« Nous allons légèrement baisser la dépense publique »
(Éric Lombard, Ministre de l’Économie)
« Nous dépensons trop par rapport à nos recettes »…
« Nous n’avons pas assez de ressources, parce que nous ne produisons pas assez »
(François Bayrou, Premier Ministre)
Oui, oui, ils ont dit tout ça…
M. de la Palice n’aurait pas fait mieux !
Hélas… ces imbéciles heureux gouvernent la France !
Quand nous avons créé ce blog, avec mon ami l’Imprécateur, nous ne pensions pas que la France allait tomber si bas. C’était en 2014, et le Premier ministre d’alors (Manuel Valls) avait pris un plaisir sadique à nous faire taire. Pas par décision judiciaire, non, mais en faisant pression sur notre hébergeur d’alors, situé à Evry, ville dont Valls avait été maire avant de devenir Premier ministre. C’est grâce à nos amis de Résistance Républicaine et de Riposte Laïque que nous avons pu continuer de paraître… en allant nous faire voir ailleurs. Je veux dire, hors de l’Hexagone et même de l’Union Européenne…
Nous luttons, depuis cette date, aux côtés de tous les sites de résistance et à la mesure de nos moyens, pour retenir un peu la France de sombrer. Et dans les périodes de doute, nous pensons à nos résistants de toujours, ceux qui ont fait et maintenu la France coûte que coûte dans ses heures difficiles. Dieu merci, nous bénéficions aujourd’hui de ce haut-parleur qu’est internet et que sont les blogs pour atteindre tous les amis de la Résistance…
Aujourd’hui, ce sont les citations en introduction qui m’ont incité à rédiger cet article. Comment peut-on imaginer que, dans la période que nous traversons, dans l’état de quasi faillite où se trouve la France, un Chef de gouvernement et un Ministre de l’économie puissent proférer pareilles stupidités ? Montrant simultanément leur inculture économique, leur incompétence crasse et leur mépris du pays qu’ils ont en charge ? Sans parler de Bayrou qui confond allègrement, dans un raccourci vertigineux, le système solaire et la galaxie…
Je vais répéter à nouveau ce que vous savez sans doute déjà, mes chers amis : comment il faut s’y prendre pour remettre notre économie sur les rails, ce dont sont manifestement incapables ces minables individus au pouvoir, qui pour certains, sont pourtant sortis des « Grandes Écoles »… Enfin de ce qu’il en reste…
Le bilan initial est clair : la France est endettée, et ce depuis des années. 1974 très exactement, sous le septennat Giscard d’Estaing, c’est-à-dire un demi-siècle ! Et elle accroit chaque année cet endettement. Quand je dis « la France », j’évoque naturellement l’État. C’est lui qui, chaque année, dépense plus qu’il ne gagne, et qu’il doit faire appel à l’emprunt pour équilibrer ses comptes.
Évidemment, comme il doit emprunter pour fonctionner, il rembourse chaque année un montant d’intérêts qui va croissant. Ce poste budgétaire (le « service de la dette »), représentant les frais financiers à rembourser aux banques et organismes prêteurs est de 55 milliards d’euros par an, soit environ 900 € par Français. C’est l’un des premiers postes de dépenses de l’État.
Le problème étant posé, comment faire pour le résoudre ?
J’y viens, mais la pire des solutions, celle qu’utilisent évidemment les imbéciles qui nous gouvernent, est de fixer arbitrairement comme objectif des pourcentages de réduction.
Vous entendrez dire, par exemple, « pour le budget 2026, on se fixera un déficit de 5 % ». Ce qui signifie en clair qu’on va planifier un objectif de déficit des recettes (les impôts) par rapport aux dépenses (le coût de l’État). En d’autres termes, l’État s’engage à NE dépenser QUE 5 % de plus que ce qu’il gagne…
Essayez de faire ça avec votre budget familial !
Bon, ce n’est évidemment pas la bonne méthode, et j’ai déjà dû écrire plusieurs fois comment il fallait faire.
Il faut comprendre que le taux de déficit (ici, 5 %) n’est que la résultante des déséquilibres de chaque ministère. Il convient donc de prendre le problème à la base, de mettre à plat et d’analyser chaque charge de l’État, par ministère et par nature.
En d’autres termes, il faut se poser les questions suivantes :
- Cette charge est-elle nécessaire, utile ?
- Est-elle correctement gérée ?
- Les résultats constatés (sur les exercices antérieurs) sont-ils probants ?
- Les méthodes sont elles au point ? Peut-on les améliorer ?
- Pourrait-on sous-traiter cette tâche à la sphère privée (à moindre coût et avec un résultat garanti) ?
- Etc…
Une fois réalisée l’ensemble de ces études (qu’on nomme simplement « contrôle de gestion » dans le privé), on constatera, selon les cas, qu’on pourrait aisément réduire sérieusement le coût de fonctionnement de l’État, mais selon des taux d’économie différents selon les cas.
Et il y a gros à parier que la résultante pour l’ensemble des ministères donnera un montant de réductions, variables selon les cas, mais sans doute globalement supérieur à 5 %. Et selon un calcul intelligent, négocié et adapté à chaque ministère et à chaque type d’activité.
Je n’invente rien. Cette méthode a fonctionné sous Sarkozy ; elle se nommait RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques). Elle a fait partie de ce que ce pauvre Hollande a supprimé en accédant à l’Elysée (c’est même ainsi qu’on identifie les bonnes décisions à prendre pour le prochain quinquennat : déjà remettre en place tout ce qu’Hollande a supprimé !).
En reprenant les citations en tête de cet article, les 2 intéressés, s’ils avaient la moindre compétence en matière de gestion, auraient dû dire :
(Concernant Eric Lombard) – « Nous allons nous efforcer d’optimiser la charge de la dépense publique » ;
(Concernant François Bayrou) – « Nous dépensons trop » ; il pouvait à la limite effectivement ajouter « par rapport à nos recettes », mais c’est idiot et superflu.
Quand à sa 2ème assertion : « nous n’avons pas assez de ressources parce que nous ne produisons pas assez », elle aurait été du genre à déclencher l’hilarité générale d’un amphi de 1ère année en Sciences Économiques avant que l’Université française ne soit transformée en capharnaüm islamo gauchiste…
Marc Le Stahler
15 avril 2025
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