Pendant que les pros et anti s’écharpent pour savoir si le jugement concernant Marine Le-Pen est politisé ou pas, Bruno Retailleau a rappelé l’évidence, c’est à dire qu’il existe des « juges rouges » en France, citant notamment le Syndicat de la magistrature et l’affaire du « Mur des cons ».
Ce mur sur lequel ces braves fonctionnaires censés ne pas faire de politique dans leur exercice professionnel avaient épinglé les hommes à abattre. Ce même syndicat qui pendant les européennes avait appelé par communiqué à agir contre l’accession de l’extrême droite au pouvoir. On voit également des voyous islamisés de banlieue, foncer sur des policiers avec des voitures volées et s’en tirer avec des travaux d’intérêt général alors même que des Gilets Jaunes ont pris des trois mois fermes pour un jet de caillou sur les mêmes forces de l’ordre. Il y a à l’évidence une orientation politique chez certains de ces gens censés appliquer la loi, rien que la loi et toute la loi, mais selon que vous soyez pauvre ou puissant, politicien ou simple citoyen, citoyen issu de la diversité, ou citoyen du cru.
Au RPF, nous n’avons pas spécialement épargné Marine Le-Pen, en l’accusant de dénoncer les atteintes à la démocratie uniquement quand ça la touche, elle, mais force est de constater qu’elle a subi un jugement politique, puisque les juges concernés ne se cachent pas eux mêmes de mener un exercice politique de leur métier : « se mobiliser contre l’accession au pouvoir de l’extrême droite ». C’est pourtant clair non ? Et c’est bien ce que raconte Retailleau, qui n’est pas spécialement copain avec Marine, quand il critique sévèrement ce syndicat, affirmant qu’il est « objectif » qu’il y ait des « juges rouges ». Il ajoute cependant :
« La très grande majorité des magistrats en France observe une neutralité mais il y a parfois des organisations syndicales… notamment une, qui s’est fait connaître avec le Mur des cons […] C’était le Syndicat de la magistrature, qui a participé à la Fête de l’Humanité ».
En cela il dit bien l’évidente réalité. Et le mur des cons était largement explicite, il n’y a pas besoin du moindre dessin. Reste à savoir quels magistrats sont intervenus dans le dossier Le-Pen et quelles sont leurs sympathies politiques. Mais là encore, on peut s’interroger sur les sorts judiciaires des uns et des autres, de gauche ou de droite.
Oui, la démocratie, c’est bien aussi le droit de critiquer une décision de justice, le droit de se demander pourquoi on croise dans nos rues, en liberté, des individus dangereux avec des casiers judiciaires comptant plusieurs dizaines de condamnations. Le droit de s’interroger sur les « remises en liberté » de violeurs récidivistes, ou la durée de garde à vue ridiculement courte de gens dangereux, comme ceux qui ont fui en provocant un carambolage de plusieurs voitures de police, dernièrement dans Paris, dont l’un a été à nouveau interpellé le soir même. Oui, en démocratie toujours, on peut se demander pourquoi des fonctionnaires normalement exécutants, peuvent se permettre d’appeler régulièrement à la « lutte contre l’extrême droite », qui n’a d’extrême que le nom et qui en tant que parti autorisé, c’est à dire, non-dissout par les zélés Ministres de l’intérieur, est pourtant la cible privilégiée de quelques magistrats… Retailleau ne précise pas combien. A noter quand même que lors des élections professionnelles le syndicat de la magistrature tourne autour de 25% des voix, ce qui n’est tout de même pas une paille.
Tout cela pour rappeler que les juges sont des gens comme les autres et que plusieurs voix se sont déjà élevées pour expliquer qu’il ne seraient pas à l’abri qu’un jour on leur demande des comptes. Mais il n’y a pas que les syndicats de magistrats qui sont ouvertement contre ce qu’ils appellent « l’extrême droite ». On retrouve les mêmes notamment dans des syndicats d’enseignants qui également, peuvent utiliser leurs positions professionnelles pour distiller la « bonne parole » chez les enfants. On voit l’évidence à Sciences-Po et dans d’autres facultés, où l’adhésion à la question palestinienne fait quasiment obligation pour pouvoir enseigner ou être enseigné. Oui, la politisation parfois outrancière de corporations de fonctionnaires est impensable…
Pierre Duriot
13/04/2025
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