« La France a toujours été en retard d’une guerre. En 1914, nous étions fins prêts pour celle de 1970 et en 1940 parfaitement au point pour gagner celle de 14… »
(Jean Amadou (1))
Sommes-nous à l’aube de la Troisième Guerre Mondiale ? Macron, von der La Hyène et leurs affidés semblent le souhaiter. Et ils sont suivis voire soutenus par un tas de gens, stratèges de plateaux-télé, matamores de Café du Commerce, bellicistes en pantoufles, zélateurs de l’OTAN, et autres va-t-en-guerre. Et on se fait traiter de pleutre, de lâche, de pétochard, de pacifiste, quand on ose simplement rappeler que la Première Guerre Mondiale – la « Der des Der » – a fait 18 millions de morts (dont 1,4 million de Français), la Seconde… 50 millions et, compte tenu de l’arsenal nucléaire détenu par les belligérants, on peut supposer que la Troisième en fera cinq ou dix fois plus.
Je me trouvais en Espagne quand Trump – décidément imprévisible ! – a rabroué vertement le nabot Zélensky. Et j’y étais encore quand l’avorton narcissique qui fait fonction de président de notre « ripoux-blique » a tenu son énième discours belliqueux ; discours que je n’aurais pas écouté même si j’avais été chez moi car j’en ai marre de subir les envolées guerrières de ce gamin mal fini, ce « chef des Armées » en peau de lapin, qui n’a même pas fait son Service Militaire.
Hier, sur le plateau de « Cnews », certains s’interrogeaient sur les raisons du catastrophisme sur-joué de Macron. Pourquoi, en effet, entretenir un climat de stress permanent dans l’opinion ?
J’ai bien un avis – qui, bien sûr, n’engage que moi – et que je vais tenter d’expliciter le plus brièvement possible dans cet article. Commençons par un rappel historique, juste pour remettre les pendules à l’heure. En effet, quand on ose s’inquiéter, comme je le fais, d’une possible guerre, on nous sert l’« esprit munichois », ce poncif ressassé par les médias. Or, ceux qui pérorent sur le sujet devraient savoir que les Accords de Munich, entre l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l’Italie (représentés par Hitler, Daladier, Chamberlain et Mussolini), le 30 septembre 1938, étaient un lâchage pur et simple, un abandon indigne, de la Tchécoslovaquie avec laquelle nous avions un traité d’alliance. La France de Daladier était à la veille d’élections et elle ne souhaitait pas entrer en guerre sans la présence du Royaume-Uni à ses côtés. On a donc abandonné lâchement la Tchécoslovaquie. Léon Blum, pourtant favorable aux Accords, se disait « partagé entre un lâche soulagement et la honte ». Et Churchill a eu cette belle envolée envers Daladier :
« Vous avez préféré le déshonneur à la guerre ; vous aurez le déshonneur ET la guerre ! »
C’est cela « l’esprit munichois » : le non-respect honteux d’un traité d’alliance. Ça n’a strictement aucun rapport avec l’Ukraine.
L’ogre russe a-t-il menacé un pays de l’OTAN ? Non ! A-t-il menacé un pays de l’UE ? Non !
Depuis le début du conflit en Ukraine, je ne cesse de clamer que la France aurait dû songer à ses propres intérêts. Il lui fallait, pour une fois, faire de la « realpolitik », refuser les oukases de Biden et d’Ursula von der La Hyène, et ne pas prendre position pour l’une ou l’autre des parties. Ce conflit – qui a débuté en 2014 sans que cela émeuve l’OTAN – se joue entre deux pays de l’Est aux histoires intimement imbriquées. L’Ukraine s’étire aux marges du monde russe, dont elle a été le berceau, à la jonction entre le monde orthodoxe et le monde catholique. Je ne vous raconterai pas l’histoire des relations mouvementées entre ces deux nations, qui, à certaines périodes, ne furent qu’un seul et même pays. Retenons que le désamour entre l’Ukraine et la Russie ne date pas d’hier. Donc, quand ces deux peuples sont entrés en conflit, il eût été raisonnable de ne pas nous en mêler. Dès 1991, après la chute du bloc de l’Est, nous aurions dû nous rapprocher de la Russie. C’était NOTRE intérêt, mais nous avons préféré humilier l’ogre russe pour complaire aux Américains. De surcroît, pourquoi voler au secours de l’Ukraine qui est, qu’on le veuille ou non, l’archétype d’un état mafieux ?
L’Ukraine n’étant pas un pays-membre de l’Union Européenne pas plus qu’elle n’est membre de l’OTAN, nous ne lui devions aucune aide et/ou assistance. Et qu’on ne vienne pas m’invoquer le « droit d’ingérence humanitaire », ce concept fumeux inventé par Bernard Kouchner car il est à géométrie variable. Que ne l’a-t-on invoqué quand l’OTAN a bombardé les civils de Belgrade pendant 70 jours ? Ou encore quand la sulfureuse « Brigade Azov » pilonnait les populations pro-russes de Donetsk et Lougansk ?
Il était de notre devoir d’accueillir et d’aider les réfugiés ukrainiens, mais notre engagement devait s’arrêter là. Je le répète, ce conflit entre deux ex-pays frères ne nous concernait pas !
Alors, pourquoi avons-nous mêlé nos voix, nos menaces, nos gesticulations, nos sanctions, à celles de Biden et d’Ursula von der La Hyène ? Poser la question, c’est déjà y répondre.
Primo, parce que, pour Emmanuel Macron, ce mégalomane narcissique qui est incapable de régler un différend avec l’Algérie, qui n’a plus de majorité pour gouverner, qui a ruiné son pays, qui l’a laissé envahir par une faune allogène incontrôlable, c’est un moyen d’exister. Or il se fout bien de la France, seul son nombril, en l’occurrence son destin européen, l’intéresse. Avec le Covid, les européistes voulaient nous imposer l’Europe de la Santé. Avec l’Ukraine, ils espèrent bien ressusciter le « Communauté Européenne de Défense », mort-née en… 1954, pour faire avancer le fédéralisme européen. Macron se dit même prêt à « partager » notre dissuasion nucléaire. On croît rêver !
Secundo, Macron est la marionnette du Nouvel Ordre Mondial qui compte peut-être sur une bonne guerre pour régler de façon drastique le problème de la surpopulation mondiale ?
Tercio, il est possible qu’une guerre soit un bon moyen de relancer les économies malades et grabataires des pays industrialisés, ou pour camoufler un énorme crash financier à venir ? On dit que « l’histoire ne repasse pas les plats » mais nous savons pourtant comment l’Occident est sorti de la grande crise de 1929. Les Accords de Bretton Woods, le Plan Marshall, tout ceci semble oublié par des peuples décadents, avachis, embourgeoisés et totalement ramollis. Nos « alliés » américains ont contribué à nous chasser de notre Empire. Ensuite, avec leur Guerre du Golfe, ils nous ont brouillés avec le monde musulman, et ils n’ont de cesse que d’affaiblir l’Europe. En injectant des milliards de dollars dans l’aide militaire à l’Ukraine, ils n’ont fait qu’attiser le feu. Et l’Europe, une fois de plus, s’est mise à la remorque des USA qui, avec l’arrivée de Trump, lâchent l’OTAN, et voilà que le Landerneau européen panique et décide d’une aide à l’Ukraine de 800 milliards d’euros, une paille !
Ce monde marche sur la tête ! C’est un bateau ivre ! Il est devenu fou !
Il importe peu de savoir qui, de Poutine, Zelensky, Ursula von der La Hyène, ou… Macron, soufflera le plus fort sur les braises, au risque d’attiser un brasier qui ne demande qu’à se transformer en incendie. Mais je suis effrayé et abasourdi quand j’entends, dans les salons, les dîners mondains, ou à la télé, le nombre de va-t-en-guerre qui appellent à la croisade du camp du bien contre la Russie. Et je note que la plupart d’entre eux sont adeptes du « armons-nous et…partez ! » car leur âge, souvent canonique, les rend inaptes à une éventuelle mobilisation.
Passionné d’histoire, je lis beaucoup. Je viens de lire (ou de relire) plusieurs ouvrages sur la Grande Guerre. Les monuments aux morts de toutes les villes et villages de France sont là pour nous rappeler qu’elle fut tristement « égalitaire ». La République a envoyé 8 millions d’hommes au casse-pipe et en a fait tuer 1,4 million (plus 4,3 millions de blessés). Quelle est la famille française qui n’a pas eu son ou ses mort(s) de la Grande Guerre ? J’ai relu, entre autres, « Le gâchis des généraux » de Pierre Miquel (2) qui raconte comment Joffre limogeait ses subordonnés à tour de bras pour ne pas assumer ses propres erreurs ; comment des chefs incompétents – Nivelle et tant d’autres – lançaient leurs poilus dans des offensives aussi sanglantes qu’inutiles. Le général Pétain était l’un des rares à se soucier de la vie de ses hommes (3), les autres préféraient nier la supériorité de l’artillerie lourde allemande et ne croyaient qu’à l’offensive du fantassin à la baïonnette, comme durant les guerres napoléoniennes. Ensuite, après la victoire, le pays a nommé huit maréchaux de France (5), sans doute pour faire oublier l’incompétence criminelle de certains d’entre eux ? Après la défaite de Sedan, en 1870, le pays était imprégné d’un esprit très revanchard, mais encore eût-il fallu se préparer à la revanche. Or en 1911, alors que Krupp fondait des canons à longue portée qui allaient tragiquement inaugurer les conflits modernes, le général Faurie – qui mérite de passer à la postérité – écrivait ceci :
« Il faut que le fantassin arrive à avoir, dans son adresse à manier la baïonnette, une confiance telle qu’il préfère l’emploi de celle-ci à un tir rapide qui lui fait perdre du temps » ;
Ca ne s’invente pas ! Et un certain capitaine Ledant – encore un génie méconnu – dans un livre intitulé « A la baïonnette, chargez ! », renchérissait en 1912 en écrivant :
« La baïonnette est une arme terrible, qui opère vite, c’est l’outil du bon travail, une blessure causée par elle est toujours grave. On peut rêver de posséder des armes qui tuent à plusieurs kilomètres, mais avec la baïonnette, tous les coups portent… ».
On peut aussi parler du « pantalon garance » dont on dota nos poilus en 1914. Ainsi vêtu le fantassin offrait une cible magnifique au Boche, mais ce pantalon rouge était un signe distinctif auquel tenaient les généraux. Il avait conquis ses titres de gloire en Algérie avec les troupes du duc d’Aumale. Et puis, comme disait Cyrano de Bergerac, « on n’abdique pas l’honneur d’être une cible » et des cibles, les mitrailleuses allemandes allaient en avoir quelques centaines de milliers.
Pourquoi parler de la Première Guerre Mondiale dans un article qui évoque la probabilité (ou la crainte) de la Troisième ? Parce que les erreurs de 14-18 auraient dû nous servir de leçons ; or en juin 1940 nous avons subi la plus mémorable raclée de notre histoire. En 1996-97, Jacques Chirac, sur les conseils de son ministre de la Défense, Charles Millon (lui-même exempté de Service Militaire) décide l’abandon de la conscription qui « emmerde les jeunes ». Et, dans la foulée, des généraux nous expliquent que le péril à l’Est n’existe plus, que nous n’avons plus besoin d’appelés du contingent car les guerres de demain seront des conflits « du fort au faible » ou la technique remplacera l’homme.
Tous ces hauts gradés – à quelques exceptions près – acceptaient, souvent par carriérisme, que les sommes allouées à la défense servent de variable d’ajustement budgétaire au gouvernement.
Nous avons, à l’heure actuelle, une Armée remarquable. Certaines de nos unités d’élites sont enviées ou copiées dans le monde entier, mais nos forces sont réduites à une peau de chagrin.
« En cas d’engagement… peut-on lire dans un hebdomadaire crédible, une brigade de l’Armée française tiendrait environ 20 km, et chaque brigade est constituée de 6 000 hommes et 150 véhicules, ce qui renvoie donc aux seuls 80 km de front que l’Armée de terre pourrait tenir efficacement…Le nombre d’hommes est insuffisant dans cette Armée « échantillonnaire » qui possède tous les moyens mais en petite quantité… » (5)
. Ce même article nous apprend que nous manquons cruellement de missiles, de munitions et de drones. En clair, nous ne sommes absolument pas prêts pour un conflit dit « de haute intensité ». Qu’il est facile alors de menacer, de jouer les matamores, de rouler des mécaniques, d’assurer le nain Zelensky de notre soutien le plus total, mais avons-nous les moyens de jouer les durs ? Assurément non, et Macron le sait aussi bien que vous et moi !
Pour ma part, le risque d’un conflit nucléaire m’obsède. Non par peur d’y laisser ma peau, je ne suis plus mobilisable (même si je sais que les guerres modernes tuent trois ou quatre fois plus de civils que de militaires), mais j’ai peur, très peur, d’assister à la fin d’un monde…Alors, on peut me traiter de froussard, de pacifiste, de « munichois », je m’en moque. Mais quand, dans quelques mois peut-être, vous manquerez de tout ; ou pire, quand vos enfants ou vos petits-enfants iront se faire trouer la peau dans une guerre que nous aurions pu éviter, de grâce, ne venez pas pleurer comme des madeleines, ce serait ridicule, indigne, voire carrément indécent.
Eric de Verdelhan.
08/03/2025
1- Citation tirée de « Les Français mode d’emploi » de Jean Amadou ; Robert Laffont ; 2008.
2- « Le gâchis des généraux » de Pierre Miquel ; Plon ; 2001.
3- Mais il ne faut surtout pas dire du bien du « vainqueur de Verdun » !
4- Joffre, Foch, Pétain, Gallieni, Fayolle, Franchet d’Esperey, Lyautey et Maunoury.
5- « Valeurs actuelles ».
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« ils n’ont de cesse que d’affaiblir l’Europe » Pire les USA négocieront pour que les armées européennes soient entre les belligérants. Ainsi à la moindre « bavure », au moindre coup type « Gleiwitz » comme en 1939, nous deviendrons belligérants . Comment nos politiciens ne s’en rendent ils pas compte ?. Et enfin je subodore que notre président pousse à la roue pour que l’Europe, via les dépenses militaires, nous efface discrètement une partie de notre dette, tout en nous ponctionnant nos économies.
Bonsoir à tous les Patriotes ( les vrais )
Pour ce qui me concerne, je n’ai aucune craintes en l’état d’une 3 eme guerre mondiale, il n’y a aucune raison pour, sauf pour le psychopathe qui squatte le palais Présidentiel et qui pense à tort qu’il lui appartient ainsi que le reste de la France, pauvre mec ( pour rester correct, bien que ce ne soit pas l’envie qui me manque de ne pas l’être ).
Je suis ulcéré et très en colère quand j’entend les propos par voie de presse de cet imbecile, il raconte n’importe quoi.
Non la Russie n’est en aucune façon une menace, c’est une invention pure et simple d’un va t’en guerre de salon ( j’aimerais d’ailleurs savoir quel est l’abrutit qui a soufflé ces énormités à l’autre freluquet.
Avec ses conneries et ses attaques verbales permanentes envers Vladimir Poutine, on va bien finir par se prendre l’armée Russe en pleine tête car j’imagine que Vladimir Poutine doit commencer sérieusement à en avoir marre de ce genre d’attaque et je sais que si j’étais à la place du Président Russe, je finirais par lui rentrer dedans et ainsi lui faire fermer son claque merde a ce malade qui n’hésite pas à mettre de l’huile sur le feu pour penser exister ( pauvre mec à nouveau )
Il est à mon sens hyper urgent maintenant d’entamer une procédure de destitution puis ensuite de le juger devant un tribunal d’exemption pour haute trahison envers le peuple de France et l’expédier manu militari en prison pour tout ce qu’il a pu engendrer de gravissime ( la dette abyssale de.la France,,l’état de délabrement du pays,les nombreuses humiliations qu’il a fait subir à notre patrie, les repentances à tous va, je ne lui pardonne pas d’avoir transformé le palais présidentiel en lupanar, et par la même occasion mettre dans la même cellule von der machin la hyène
Ce mec ose jouer les matamores alors qu’il est incapable de régler vite et bien le problème Algérien pourtant pas très compliqué, connard.
Il faut qu’il dégage le plus vite possible afin que la France et les Français retrouve une dignité dont il nous a privé, cette pauvre tâche.et plus jamais ça de grâce.
Jean-Pierre BERMANN
Encore un super article.
Et surtout des constats justifies et indiscutables sur notre PRESIDENT…Quelle honte cet énergumène
Une réflexion sur des possibles conséquences de cette guerre voulue, Macron envoie déjà nos forces de l’Ordre plus ou moins à l’abattoir, les traduisant même en justice pour exercice de la fonction. Je le soupçonne de vouloir aussi tuer nos militaires, plus de militaires, nous aurons des djeuns de la cité…en militaires avec force vols de matériel etc etc, la France étant déjà à genoux, la laisser aux mains des barbares l’arrange. Je me pose la question.
Merci Eric de ce message, il me fait chaud au coeur mais avec tous ces va t’en guerre qui nous dirige, nous pouvons craindre le pire, comme l’a si bien dit Philippe de Villiers hier soir, a aucun moment il n’est question de négociation ou de paix, et quid des 900 milliards prévu par l’Union européenne, ils sont devenus fous.
Hier soir j’ai écouté Philippe de Villiers qui disait en gros,et en mieux, ce que je dis
Exact, il ne faut pas rater ça :
https://www.youtube.com/watch?v=Gkr5slGGyfI
Hier soir j’ai écouté Philippe de Villiers qui disait en gros,et en mieux, ce que je dis.