PROCÈS EN SORCELLERIE ! (Cédric de Valfrancisque)

« Méfiez-vous des juges.
Ils ont tué la Monarchie ; ils tueront la République !… »

(François Mitterrand)

 


Je n’avais aucun atome crochu avec François Mitterrand mais je reconnais qu’il écrivait plutôt bien et ne disait pas que des sottises. C’est lui qui déclarait à un plumitif : « Je suis le dernier des grands présidents, après moi il n’y aura plus que des financiers et des comptables» Certes, il ne fut pas un grand président, loin de là, mais pour la suite il avait presque raison, sauf que les financiers et les comptables ne savaient pas compter et que le dernier en date nous laisse une dette pharaonique, abyssale, de 3 300 milliards d’euros (et qu’il continue à donner NOTRE argent à son copain Zélensky).

L’avis de François Mitterrand sur les juges était plutôt bien vu. Il y a, chez nous, trois poncifs, trois lieux communs, que je ne supporte plus : « On ne critique pas une décision de justice », « tel procès n’est pas politique, la justice est indépendante », et le cri du cœur des naïfs et des imbéciles « Je fais confiance à la justice de mon pays ». Moi, vieux réactionnaire, je fais surtout confiance aux gens honnêtes et sincères, pas à une justice politisée, partisane et revancharde.  

La presse de gauche – c’est-à-dire en gros 90% des medias – exulte. Depuis des mois, la presse, écrite ou télévisuelle, nous abreuvait du procès des assistants parlementaires de l’ex Front National (devenu Rassemblement National). La relation tendancieuse de cette affaire est l’illustration des informations mensongères, tronquées, trafiquées que l’on doit à ces plumitifs malhonnêtes, ces journalopes « engagés » (toujours à gauche!). « Médiapart », « Libération » et d’autres torchons de gauche buvaient du petit lait en nous narrant avec force détails les déboires de l’ex-FN et de Marine Le Pen, poursuivis pour « soupçons de détournement de fonds publics européens ». Pour cette presse, il fallait impérativement convaincre le lecteur que le RN, non content d’être un parti « raciste, antisémite et xénophobe », était aussi une association de malfaiteurs. Ces donneurs de leçons nous ont déjà fait le coup avec François Fillon. En France, ce sont les juges – rouges ou roses – et les medias qui décident qui est excusable et qui est coupable. Souvenez-vous de la tirade de « Nanard » Tapie, ce voyou fort-en-gueule, qui avait déclaré « les dirigeants du Front National sont des salauds, donc ceux qui votent pour eux sont des salauds ». Les commentaires outranciers, mensongers, et l’indignation sur-jouée des médias n’avaient qu’un but : démonter au bon peuple que les gens du RN, ex-FN, sont des escrocs qui volent l’argent des Français (et des Européens) et qu’un citoyen honnête ne doit pas, ne peut pas, voter pour eux. Il fallait que la main de la justice ne tremble pas !

Le verdict est tombé, hier, et la bien-pensance jubile: Marine Le Pen est déclarée coupable de détournement de fonds publics et « complice de ce délit au titre de son ancien statut de présidente de parti ». La concernant, le tribunal retient un préjudice de 1,8 million d’euros (1). Le FN est reconnu coupable. « Pas d’enrichissement personnel direct, mais les faits constituent un contournement démocratique du Parlement européen et du choix des électeurs. »

La suite vaut son pesant de moutarde tant elle était prévisible : « Les infractions sont liées à l’exercice d’un mandat électif, soit une atteinte aux règles du jeu démocratique. Dans ces conditions, la peine d’inéligibilité apparaît nécessaire. Elle sera donc prononcée à l’encontre des élus. » Et, bien sûr, « La proposition de la défense de laisser les électeurs décider revient à revendiquer un privilège, une immunité en violation des règles de la loi… ». C’est vrai, où va-t-on si les décisions prises le sont par le peuple et pour le peuple ? Sous d’autres cieux, ça s’appelle tout simplement la démocratie.

Le tribunal a même parlé d’un « risque de récidive objectivement caractérisé ».

Marine est condamnée à quatre ans (dont deux ans aménagés sous bracelet électronique à domicile), 100.000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire. Nicolas Bay : douze mois dont six sous bracelet électronique, 8.000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité avec exécution provisoire. Louis Aliot : dix-huit mois dont six mois ferme sous bracelet électronique, 8.000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité.  Bruno Gollnisch : un an ferme sous bracelet, 50.000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire. Wallerand de Saint-Just : Trois ans de prison dont un an sous bracelet électronique, 50.000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité avec exécution provisoire.        

Ce sont les verdicts staliniens d’un procès en sorcellerie.  Je ne sais rien de la présidente du tribunal, Madame Bénédicte de Perthuis, sinon qu’elle porte le nom d’une vieille famille noble de l’Auxerrois, mais je ne peux m’empêcher, à la suite de ce jugement, de penser au procès de… Jeanne d’Arc et à l’évêque Cauchon. Comme je ne veux pas rendre de compte à la justice – je sais trop bien comment j’y serais traité ! – je n’ai pas dit que madame la présidente était un « Cauchonne » mais les attendus et conclusions de ce procès « qui n’est pas politique » me semblent aussi contestables que ceux qui ont envoyé la « Pucelle d’Orléans » au bûcher le 30 mai 1431.

Faisons un peu d’histoire :

Le 23 mai 1430, Jeanne d’Arc est capturée par les Bourguignons. Conduite à Arras, elle est vendue aux Anglais le 21 novembre 1430, pour 10 000 livres tournois, payées par les Rouennais. Détenue au château du Crotoy du 21 novembre au 20 décembre 1430, elle est remise aux Anglais.  Puis elle est mise entre les mains de Pierre Cauchon, évêque de Beauvais et allié des Anglais qui va présider son procès. Cauchon, qui porte bien son nom, accuse Jeanne d’hérésie. Elle est emprisonnée dans une tour du château de Philippe Auguste à Rouen. Jugée par l’Église, Jeanne reste emprisonnée dans cette prison civile, au mépris du droit canonique. En fait, il s’agissait – déjà ! –  d’un procès « politique » dans lequel un prélat, donc un notable, vendu aux ennemis de la France, allait abattre une femme qui défendait son pays. L’enquête préliminaire commence en janvier 1431 et Jeanne est interrogée sans ménagement à Rouen. Le procès débute le 21 février 1431. Cent vingt personnes y participent, dont vingt-deux chanoines, soixante docteurs, dix abbés normands, dix délégués de l’université de Paris. Leurs membres sont sélectionnés avec soin car on veut qu’ils soient dociles. Lors du procès de réhabilitation, Richard de Grouchet dira : « c’est sous la menace et en pleine terreur que nous dûmes prendre part au procès ; nous avions l’intention de déguerpir. » Pour Jean Massieu, « il n’y avait personne au tribunal qui ne tremblât de peur. » Jean Lemaître déclare : « Je vois que si l’on n’agit pas selon la volonté des Anglais, c’est la mort qui menace. Le tribunal, qui ne sait pas quoi inventer pour la condamner, lui reproche de porter des habits d’homme, d’avoir quitté ses parents sans qu’ils lui aient donné congé, et surtout de s’en remettre systématiquement au jugement de Dieu plutôt qu’à celui de « l’Église militante ». Les juges estiment que ses « voix », sont inspirées par le démon. Soixante-dix chefs d’accusation sont trouvés, le principal, le plus grave, étant « revelationum et apparitionum divinorum mendosa confictrix » (2). L’université de Paris – La Sorbonne – rend elle aussi son avis : Jeanne d’Arc est coupable d’être « schismatique, apostate, menteuse, devineresse, suspecte d’hérésie, errante en la foi, blasphématrice de Dieu et des Saints ». En fait, même si c’est énoncé dans le langage de ce temps, je me demande si Marine Le Pen n’est pas un peu tout ça ?

De plus, Jeanne avait osé dire à ses juges : « Sur l’amour ou la haine que Dieu porte aux Anglais, je n’en sais rien, mais je suis convaincue qu’ils seront boutés hors de France, exceptés ceux qui mourront sur cette terre. ». C’est, incontestablement, une déclaration odieusement xénophobe !

Le tribunal déclare Jeanne d’Arc « relapse » (3), la condamne au bûcher et la livre au « bras séculier ». Le 30 mai 1431, après s’être confessée et avoir communié, Jeanne en tunique de toile soufrée est conduite, sous escorte anglaise, dans la charrette du bourreau Geoffroy Thérage, place du Vieux-Marché à Rouen. Après le prêche et la lecture de sa sentence, les soldats conduisent Jeanne au bûcher… des témoignages disent que sur le bûcher, un écriteau décrivant ses péchés masquait Jeanne, et qu’elle était coiffée de la mitre d’infamie.  Le cardinal de Winchester a insisté pour qu’il ne restât rien de son corps. Il voulait éviter tout culte posthume de la « pucelle » et a ordonné trois crémations successives. Depuis 1920, sur proposition – adoptée à l’unanimité des deux chambres –  du député Maurice Barrès, la fête de Jeanne d’Arc est devenue une fête nationale…

Pour conclure, j’ai envie de dire à tous ces « collabos », ces traîtres et ces islamo-gauchistes, vivement que la France devienne une « Ripoux-blique » islamique, pour que nous ayons  enfin le droit de lapider, voire même de brûler vives, les donzelles comme Marine Le Pen, Marion Maréchal, Sarah Knafo et autres femelles fascisantes. Bon, le seul problème c’est que les harpies féministes devront elles aussi numéroter leurs abattis car leur conception du rôle de la femme dans la société me semble en contradiction avec le Coran et la Charia.    

Cédric de Valfrancisque

31 mars 2025 

1)- 474.000 pour les contrats de ses assistants et 1,4 million pour tous les contrats lorsqu’elle était présidente, excusez du peu !

2)- Elle imagine mensongèrement des révélations et apparitions divines.

3)-  « Relapse » : retombée dans ses erreurs passées.

 


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