOLITIQUE HISTORIQUE (Yann Bizien)

Nous sommes les spectateurs d’un séisme géopolitique historique qui éclate l’Occident.

 

 

C’est celui de la realpolitik et de son cynisme froid qui heurte les idéalistes européens et qui n’efface toujours pas les risques d’une extension de la guerre.
Donald Trump est en train de refermer la longue parenthèse du parapluie militaire américain ouvert sur la France et sur l’Europe depuis le débarquement du 6 juin 1944 en Normandie.
L’époque du « Transatlantisme » dominant s’est achevée hier sur nos écrans de télévision et devant nous. A cause d’Emmanuel Macron, l’agitateur, les Etats-Unis ne sont pas encore nos ennemis, mais ils ne sont clairement plus nos alliés.
Je ne sais pas si cette page de la divergence est définitivement tournée. Mais nous aurions dû savoir que la protection américaine ne pouvait pas être éternelle tant nos dirigeants nous ont éloigné des valeurs de l’électorat de Donald Trump. Et celui qui nous éloigne le plus des Etats-Unis, aujourd’hui, c’est bien Emmanuel Macron.

CE SÉISME PEUT FAIRE DES VICTIMES.

Il peut couper d’abord la branche principale de l’OTAN. L’Amérique de Donald Trump n’a plus vraiment intérêt à investir dans cette organisation politico-militaire coûteuse qui n’aura finalement pas apporté la stabilité et la paix à l’est de notre continent mais des tensions, de la conflictualité, la guerre et, quasiment, un million de morts et blessés en trois ans.
Il fait d’autre part vaciller l’Europe qui ne représente plus « une chance » et une espérance pour les Etats-Unis mais un boulet à la dérive, un espace submergé par l’immigration extra-européenne, un ensemble décadent et tiers-mondisé dirigé par des lâches et menacé tant par le wokisme que par l’islamisme.
Donald Trump et son administration n’ont plus grand-chose à partager avec cette Europe désarmée et en déclin qui ne correspond en rien à leurs valeurs conservatrices, patriotes et souverainistes. Ils ne ressentent plus l’envie de protéger un poids mort qui étale ses faiblesses, qui fait de sa défense un sujet de discussion permanent et de laboratoire, qui ne garantit plus la sécurité physique et culturelle de ses ressortissants, qui n’assure plus l’inviolabilité de ses frontières, qui masque honteusement ses fractures réelles, ses menaces intérieures, son désarmement moral, ses dérives anti démocratiques et son autoritarisme politique.
Notre bloc élitaire ne voulait pas de Donald Trump au pouvoir. Il a cherché à le disqualifier durant sa campagne. Et il n’a pas su voir venir la révolution conservatrice et patriote américaine.

ENFIN, CE SÉISME PLACE DÉSORMAIS L’UKRAINE ENTRE LE MARTEAU RUSSE ET L’ENCLUME AMÉRICAINE.

Zelensky a été artificiellement gonflé d’orgueil par des dirigeants européens bellicistes, lâches et irresponsables. Il a été dopé par la cocaïne, par les applaudissements dans les hémicycles, par les réceptions dans les Palais occidentaux, par des valises d’argent, sans limites, sans transparence, ainsi que par une hyper médiatisation permanente.
Après sa gifle d’hier à la Maison BLanche, Zelensky devrait redescendre sur terre avec davantage d’humilité et de lucidité devant son pays ravagé par cette guerre conduite par procuration. Mais je n’y crois pas. À force de le manipuler et de l’encenser, nos dirigeants lui ont fait perdre discernement, raison et sens de la mesure.
On ne va pas vers la paix avec la grosse tête, les yeux fermés et la haine au ventre.
La seule réponse de nos élites a consisté à miner le chemin de paix prévu par Donald Trump. C’est essentiellement Emmanuel Macron qui s’en est chargé cette semaine pour accélérer la course vers l’Europe fédérale, qui peut détruire l’Europe des Nations qui coopèrent, voulue par le général de Gaulle, et vers l’extension de notre dissuasion nucléaire (*) aux pays membres de l’UE.
La réponse de Trump pourrait être opérationnelle et décisive. Car la fin de l’assistance militaire américaine à l’Ukraine, notamment dans le domaine du renseignement, de la détection avancée et de la défense aérienne, pourrait placer ce pays dans une situation d’extrême vulnérabilité face à la Russie qu’il ne faut toujours pas sous-estimer.
Dans ce contexte, les plus forts vont s’essuyer les pieds sur les plus faibles, ce que nous sommes devenus grâce à Nicolas Sarkozy (et sa RGPP), François Hollande, Angéla Merkel, Olaf Scholz et Emmanuel Macron, dans l’Union Européenne, Boris Johnson et Keir Starmer en Grande Bretagne.
Depuis des années, ils nous ont tous désarmé face aux grands empires américain, chinois et russe, comme devant le djihadisme. Au nom de leur idéal des droits de l’homme, et du sans frontiérisme, ils ont préféré l’Etat providence qui assiste et ils ont renoncé à notre souveraineté, à notre puissance, à notre intégrité territoriale, à notre civilisation, à notre identité et à notre sécurité.
Yann Bizien
01/03/2025
(*) Que le jeune Emmanuel Macron a voulu supprimer dans les réflexions de la commission Jacques Attali.
Nota : les dépenses militaires totales de la Russie se sont élevées à 462 Md de dollars en 2024, contre 457 Md pour toute l’Europe.

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