Il y a quatre problèmes politiques en France.
Il y a celui de la gauche islamo gauchiste et révolutionnaire contaminée et dominée par le charismatique Jean Mélenchon.
Il y a celui du centrisme qui a été l’objet d’un long billet ici. C’est un échec.
Il y a celui de la droite molle qui cède toujours avec son penchant pour le centre.
Et il y a désormais celui du Rassemblement national.
Marine le Pen a politiquement et judiciairement tort de se défendre en niant cette fraude et ce détournement massif de fonds publics européens. Elle a tort de transformer cette affaire en scandale démocratique et tort de hisser son aspect politique au dessus de son volet judiciaire.
Le résultat est que le RN est en crise.
Dans toute bonne stratégie de gestion de crise, il est toujours préférable de reconnaître immédiatement les faits et les évidences pour évacuer les causes du problème et se relancer le plus vite possible avec la charge d’honnêteté, de probité et de confiance capitalisée grâce à la sincérité d’une stratégie dite de « reconnaissance » des faits.
Reconnaître une faute démontrée et jugée est toujours louable, respectable et apprécié.
Il y a donc un manque de sagesse d’esprit, de recul et de discernement autour de Mme le Pen et chez ceux qui la conseillent. Sa stratégie de défense et d’occultation de la faute est en effet suicidaire car les faits incontestables de fraude et de détournement de fonds risquent d’être très probablement confirmés par la Justice en appel à moins de dix mois du scrutin présidentiel de 2027.
Je rappelle donc ci dessous la plus mauvaise équation de gestion de crise :
Déni + stratégie d’évitement = continuation de la crise + altération de la confiance avec le poison du doute.
Lorsque le poison du doute se répand en politique, il altère forcément la confiance sacrée de l’opinion, en particulier chez les électeurs exigeants (ce que je suis).
Cette décision de justice n’a en effet rien d’arbitraire. C’est un jugement fondé sur la loi en vigueur. Marine le Pen n’est donc pas victime. Elle est jugée coupable en première instance. C’est un fait judiciaire, avec son droit à l’appel.
Le RN a été incapable de gagner le scrutin présidentiel en 1974, 1981, 1988, 1995, 2002, 2007, 2012, 2017 et 2022. Il est devenu une grosse machine à perdre. Le plus grave est qu’il entretient toujours l’illusion d’une victoire que nous savons impossible face à un système d’empêchement qui a fait ses preuves sur pas moins de dix scrutins présidentiels.
En 2027, le RN aura ce poison du doute et de l’altération de la confiance en plus du front républicain contre lui.
Ceux qui en doutent, versent dans la naïveté qui a fait croire à Marine le Pen qu’elle pouvait être relaxée dans son affaire et cette même naïveté qui lui fait encore croire qu’elle peut gagner en appel.
Mme le Pen est donc désormais le 4ème problème politique français. Elle n’est déjà plus une solution. Je rappelle qu’elle a fait perdre la droite et fait gagner le socialiste François Hollande en 2012. En 2017 et 2022, elle a fait gagner Emmanuel Macron.
2012 – 2027 : 15 ans de déclassement et d’ensauvagement.
En 2027, Marine le Pen pourrait certainement faire gagner Édouard Philippe, le clone politique d’Emmanuel Macron.
Pire, Mme le Pen serait même capable de perdre devant Jean Luc Mélenchon. Ce n’est pas impossible.
De ces quatre problèmes, il faut donc faire jaillir une nouvelle espérance politique. Elle ne peut surtout pas provenir de Jordan Bardella, trop jeune, pas assez expérimenté sur la pratique du pouvoir et l’exercice des responsabilités. Bardella doit faire ses armes en tant que Ministre dans un gouvernement de droite, comme Sarah Knafo et Marion Maréchal, avec Éric Ciotti, Nicolas Dupont Aignan…
La solution politique pour ce pays est donc du côté de l’enraciné Bruno Retailleau qui est en train de remplir ses salles et de mobiliser la droite, comme hier soir, et comme très probablement ce samedi 5 avril à Toulon.
Il faut assurer le retour d’une droite unie, de convictions et courageuse à l’Elysée et il faut tout faire pour rompre avec le risque de la continuité du macronisme avec Édouard Philippe et le risque d’une nouvelle défaite, très probable, de Marine le Pen.
Il est parfaitement clair qu’il faut désormais rompre avec une logique perdante.
J’assume de le dire. Sans crainte.
Yann Bizien
04/04/2025
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L’analyse est fort pertinente, et correspond aux votes qui se sont succédés depuis 74. Cependant, jamais les sondages n’ont été aussi hauts pour la droite nationaliste. Il est évident que le candidat du RN se retrouvera au second tour. Et le ras le bol est tel que les magouilles ne suffiront peut-être pas pour l’empêcher d’accéder cette fois ci au pouvoir ! Quand à la jeunesse et à l’immaturité de Bardella c’est une foutaise. Napoleon a été sacré empereur à 33 ans !