LES ITALIENS AU PELOTON D’EXÉCUTION ;
NOUS SOMMES DANS LA FILE D’ATTENTE
(Jean Goychman)

Cet article fait suite aux deux précédents, signés Jean Goychman.
1ère partie
2ème partie
La GFIA (“Grande Finance Internationale Apatride”) n’hésitera pas un seul instant à supprimer le peu de liberté qui nous reste si nous suivons l’exemple courageux de nos voisins et amis italiens.
Partout, dans tous les domaines, ça a commencé…
D’ores et déjà, vous êtes FICHÉS, SURVEILLÉS, MIS EN LISTINGS divers et variés, dans tous les actes de la vie courante, même ceux qui vous semblent les plus anodins. Voir l’article Western Ramadan. Entre autres…
Nous sommes en marche forcée vers la “robotisation” de l’homme.

LS

 


“Les marchés vont apprendre aux italiens à mieux voter !”

Cette phrase, incroyable pour les naïfs comme nous qui croyons encore à la Démocratie (qualifiée par Churchill comme « le pire des systèmes à l’exception de tous les autres ») a été prononcée par Gunther Oettinger. Or “ce monsieur” n’est pas n’importe qui et le propos n’a pas été tenu à un quelconque bar du « bistrot du commerce ».

Gunther Oettinger est un citoyen allemand actuellement Commissaire Européen au budget et aux ressources humaines. Autant dire, un fin connaisseur de la pensée (et de l’arrière-pensée) mondialo-européïste. Et cette déclaration avait pour cadre une interview télévisée destinée à être diffusée sur la chaîne allemande DW.

 

Un aveu éclatant et significatif

Ainsi donc, les peuples ne sont plus gouvernés ou dirigés par les institutions qu’ils ont choisies démocratiquement. Certes, beaucoup d’entre nous s’en doutaient déjà, mais voilà qui devrait faire réfléchir ceux qui croient encore au pouvoir d’une élection, symbole de la souveraineté populaire et acte démocratique s’il en est. On en avait déjà eu un avant-goût en 2015, grâce au grand démocrate Jean-Claude Junker proclamant en 2015 que « il ne peut avoir de choix démocratique contre les traités européens », assertion reprise sans vergogne par Valéry Giscard d’Estaing, membre permanent de la Commission Trilatérale. Cependant, certains europhiles voulaient persister à croire qu’il ne fallait pas y voir une attaque contre la démocratie et encore moins contre la souveraineté des peuples !

Mais… là ? Le doute est-il encore permis ? Assurément NON ! Nous sommes soumis, nous les peuples européens qui avons su, les uns après les autres, nous libérer de l’emprise dictatoriale pour retrouver nos souverainetés nationales, à une autre dictature, pour laquelle nous n’avons jamais voté, et qui est celle des « marchés financiers ».

 

Qui sont ces fameux “marchés financiers” ?

Adam Smith, économiste anglais du XVIIIème siècle, parlait de la main invisible des marchés, posant ainsi les bases d’une sorte de régulation automatique des échanges qui ne pouvaient se faire que sur des principes «moraux ». Ceci a longtemps été présenté comme la vitrine du libéralisme économique, souvent interprétée comme « la loi de l’offre et de la demande ».

Mais aujourd’hui ces fameux marchés n’ont plus grand-chose à voir avec cela. Ils sont devenus, avec la dépossession des peuples du contrôle de leurs monnaies, des instruments de domination.

C’est clairement ce qu’exprime Gunther Ottinger. Car derrière ces marchés financiers, il y a tout le système bancaire de création monétaire, donc du système de la DETTE. Et les banques fabriquent l’argent qu’elles nous prêtent à partir de rien, ce qui, vous en conviendrez, ne leur coûte pas grand-chose… Et l’hypocrisie de ce système fait que ces banques se sont elles-mêmes dotées de leurs instruments de contrôle et de (soi-disant) régulation que sont les banques centrales indépendantes. C’est donc tout ce complexe qui est désigné sous le nom de « marchés ».

 

Les peuples commencent à comprendre

« On peut tromper beaucoup de gens peu de temps ou peu de gens pendant longtemps, mais pas tout le monde tout le temps », disait Abraham Lincoln. Rappelons aussi cette phrase prophétique de Charles Lindbergh (le père l’aviateur) élu à la Chambre des Représentants qui s’exprimait devant le Congrès américain à la veille du vote de la Réserve Fédérale :

« Lorsque le Président aura signé cette loi, le gouvernement invisible du pouvoir monétaire, dont l’existence a été prouvée par l’enquête Pujo, sera légalisé. Le plus grand crime du Congrès réside dans son système monétaire. Cette nouvelle loi bancaire et monétaire est le plus grand crime législatif de tous les temps » [1].

C’était il y a plus d’un siècle. À la fin de la deuxième Guerre Mondiale, ce système était encore plus puissant et dominait le monde, ou du moins était en passe de le faire. Les accords de Bretton Woods, qui ont consacré la suprématie du dollar en lui donnant un statut de monnaie internationale, conférait également une puissance inégalée à son organisme d’émission : la Réserve Fédérale. Ainsi son emprise allait s’étendre sur la planète entière. La création simultanée de la Banque Mondiale et du FMI (Fonds Monétaire International) qui devaient venir en aide, le cas échéant, aux pays en difficultés furent des instruments de domination complémentaires.

Rien d’étonnant à ce qu’on voit apparaître, soi-disant au chevet de la Grèce, une nouvelle organisation dénommée « Troïka » regroupant le FMI, la BCE (Banque Centrale Européenne équivalente à la FED pour l’Europe) et le FMI. L’émission diffusée sur la chaîne Arte se passe de commentaire et montre que, sous couvert d’apporter de l’aide, cette troïka n’a fait qu’aggraver les choses en provoquant plus de chômage et de dettes. Les peuples qui sont aujourd’hui sur le chemin de la révolte ont compris avec retard.

 

Le doute devient de moins en moins possible

Il existe encore des gens, un peu partout en Europe et notamment dans la zone euro qui préfèrent penser que tout ceci n’est pas fondé et qui croient qu’une solution fédérale apporterait la prospérité et la puissance à l’Europe, ce qui lui permettrait de se trouver à égalité avec les grandes puissances étrangères. Cela aurait pu être vrai (encore qu’on puisse en douter) si la construction européenne avait été réalisée par les européens. Tel ne fut pas le cas depuis le départ et nous nous sommes laissé manœuvrer par des gens qui se sont constamment opposés à ce que l’Europe ne soit jamais une confédération États-nations jouissant individuellement de leur souveraineté. Tout a toujours été fait pour enchaîner les peuples et faire disparaître les nations en détruisant un par un – et avec méthode – tous les attributs de la souveraineté tels que le droit de battre monnaie ou de conserver les frontières sans lesquelles il ne peut y avoir d’État. De ce point de vue, dire que la souveraineté européenne va se substituer à celles des nations est dénué de tout fondement dès lors qu’il n’existe pas de « peuple européen » qui résulterait d’une sorte mélange de tous ceux sensés le constituer.

Alors, ceux qui préfèrent ne pas voir les choses telles qu’elles sont en préférant les voir telles qu’on voudrait qu’elles soient, ont certainement de bonnes raisons de le faire…

Permettez-moi simplement, pour conclure, de citer ce bref passage du livre « L’Histoire des Banques Centrales » déjà cité :

« Donnez-moi le contrôle de la monnaie d’une nation et je me moque de qui fait les lois. La minorité qui comprend ce système sera si intéressée par ses profits ou si dépendante de ses faveurs qu’il n’y aura jamais d’opposition de la part des membres de cette classe sociale ».

 

Jean Goychman
31/05/2018

 

[1] Histoire des Banques Centrales – p. 111 – de Stephen Mitford Goodson (éd. Omnia-Veritas).


Relisez cet article. Lentement…